Répertoire

Les oeuvres du répertoire classique

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dimanche 14 juin 2009

Nicolas Bacri: sonata variata op 70 pour alto seul (2001)

Pour reprendre ma série de billets sur le répertoire pour alto seul au vingtième siècle, après Brice Pauset, voici une oeuvre qui d'ailleurs est à cheval sur le vingt-et-unième siècle car elle a été composée en 2000 et 2001. Il s'agit de la Sonata Variata op 70 de Nicolas Bacri pour alto seul. En trois mouvements (Preludio e Danza; Toccaca Rustica; Metamorphosi) elle comporte une unité formelle plus évidente que la Sonate de Ligeti (dont je reparlerai en détail) dans la mesure où l'on retrouve des éléments thématiques ou rythmiques communs dans ces trois mouvements. Comme suggéré par le titre, c'est la forme thème et variation qui explique donc le mieux la structure de l'oeuvre, aussi bien pour chaque mouvement que pour la sonate dans son ensemble.

Les musicologues auront sans doute bien du mal à qualifier le style de cette Sonate: post-néo-classique ? rétro-spectrale ? crypto-tonale ? laissons là ces considérations techniques et écoutons le début du Prélude:

Comme vous pouvez l'entendre, cette sonate, outre le fait d'être relativement jouable (comparée au très fascinant et grisant mais injouable Prologue de Grisey, ou encore à la Sequenza de Berio), offre à l'interprète de nombreuses occasions de s'exprimer en utilisant les ressources les plus nobles de l'instrument. Point de col legno, sul ponticello et autres bisbigliando dans cette pièce. Notez que je n'ai rien contre ses effets bruitistes et que je les utilise dans ma propre musique. C'est le choix de Nicolas Bacri de ne pas les utiliser, un choix qui se défend tout à fait. Si elle permet à l'alto de chanter, cette sonate utilise également le côté rugueux, grinçant voire comique de l'alto, comme ici dans la Toccata Rustica:

La noblesse naturelle du violon, la paisible gravité du violoncelle ne leur permettraient sans doute pas de rendre un tel passage avec un son qui se rapproche de celui de l'altiste forçant sur sa corde de do. On doit donc savoir gré à M. Bacri d'avoir pris en compte non seulement les possibilités techniques de l'instrument mais aussi sa fine et délicate psychologie qui se dissimule habilement sous une apparence rustique. Et aussi d'avoir écrit une sonate qui est un vrai plaisir à jouer et à travailler (à entendre c'est autre chose: c'est un peu spécial, il faut aimer l'alto, pour commencer ...)

Prochain billets à prévoir dans la même série; la Sonate de Ligeti et celle de Zimmerman, la Cadenza de Penderecki et bien d'autres encore

samedi 30 mai 2009

Vous avez dit romantique ?

Peut-on écrire un concerto pour piano qui ne ressemble pas à un machin post-romantique dans le style de Rachmaninoff ? Le genre du concerto pour piano et l'instrument (le piano à queue de concert) sont-ils irrémédiablement lié au style romantique ?

A écouter le concerto de Karol Beffa, on pourrait se poser la question:

En écoutant celui de Pekka-Salonen, on aurait envie de répondre par la négative, même si le doute subsiste par instants:

Notons d'ailleurs que cette musique que certains considéreront avec mépris comme néo-tonale est fortement attaquée et vilipendée comme "atonale" par certains commentateurs sur YouTube. Il est vraiment devenu si difficile pour un compositeur de contenter le public ou la critique aujourd'hui qu'il vaut mieux y renoncer complètement par avance..

dimanche 10 mai 2009

L'art de la répétition ('In C', de Terry Giley)

L'art de la répétition est inséparable de celui de l'assemblage des sons. Ecrire de la musique est avant tout choisir où, quand et comment on va répéter les idées rythmiques, mélodiques et harmoniques. On pourrait écrire une histoire de la musique en décrivant uniquement la manière de chaque compositeur et de chaque époque pour se répéter. Nous n'allons pas refaire l'histoire de la musique dans ce billet, mais on peut donner quelques exemples:

  • Dans la chanson populaire ou savante, le refrain est toujours répété une ou plusieurs fois. Nous laisserons à David Le Marrec le soin de faire la classification complète (rondo, lied strophique, thème et variations, forme ABA, AABA, ABACA, etc)
  • Le contrepoint, le canon et la fugue sont des principes de répétition, comme on peur le voir dans le choeur final de la messe en si mineur de Jean-Sébastien Bach dans une version très originale et didactique:
  • Le développement beethovénien est lui aussi basé sur la répétition de motifs simples, comme le célèbre pom-pom-pom-pom de la cinquième symphonie:
  • Enfin, il faut mentionner ceux qui ont une sainte horreur de toute forme de répétition, comme Anton Webern:

En quatre cents ans de musique occidentale, il semblait donc que toutes les manières de se répéter ou de ne pas se répéter avaient déjà été explorées lorsqu'en 1964, Terry Giley composa In C  (En Do majeur), une oeuvre généralement considérée comme fondatrice de la musique minimaliste répétitive américaine. C'est pourtant bien quelque chose de tout à fait nouveau qui va sortir de ce qui n'était qu'une expérimentation au départ, et une oeuvre de circonstance écrite en quelques jours pour clôturer un festival en permettant à tous les musiciens de jouer ensemble.

De quoi s'agit-il ? Le plus simple, même ceux qui ne savent pas lire les notes, est de regarder la partition, qui tient en une page. Elle comporte 53 motifs de longueur inégale. Chaque musicien, qui démarre quand il le souhaite, doit jouer chaque motif autant de fois qu'il le veut, avant de passer au motif suivant. La notice précise que les musiciens peuvent aussi observer des instants de silence. La seule consigne est de ne pas revenir en arrière et bien sûr le plus important est d'écouter les autres musiciens pour interagir avec eux. Le nombre idéal de musiciens est 35, mais on peut jouer In C sur tous les instruments et avec presque tous les effectifs. La durée peut varier d'un quart d'heure à 3 heures, selon l'inspiration...

D'accord pour le concept, me direz-vous, mais qu'est-ce que cela donne à l'oreille ? On trouve un certain nombre de versions sur YouTube, certaines bien meilleures que d'autres, ce qui prouve que pour cette musique comme pour toute autre la qualité de l'interprétation n'est pas un paramètre secondaire. La version qui a ma préférence est le premier enregistrement réalisé pour le disque:

Mes impressions d'écoute:

  • ça sonne étonnamment bien !
  • bien joué, avec des musiciens qui s'écoutent entre eux, ça n'est pas ennuyeux du tout
  • on distingue des textures sonores qui se tranforment progressivement, avec de temps en temps un soliste qui se dégage
  • c'est beaucoup plus original et inventif que toute l'oeuvre de Philippe Glass et consorts que je trouve à mourir d'ennui
  • ça fait complètement exploser les barrières traditionelles entre musique écrite ou improvisée, savante ou populaire, tonale ou atonale (la couleur harmonique initiale est do majeur mais elle ne cesse de se transformer ensuite)
C'est un vrai chef-d'oeuvre qui a connu immédiatement un grand succès mais n'est pas si connu que ça de notre côté de l'Atlantique. Aux Etats-Unis il est fréquent de jouer cette pièce à l'école en classe de musique, ce qu'on ne fait pas en France à ma connaissance.

Pour approfondir, on peut visiter le site de Terry Giley, lire l'article qui lui est consacré sur Neosphères, ou encore la série d'interviews (en anglais) consacrées à In C sur le site du Kronos Quartet qui a fait partie des créateurs en 1964 et entretenu une longue relation avec le compositeur.

jeudi 19 mars 2009

Fais-moi peur !

A regarder et écouter sur le blog d'Alex Ross: le manuscript de la musique écrite par Bernard Herrmann pour le film Psycho d'Alfred Hitchcock, dont la fameuse scène du meurtre. C'est tellement beau, on dirait du Penderecki première période.

mercredi 25 février 2009

Récital "1913" par Stéphanie d'Oustrac et Pascal Jourdan à la cité de la musique

La cité de la musique organise tout un cycle de concerts sur "1913, année de la rupture". Hier soir, la mezzo-soprano Stéphanie D'Oustrac et le pianiste Pascal Jourdan nous ont proposé une sélection de mélodies françaises écrites en 1913, certaines très connues et d'autres beaucoup plus rares. Au menu:

  • Jacques de La Presle: quatre mélodies. Une rareté, donnée en présence de la petite-fille du compositeur qui tente de faire revivre sa musique. Comme celle de Fauré, celle-ci reste très sage harmoniquement, avec de belles couleurs, notamment lorsque l'accompagnement du piano se déplace dans l'aigu.
  • Darius Milhaud: Trois poèmes en prose de Lucile de Chateaubriand.  écrites à l'âge de vingt ans, ces mélodies sont déjàt rès personnelles et très modernes, et pas sentimentales pour deux sous.
  • Maurice Ravel: on entend d'abord des pièces pour piano (à la manière de Borodine, Chabrier, etc). Le jeu de Pascal Jourdan n'a rien d'extravagant mais sa délicatesse de toucher correspond bien à la musique française,  et il respecte le texte scrupulusement (que demander de plus ?). Ensuite ce sont Trois Poèmes de Stéphane Mallarmé, délicat chef-d'oeuvre de celui qui avait déjà atteint la pleine maturité de son style avec Daphnis et Cholé.
  • Claude Debussy: Trois Poèmes de Stéphane Mallarmé, dont deux sur les mêmes texte que Ravel, d'une écriture beaucoup plus sobre mais pas moins efficace.
  • Lili Boulanger: Clairières dans le ciel. Si l'on reconnaît l'influence de Franck, Debussy ou Fauré dans telle ou telle pièce, ces mélodies raffinées et pleines de charme sont la révélation de de la soirée.
  • Gabriel Fauré: Nocturne n°11 pour piano, plutôt une élégie qu'un nocture à vrai dire, avec des harmonies tendues, dissonnantes, douloureuses assez inhabituelles chez Faurée, et une conduite des voix intermédiaire qui fait penser aux intermezzi de Brahms.
  • Louis Vierne: Stances d'amour et de rêve. Les deux premières mélodies font penser à Fauré ou Duparc, celle qui termine le concert (Le Galop) est une furieuse toccata pour piano, au-dessus de laquelle Stéphane d'Oustrac déploie toute sa puissance vocale.

En bis, on a droit à Chloris de Reynaldo Hahn, un délicat pastiche de musique baroque qui commence par une citation du célèbre aria de Bach (pour ceux qui seraient curieux de l'entendre, on peut la trouver sur Youtube chantée par P. Jaroussky), un pur moment de bonheur.

Quelques mots sur les interprètes: Stéphanie d'Oustrac a une belle présence en scène (l'habitude de l'opéra certainement). Elle dispose avec sa voix d'un superbe instrument d'une souplesse et d'une précision impressionantes. De la puissance, des aigus à volonté, mais aussi des pianissimos à couper le souffle. Une diction parfaite (on distingue chaque mot ce qui n'est pas si fréquent avec les voix féminines). Le tout au service d'un sens dramatique consommé, qui raconte chaque mélodie comme une histoire avec son rythme, ses personnages, ses coups de théâtre. Quant au pianiste Pascal Jourdan, si la fantaisie n'est sans doute pas sa première qualité, il déroule sous les pieds de la mezzo un tapis sonore moelleux et l'enveloppe dans un délicat voile de gaze. Au final, ne chipotons pas, ces deux artistes nous ont offert un magnifique récital, comme on aimerait en entendre plus souvent.

Si la rupture annoncée dans le programme n'est guère perceptible dans cet instantané de la mélodie française en 1913, on y trouve les meilleures qualités de la musque française: le raffinement des harmonies, la délicatesse des couleurs, le soin apporté aux détails.

dimanche 22 février 2009

Un secret de polichinelle

Tous les altistes connaissent ces deux concertos, car ils ont à un moment ou un autre de leur scolarité eu à les travailler. Celui de Jean-Chrétien Bach et celui de Haendel. Des classiques. Des valeurs sûres.

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mercredi 18 février 2009

Un fond de paysage triste et glacé...

Claude Debussy l'a soigneusement indiqué sur la partition de son 6è prélude pour piano, Des pas sur la neige: ce rythme doit avoir la valeur sonore d'un paysage triste et glacé. Mettons donc le métronome au rancart, et contemplons nos jardins enneigés (en ce moment ça n'est pas la neige qui manque) pour trouver la bonne pulsation.

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lundi 16 février 2009

Le compositeur du jour: Paul Ben Haïm

Si grande est mon inculture que chaque jour ou presque, je découvre un nouveau compositeur. Aujourd'hui c'est Paul Ben Haïm dont je découvre à la radio la Sonate pour violon seul en sol mineur, superbement jouée par Zino Francescati. C'est de toute beauté, et la synthèse qui est opérée entre musique occidentale savante et musique traditionnelle du proche-orient (et d'Israël en particulier) n'est pas sans évoquer Esnst Bloch (né en Suisse et vivant aux Etats-Unis, mais qui s'est beaucoup inspiré du folklore juif). Né en 1897 en Allemagne où il a étudié la musique puis travaillé à Munich, élève de Walter et Knappertbusch, chassé en 1933 par les Nazis, il a rejoint la Palestine. Il a notamment développé un système de notation pour la musique traditionnelle du proche-orient, et occupé une place éminente dans la vie musicale d'Israël dont il est le grand musicien national, à l'instar de Sibelius pour la Finlande.

Au rayon disque de la KeFNA, pas des tonnes de Ben HaÏm: on a plusieurs versions de la Sonate pour violon seul, de la musique de chambre (flûte, alto, harpe), un concerto pour piano. Tout ça n'est pas des plus moderne, mais vraiment de bonne facture et très inspiré.

mercredi 3 décembre 2008

Debussy: Nocturne en ré bémol

Lorsqu'on parle de Nocturne à propose de Debussy, on pense aux trois Nocturnes pour orchestre (Nuages, Fêtes et Sirènes), dont on connaît également la version pour deux pianos qu'on doit à Maurice Ravel.

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mardi 18 novembre 2008

Brice Pauset: Deux Chaconnes, pour alto seul

Après la Pavane de Philippe Hersant (1987), voici une oeuvre qui lui est contemporaine (elle date de 1991) mais aux antipodes du point de vue stylistique: Deux Chaconnes de Brice Pauset. Alors qu'Hersant recherchait l'expressivité à travers une certaine simplicité (qu'il convient de relativiser, ça reste de la musique savante !) et des références explicites à la musique des siècles passés, Pauset semble chercher... à vrai dire je n'ai pas tellement compris où il voulait en venir avec cette pièce.

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lundi 10 novembre 2008

La beauté du son est accessoire

C'est le compositeur lui-même qui l'a indiqué sur la partition: Très rapide. Sauvage. La beauté du son est sans importance.

(extrait de la Sonate op 25 no 1 pour alto seul de Paul Hindemith)

lundi 27 octobre 2008

La musique des étoiles

Lu dans BBC News, un article sur le son produit par les étoiles, enregistré par le radio-télescope COROT, envoyé dans l'espace il y a dix-huit mois. Vous pouvez consulter le site de l'observatoire de Paris pour plus de détails, mais en gros, COROT permet de mesurer les ondes acoustiques ou gravitationnelles émises par les étoiles et d'en tracer le spectre. En ayant pris soin de recaler les fréquences dans la zone où notre oreille est sensible, on peut ainsi écouter les étoiles.

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vendredi 10 octobre 2008

Anna Magdalena Bach compositrice ?

La dépêche de l'agence Reuters, tombée aujourd'hui, annonce des oeuvres de Bach auraient été écrites par son épouse. Sa deuxième épouse, Anna Magdalena, pour être précis. Un chercheur du nom de Martin Jarvis affirme détenir 18 raisons de croire que les célèbres suites pour violoncelle seul seraient en fait d'Anna Magdalena.

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lundi 22 septembre 2008

Mauricio Kagel tire sa révérence

On commence à voir ça et là dans la blogosphère et les sites de nouvelles des hommages à Mauricio Kagel, disparu il y a quelques jours. Par exemple sur musicareaction. De par mon ignorance je ne suis pas très bien placé pour ajouter ma voix aux concert. J'avais bien écouté Unguis Incarnatus Est ((Et l'ongle s'est incarné, titre qui parodie un article du Credo de l'église catholique, Et Incarnatus Est qu'on trouve beaucoup dans la musique religieuse) pour violoncelle et piano il y a quelques années, et trouvé ça drôle mais pas impérissable. Le cri que doivent pousser les instrumentistes à la fin de la pièce est toujours amusant en concert, mais sans plus. De même pour la Passion selon Saint Bach, entendue au disque, et vite oubliée, il faut bien l'avouer.

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mardi 19 août 2008

Stockhausen expliqué par Laurent Boffard

Le pianiste Laurent Boffard a mis en ligne une présentation interactive sur le Klavierstück X de Stockhausen, très bien faite et qui se termine par un extrait audio de deux minutes. Après un certain nombres d'explications sur les clusters, la notation, la structure, il conclut: loin de ces considérations un peu abstraites, le Klavierstück X représente pour l'auditeur et l'interprète une aventure sonore d'une richesse exceptionelle.

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mardi 8 juillet 2008

Philippe Hersant: Pavane, pour alto seul (1987)

Voici pour continuer notre promenade dans les oeuvres contemporaine pour alto seul, après Gérard Grisey, Philippe Hersant et sa Pavane qui date de 1987.

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lundi 30 juin 2008

La musique ancienne, une tendande moderne

Après les précurseurs des années 1950 et les polémiques des années 1970, la musique baroque ou plutôt musique ancienne comme on dit aujourd'hui s'est installé pour de bon dans le paysage. Dans les festivals, les écoles de musique, au disque, chez les amateurs et les professionnels, elle s'est taillée une parte de marché importante, au point même que les gens qui jouent Bach sur un Steinway ou même les quatuors Mozart sur des violons modernes apparaissent comme suspects, en tout cas pas conforme à la bien-disance musicologique.

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samedi 7 juin 2008

Dix questions à Alexandre Benéteau

Le compositeur Alexandre Benéteau, dont l'orchestre Ut Cinquième jouera dans trois semaines deux mouvements symphoniques, a bien voulu répondre à quelques questions.

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lundi 5 mai 2008

Dusapin pour les nuls

Le collège de France a mis en ligne les vidéos d'une série de conférences prononcées lors de l'année 2006-2007 par Pascal Dusapin. J'ai testé pour vous le cours sur "Décomposer / recomposer".

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vendredi 18 avril 2008

Un inédit de Jean-Sébastien Bach

Une page de jeunesse de Jean-Sébastien Bach a été retrouvée récemment.

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