vendredi 3 juillet 2015

Il fait cheau et baud

"Les canicules m'emballent !" déclare le marchand de glaces un peu lent (un marchand charmant). 

- Ces trucs servent à rafraîchir l'anis

- Ne laissez pas les glaces en plan !

- J'ai les deux boules de framboise pour Lucie

- Ce matin, les berges étaient brûlantes, et j'ai tout vu !

- Ces bocaux ont une bouille de travers !

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mercredi 1 juillet 2015

Mendelssohn, Schubert, Brahms par Michèle Sharapan et ses amis

Hier soir au théâtre du Conservatoire d'Art Dramatique dans le 9ième arrondissement de Paris. Une plaque indique que c'est dans cette salle qu'eut lieu la création de la Symphonie Fantastique d'Hector Berlioz, ainsi que celle d'Harold en Italie, excusez du peu. Le théâtre a été rénové depuis mais je me demande tout de même comment sa scène a pu accueillir un orchestre au complet avec les 2 harpes, les cloches, la grosse caisse, les 2 tubas et les 4 bassons, et tutti quanti !

Quoi qu'il en soit cette salle est parfaitement adaptée au programme de trio avec piano et piano 4 mains proposé par Michèle Sharapan (piano), Thomas Gautier (violon), Seokwoo Yoon (violoncelle), et Grégory Ballesteros (piano). Avec de la musique romantique allemande (Mendelssohn, trio en ut mineur op 66), de la musique romantique allemande (Schubert, Divertimento à la hongroise D 818) et de la musique romantique allemande (Brahms, trio en si majeur op 8). Sans compter le bis, de la musique romantique allemande (Brahms, danse hongroise).

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vendredi 26 juin 2015

Philharmonique ta mère !

Après seulement 6 mois d'existence, on peut dire que la Philharmonie de Paris a su gagner sa place dans le paysage culturel parisien, par la qualité et la diversité de la programmation (et bien sûr par les qualités acoustiques de la Grande Sallle qui sont assez largement reconnues). En tant que lieu culturel, on peut d'ores et déjà dire que c'est un grand succès.

En tant qu'object architectural, c'est une des pires horreurs qui aient jamais été construites !

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jeudi 18 juin 2015

Le dernier évangile de Thierry Escaich à Notre-Dame de Paris le 30 juin

La maîtrise de Notre-Dame de Paris, dirigée par Henri Chalet, avec Thierry Escaich et Yves Castagnets aux orgues, présentent le 30 juin prochain un programme de musique française avec Duruflé, Alian et Escaich. Il ne s'agit pas d'une création mais d'une reprise car le Dernier Évangile fut créé en 1999. On ne saurait trop recommander ce concert à nos lectrices, lesquelles n'ignorent pas qu'Escaich est un excellent organiste mais aussi un immense compositeur.

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lundi 15 juin 2015

Le Roi Arthus au Paradis ?

Je cherche non seulement à rendre mes personnages plus vivants, à les faire mieux parler et plus clairement, tout en les maintenant dans cette vérité spéciale de la vérité artistique, qui n'a aucun rapport avec la vérité naturaliste (Ernest Chausson, lettre à Paul Poujaud, juin 1889)

L'histoire du Roi Arthus d'Ernest Chausson est emblématique des difficultés que peut rencontrer un compositeur, si doué et travailleur soit-il, pour trouver la reconnaissance qu'il mérite. Après avoir consacré dix ans de sa vie à écrire son unique opéra, et puis quatre ans à essayer de le fourguer sans succès à tous les chefs d'orchestre et tous les directeurs d'opéra d'Europe, Chausson est mort en 1899 sans avoir pu assister à la création du Roi Arthus. Notons au passage que son éditeur, Choudens, loin de l'aider, lui a mis des bâtons dans les roues en s'opposant à la création à Madrid ou à Prague sans réussir pour autant à obtenir une création parisienne. Après le décès de Chausson c'est Vincent d'Indy qui réussit à persuader les nouveaux directeurs de la monnaie de Bruxelles de créer Le Roi Arthus, en 1903. Et ce n'est que cent vingt ans après sa complétion qu'il entre enfin au répertoire de l'Opéra de Paris ! 

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mercredi 10 juin 2015

Tour à Tour de Philippe Hurel à la maison de la Radio

Entendu le 5 juin dernier dans le très bel auditorium de la Maison de la Radio à Paris, Tour à Tour de Philippe Hurel, ambitieuse partition symphonique de 60 minutes présentée dans le cadre du festival Manifeste de l'IRCAM.

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mardi 2 juin 2015

Cavalleria Rusticana (version de concert) le 11 et 13 juin à Paris

Sous la direction de Romain Dumas, l'orchestre Ut Cinquième et le choeur russe de Paris vous invitent à écouter Cavalleria Rusticana de Pietro Mascagni en version de concert les 11 et 13 juin prochains à Paris Avec dans les rôles solistes: Marie Saadi (Santuzza), Daniel Galvez-Vallejo (Turridu), Marc Souchet (Alfio), Marine Chagnon (Lola) et Gabrielle Savelli (Lucia).

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jeudi 28 mai 2015

Les petites graines

Les partitions qu'on produit sont comme des graines qui peuvent attendre des années avant de germer. Et aussi voyager dans le monde entier... Un exemple avec la Sonate de César Franck.

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lundi 25 mai 2015

Autour du piano, Concert-hommage à Olivier Greif

Le 21 mai 2015 à Paris, le Conservatoire de la rue de Madrid où il a été étudiant (devenu entretemps CRR de Paris) accueillait un très beau concert-hommage à Olivier Greif, intitulé Autour du piano. Ce compositeur disparu en 2000 était également un excellent pianiste, et bien que terriblement exigeante, son écriture pour piano dénote une connaissance intime de l'instrument. Je crois me souvenir d'une interview où il déclarait avec humour que le pianiste en lui devait maudire le compositeur qui lui donnait tant de fil à retordre !

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vendredi 22 mai 2015

Le Roi Arthus de Chausson bientôt à l'Opéra de Paris

Plus de cent ans après sa création à Bruxelles, l'unique opéra d'Ernest Chausson fait enfin son entrée à l'opéra de Paris. Il était temps ! Les Parisiens pourront enfin découvrir ce Tristan à la française, qui narre les amours contrariées (et adultérines) de Lancelot et Guenièvre. Je vous en dirai plus dans un prochain billet, car j'aurais le plaisir d'assister à cet évènement. En attendant je vous invite à écouter cette interview de Roberto Alagna sur le site de l'Opéra de Paris qui nous dit que l'orchestre est un personnage à part entière, et que la voix n'est qu'une des composantes d'une riche texture.

Bien qu'il s'en défende, l'écriture de Chausson reste assez proche de Wagner, au moins sur le plan technique. La polyphonie (chaque voix se veut une ligne mélodique), le chromatisme avec des modulations incroyables et des changements de couleur magnifiques, le romantisme exacerbé, le développement d'un petit nombre de motifs simples, tout cela est assez wagnérien. Mais la musique de Chausson possède aussi par instants une grâce, une élégance, une légèreté fort peu germaniques, et elle semble annoncer l'impressionnisme.

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dimanche 3 mai 2015

Danse de la joie des étoiles

Danse de la joie des étoiles est la deuxième partie de ma pièce pour 13 altos, écrite durant l'été 2012. C'était une période singulère de ma vie, où j'ai vu s'effondrer à peu près tout ce que j'avais essayé de construire, tout ce qui m'était cher. En bon gaulois je ne craignais rien sauf que le ciel me tombe sur la tête et c'est précisément ce qui est arrivé à ce moment-là.

Faute de pouvoir trouver du réconfort dans mon entourage, c'est en moi-même que j'ai dû creuser pour trouver de nouvelles ressources. Ce que j'y ai trouvé, à mon grand étonnement ? De la joie. Une joie surabondante et inépuisable. 

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lundi 27 avril 2015

Arriaga et Parra par le quatuor Tana

Ouï le 17 avril dernier à l'auditorium du Louvre, le qautuor Tana dans un programme tout espagnol: Juan Crisotomos Arriaga, Hèctor Parra, Joaquim Turina et Astor Piazzola (mais oui chères lectrices, vous savez fort bien que Piazzola était Argentin et non Espagonl, quelle culture que la vôtre ! fermons la parenthèse). C'est toujours un grand plaisir de revoir les Tana sur scène, et c'est la première fois que je les entendais depuis qu'ils ont changé de second violon. Il semble que la greffe a bien pris, Pieter Jansen partage l'énergie et l'enthousiasme déboardants de ses partenaires. 

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mercredi 8 avril 2015

Rêve d'amour (Ferdinand Freiligrath)

Oh aime, tant que tu peux aimer !
Oh aime, tant que tu veux aimer !
L’heure viendra, l’heure viendra
Où près d’une tombe tu gémiras !

Et veille à ce que ton cœur brûle
Qu’il soigne l’amour, qu’il porte l’amour,
Tant qu’un autre cœur, d’un amour chaud,
lui répond de son battement !

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samedi 4 avril 2015

L'Oiseleur chante l'éducation sentimentale le 8 avril 2015 à Paris

La Compagnie de L'Oiseleur continue sa noble mission de nous charmer les oreilles avec des programmes de chant lyriques originaux et savamment composés, où les classiques dialoguent avec les oeuvres rares et la création. 

Elle vous propose mecredi 8 avril prochain au temple du Luxembourg une éducation sentimentale, avec comme professeurs messieurs Mozart, Mahler, Poulenc, Chopin, Schumann, Grieg, Messager. Dans le rôle du jeune padawan, Gabriel Rigaux présentrera ses mélodies sur les Contemplations de Victor Hugo pour la toute première fois au public.

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Musique contemporaine à la fondation Singer-Polignac le 9 avril 2015

Jeudi 9 avril prochain, la Fondation Singer-Polignac propose un beau programme de musique du XXè siècle. De Poulenc à Chostakovitch et de Britten à Messiaen, toute la diversité et la fécondité de ce XXè siècle sera représentée. Et défendue par d'excellents interprètes; les pianistes Philippe Hattat et Aline Piboule, le violoncelliste Victor Julien-Laferrière, la flûtiste Ye-Un Park et la soprano Angèle Chemin.

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jeudi 2 avril 2015

Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis

Ah, ces politiciens qui maîtrisent l'art de changer d'avis sans le dire ! Le Comité d'histoire de la Ville de Paris a le dos bien large. Enfin, l'essentiel est tout de même qu'Henri Dutilleux aura bien une plaque à son nom sur l'immeuble où il est né, dans la très glamour et très touristique île Saint Louis.

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jeudi 26 mars 2015

Joyeux Boulez-iversaire !

Pierre Boulez partage avec Mozart ce privilège que même ceux qui n'ont pas vraiment écouté sa musique et ne sauraient pas la reconnaître peuvent citer son nom lors d'un dîner en ville. Le plus souvent d'ailleurs, son nom sera utilisé comme repoussoir, comme symbole de tout ce qu'on aime pas dans la musique moderne: dissonante, élitiste, arrogante, coupée du public mais pas des subventions publiques. Comme pour encourager cette vision caricaturale, Boulez ne s'est pas privé tout au long de sa carrière de critiquer très durement tout ce qui ne cadrait pas avec son esthétique. Et si ça ne suffisait pas, l'expo à la Philharmonie, les concerts et hommages institutionnels à l'occasion de son 90e anniversaire ne manqueront pas de conforter cette image du musicien d'avant-garde officiel, couvert d'honneurs à défaut d'être aimé d'une large partie du public ou des musiciens.

Pourtant, la musique de celui qui a fondé l'Ensemble Inter-contemorain et l'IRCAM ne mérite-elle qu'on aille au-delà de ces clichés ?

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mercredi 25 mars 2015

Rose Fleur d'Oranger, pour sept violoncelles

En 2013, à la demande d'Yseult Kervyn et de la classe de Jean-Pol Zanutel du Conservatoire Royal de Liège, j'ai commencé un cycle pour violoncelle et électronique intitulé La Couleur Me Possède . Ce titre fut inspiré par une phrase du journal du peintre Paul Klee qui était un grand coloriste. Chaque pièce associe une couleur et un sentiment, et pour l'instant trois pièces sont terminées:

  • Blanc Deuil
  • Noir Colère
  • Rose Fleur d'Oranger

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jeudi 19 mars 2015

La mairie de Paris refuse de rendre hommage à Dutilleux

A lire ici (sur le blog l'indépendant du 4e), ici, et puis encore ici, sur le site de Diapason magazine (ou encore dans Le Monde). En résumé, le maire du IVe arrondissement a refusé d'apposer une plaque commémorative sur l'immeuble de l'île Saint Louis qui fut occupé par Henri Dutilleux, au nom d'une sorte de ridicule procès posthume en collaboration. Comparer Dutilleux avec l'écrivain Céline n'est pas judicieux ni justifié par les faits historiques.

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mercredi 18 mars 2015

Un Faust diablement bourgeois

Avec un peu de retard, je publie un compte-rendu de la première de Faust à l'opéra Bastille le 2 mars dernier. Ayant eu le plaisir de participer à une production de cet opéra en 2002 (dans la fosse d'orchestre, à l'alto) c'est une partition que je connais assez bien et que je retrouvais avec grand plaisir (et avec l'ami Nicolas qui a l'époque tenait la position de violon solo à l'orchestre Ut Cinquième).

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