jeudi 12 mai 2016

Olivier Greif par L'Oiseleur des Longchamps le 18 mai à Paris

C'est un programme rare qui sera donné le 18 mai prochain en l'église Saint-Lambert de Vaugirard à Paris. On pourra y entendre la Première Symphonie avec baryton solo d'Olivier Greif, dans une version pour orgue et voix, par L'Oiseleur des Longchamps, pour qui cette oeuvre a été écrite et qui en a assuré la création il y a quelques années. Le baryton français sera accompagné par Olivier Dekeister qui a également réalisé la transcription pour orgue. On pourra également entendre pour la toute première fois le cycle Imago Mundi, 6 mélodies pour voix et piano sur des poèmes de Dylan Thomas, Georges Shaw, William Blake, Paul Celan, Walt Whitman, toujours avec le baryton L'Oiseleur des Longchamps accompagné par Philippe Hattat au piano.

 

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jeudi 18 juin 2015

Le dernier évangile de Thierry Escaich à Notre-Dame de Paris le 30 juin

La maîtrise de Notre-Dame de Paris, dirigée par Henri Chalet, avec Thierry Escaich et Yves Castagnets aux orgues, présentent le 30 juin prochain un programme de musique française avec Duruflé, Alian et Escaich. Il ne s'agit pas d'une création mais d'une reprise car le Dernier Évangile fut créé en 1999. On ne saurait trop recommander ce concert à nos lectrices, lesquelles n'ignorent pas qu'Escaich est un excellent organiste mais aussi un immense compositeur.

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lundi 21 avril 2014

L'Oiseleur chante Greif et Brossard en Normandie au mois de mai

Olivier Greif : transcription de la symphonie N°1 pour baryton et grand orgue (poèmes de Paul Celan)

Sébastien de Brossard : Motet Canticum Nonum

Avec Catherine Gouillard, organiste titulaire

  • Samedi 3 mai  à  20h30   Église de Saint-Martin de Villers sur Mer
  • Samedi 31 mai à 20h30   Église Saint-Léonard de Honfleur

entrée libre  

Diffusion sur écran géant des musiciens Vidéo/lumières : Emmanuel CanteuxPrésentation : Damien Simard

Visites de l’orgue : Dimanche 4 mai 2014 à partir de 14h30 (Gratuit). Inscription à l’office du tourisme de Villers/Mer : 02 31 87 01 18 (places limitées) 

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mercredi 5 mars 2014

C'est qu'il nous faut consentir

C'est qu'il nous faut consentir
à toutes les forces extrêmes ;
l'audace est notre problème
malgré le grand repentir.

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samedi 9 avril 2011

Orgue et création, à la Philharmonie de Liège

Les salles de concert avec orgue sont devenues rarissimes: depuis la revente de l'orgue du Studio 104 de la Maison de la Radio à Paris en 1997 (les orgues de la salle Pleyel, de la salle Gaveau, du Théâtre des Champs Elysées ayant disparu bien avant), il ne reste qu'un grand orgue dans une salle de concert à Paris, celui de l'Auditorium Maurice Ravel à Lyon (un magnifique instrument construit par Cavaillé-Coll). Et en Belgique, à ma connaissance, l'orgue de la philharmonie de Liège est également le seul du pays. C'est tout de même étrange de constater à quel point l'orgue, qui est l'un des instruments les plus anciens (on le trouve en Grèce antique), et par son utilisation par les cultes catholiques et protestants, l'un des plus répandus dans la tradition musicale occidentale, ait à ce point disparu des salles de concert.

orgue_philharmonie_liege.jpgUne bonne raison de ne pas bouder son plaisir en acceptant la gracieuse invitation de la Philharmonie de Liège à un concert d'orgue gratuit et de surcroît à un horaire fort pratique: midi trente. Une autre raison étant bien sûr de venir écouter le travail de mes camarades organistes et compositeurs du Conservatoire. A ce propos, la différence de culture entre la Belgique et la France est frappante: il est relativement courant d'entendre en Belgique des étudiants et des professionnels confirmés (comme ici Jean-Luc Thellin) se produire lors du même concert, alors que chez nous une véritable muraille de verre sépare les élèves et leurs professeurs.

Quelques mots sur l'instrument. Construit en 1889 à l'apogée de l'orgue romantique, il a été révisé tout récemment, en 2005 (vous trouverez plus de détails sur le site orgue & vitraux ou encore sur celui de la philharmonie). Dans sa version actuelle, il est muni d'une console mobile, d'un programmateur électronique, en somme de tout le confort moderne. Fini les tirettes qu'un acolyte pousse pour enclencher les jeux, et les accouplements mécaniques ! A la place de chaque jeu, une petite loupiote s'allume ou s'éteint, et il suffit d'une seule pression sur un bouton du programmateur pour changer tous les registres d'un coup. Les organistes tournent le dos au public, ce qui est un peu étrange mais permet de regarder le travail des mains et des pieds.

Nous commençons par une Fantaisie de Petr Eben, compositeur tchèque disparu tout récemment (en 2007).  Cette pièce me séduit et me donne l'envie de découvrir davantage ce musicien. Petr Eben connaissait bien l'orgue dont il jouait en virtuose. Dans cette Fantaisie écrite sur des thèmes liturgiques et vraisemblablement basée sur des improvisations, il utilise toutes les ressources de l'instrument pour donner une ampleur symphonique à ses variations. Cette musique vivante et colorée qui évoque Martinu ou Janacek s'écoute avec grand plaisir.

C'est ensuite Gauthier Bernard qui prend les commandes de l'orgue de la Philharmonie pour jouer d'abord une pièce de sa composition puis une autre de Sarah Wéry. Sans vouloir ranimer la guerre du feu entre les classes d'Écriture et de Composition, la succession des deux pièces illustre bien les forces et les faiblesses de chaque approche. La pièce de Gauthier Bernard est très bien maîtrisée du côté harmonie et contrepoint, mais également sur le plan instrumental (c'est l'avantage dont dispose l'interprète-compositeur). Cela dit, il fait sonner l'orgue de façon plutôt traditionnelle. La pièce de Sarah Wéry, par contraste, paraît plus personnelle bien qu'elle sous-utilise les possibilités de l'instrument et soit moins riche en contrepoint. On y trouve certains gestes comme cet arpège rapide et léger qui traverse tout un clavier qui sont assez peu dans la tradition des organistes et par là même tout à fait intéressants à écouter. C'est un peu délicat bien sûr de bloguer sur des pièces écrites par mes camarades: aussi tiens-je à rappeler que ce sont uniquement des impressions  subjectives que je livre, et qu'il y a des professeurs qui sont chargés de juger, de donner des conseils et de mettre une note (ou plutôt une "cote" comme on dit à Liège), ce que je me garderai bien de faire dans ce journal.

Le concert se poursuit avec les Alléluias sereins d'Olivier Messiaen, un pur moment de bonheur surtout pour un fan comme moi. Entendre la divine musique de Messiaen sans avoir à se geler les miches dans une église qui sonne mal et trop, c'est vraiment avoir un avant-goût du paradis.

Ensuite vient une pièce de Pascal Dusapin intitulée Memory. Censée être un Hommage crypté et monomodal à Ray Manzarek (musicien américain qui tenait les claviers pour le groupe The Doors), c'est surtout une pièce hautement soporifique et dont l'intérêt musical doit être crypté lui aussi car il m'a totalement échappé.

Pour terminer, nous entendons la Suite pour orgue de Stefan Pitz. Une série de pièces spectaculaires et virtuoses qui explorent non seulement les possibilités de l'orgue, mais aussi celles de l'orgue de la philharmonie en particulier. Parmi les techniques employées, le jeu vertical (sur plusieurs claviers avec une seule main) ou les changements de registration sur une note tenue (à part une sorte de claquement lorsque les tuyaux se mettent en vibration, cet effet-là ne produit d'ailleurs rien d'extraordinaire). De cette exploration tous azimuts, il ressort une gamme d'émotions et d'atmosphères très variées, un peu inégales car certaines parties fonctionnent mieux que d'autres. Bien qu'il y ait sans doute dans cette partition des éléments structurants, je n'ai guère trouvé à l'oreille de fil rouge musical ou émotionnel qui relierait les parties entre elles pour construire une narration. Il n'en reste pas moins que cette pièce est la plus audacieuse et la plus développée de ce que nous avons entendu ce jour. Et que les trois pièces présentées par les jeunes compositeurs étaient, chacune à sa façon, autrement plus stimulantes et réussies que la très décevante pièce de Dusapin.

Outre les artistes eux-mêmes (Edward Vanmarsenille, Evgenia GalyanGauthier Bernard, Thomas Groenweghe, Jean-Luc Thellin) il faut remercier et féliciter les professeurs Anne Froidebise et Michel Fourgon pour une initiative qui perpétue l'esprit de création et d'innovation insufflé par Henri Pousseur au conservatoire de Liège, et qui semble encore bien vivace aujourd'hui.

lundi 28 janvier 2008

Messiaen en quatre O

2008, année du centenaire, sera une année privilégiée pour découvrir ou re-découvrir Olivier Messiaen. Sans prétendre être exhaustif ni même exact d'un point de vue musicologique, je vous propose quatre clés pour entrer dans son univers.

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mercredi 19 décembre 2007

Concert: la Nativité de Messiaen le 20 décembre 2007 à l'église de la Trinité

C'est en quelque sort le premier concert de l'année 2008 consacré à Messiaen. Au programme: la Nativité, par Olivier Latry à l'orgue. Je transmets tel quel l'invitation d'un des mécènes:

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