Le journal de papageno - Mot-clé - mélodie françaiseLe Journal de Papageno est un blog francophone consacré à la musique classique et contemporaine.2023-08-18T08:55:10+02:00Patrick Loiseleururn:md5:e3d6f6e2ebef7c45d0c5e125b87d9f0aDotclearBenoît Menut: Les Îlesurn:md5:846de2a1735efe366d2c006cf58e39a32020-10-13T19:47:00+02:002020-10-13T20:47:40+02:00Patrick LoiseleurDisquesBenoît MenutcréationdisqueEmmanuelle BertrandMaya Villanuevamusique contemporainemélodie françaisepianoRomain DavidStéphanie Moralyviolonvioloncelle<p style="text-align: right;"><em>L'espace est un océan.<br />
Les univers sont des îles.<br />
Mais il faut des communications entre les îles<br />
Ces communications se font par les âmes</em><br />
(Victor Hugo)<br />
<br />
</p>
<p>Nous étiions hier soir à la soirée de lancement du <a href="http://www.harmoniamundi.com/#!/albums/2596">disque monographique Les Îles</a><strong> </strong>consacré par le label Harmonia Mundi au compositeur<strong> Benoît Menut</strong>. Cette soirée était également la clôture du festival "Aux Armes Contemporains !" organisé à la Scala de Paris.</p>
<p><img alt="" class="media" src="https://www.journaldepapageno.fr/public/concerts/.aux_armes_contemporains_2020_10_12_m.jpg" style="margin: 0 auto; display: table;" /></p> <p>Le coeur de <a href="http://www.harmoniamundi.com/#!/albums/2596" hreflang="fr">cet album</a> est constitué un cycle de 16 mélodies intitulé Quanta pour soprano, violon, violoncelle et piano sur des textes de <strong>Dominique Lambert.</strong> Des textes qui évoquent la Bretagne avec son granit, ses forêts, ses côtes sauvages, son vent iodé, sa beauté minérale et froide. Jugez-en: </p>
<blockquote>
<p>Îles, hosties de la déesse, pores de son enveloppe<br />
Sphères et îles, ocelles de sa peau naufragée<br />
Îles cardinales, et sa voix, ouverte à chacun des vents</p>
</blockquote>
<p>C'est la soprano <strong>Maya Villanueva</strong> qui chante ces pièces exigeantes avec virtuosité et sensibilité, accompagnée par l'ensemble Syntonia (avec la violoniste <strong>Stéphanie Moraly</strong> et le pianiste <strong>Romain David</strong> <a class="ref-post" href="https://www.journaldepapageno.fr/index.php/post/2010/09/11/Les-sonates-pour-violon-et-piano-d-Olivier-Greif-a-Paris-le-13-septembre-2010">dont nous avions déjà parlé</a> pour un très beau disque Greif).</p>
<p>Quelque mots sur le style de <strong>Benoît Menut</strong>, tel qu'il apparaît dans ces pièces. Le compositeur breton navigue habilement entre les deux écueils du néo-classique inintéressant et du "contemporain" inécoutable. On peut donc trouver dans sa musique des lignes mélodiques, et parfois un point d'ancrage tonal, dans une écriture libre, naturelle et fluide. Marquée d'une indicible nostalgie dans les mouvements lents, capable également d'une grande énergie rythmique, ce n'est pas une musique très sentimentale, dans le sens où elle ne cède rien à la facilité. Sa beauté est celle d'un paysage maritime parfois âpre et austère, parfois plus tendre.</p>
<p>Ce cycle Quanta est complété par d'autres pièces dont les magnifiques traversées pour violoncelles seul interprétées par la non moins magnifique <strong>Emmanuelle Bertrand, </strong>un des points culminants de l'album. On y entend notamment des glissandos d'harmoniques qui peuvent faire penser aux cris des mouettes. Debussy nous a fait rêver à La Mer en utilisant les ressources d'un orchestre symphonique. Benoît Menut a entrepris d'évoquer le voyage maritime avec un seul violoncelle, défi qu'il parveint à relever grâce à une connaissance intime de l'instrument. Il sait jusqu'où aller trop loin dans ce diptyque Terre-Mer exigeant mais très réjouissant à entendre sous les doigts d'une telle virtuose.</p>
<p>Emmanuelle Bertrand est rejointe par le violoncelliste <strong>Patrick Langot</strong> pour un duo <em>Caraïbes</em>. Une introduction lente et lyrique, dont la richesse évoque un quatuor à cordes davantage qu'un duo, débouche sur une danse endiablée, rythmée par de nombreux effets percussifs (y compris avec les pieds ou en frappant la caisse du violoncelle). Globalement, le violoncelle est l'instrument roi de cet album, on sent une affection particulière pour cet instrument.</p>
<p>On trouve encore dans cet album un <em>Canto per Matteo</em>, pour violon seul, aux couleurs élégiaques autour du sol mineur, dans une esthétique pas si éloignée d'Olivier Greif.</p>
<p>Ainsi qu'une Etude-Statue n°5 intitulée <em>L'Oiseau Didariel</em> qui nous invite à suivre cet étrange animal volant sous l'eau. Celle-ci étant <a href="https://www.youtube.com/watch?v=P3Evbo03yWM">disponible sur Youtube en intégralité,</a> il vaut peut-être mieux que je vous laisse la découvrir sans bavarder davantage. Partant d'un simple balancement de sixtes en la mineur, cette musique de résonnance, de caractère méditatif, dans les tons bleu foncé, explore progressivement le clavier jusqu'à l'extrême (le la le plus grave et le do le plus aigu) avant de se fondre dans le silence.</p>
<p>Ainsi que deux mélodies sur des textes d'<strong>Aimé Césaire</strong>: <em>Qui donc, qui donc...</em><b> </b>et <em>Paroles d'Îles</em>:</p>
<blockquote>
<p>Si nous voulons réappareiller l’abeille dans les campêchiers du sang<br />
Si nous voulons désentraver les mares et les jacinthes d’eau<br />
Si nous voulons réfuter les crabes escaladeurs d’arbres et dévoreurs de feuilles<br />
Si nous voulons transformer la rouille et la poussière des rêves en avalanche d’aube<br />
Qu’es-tu…</p>
</blockquote>
<p>Enfin, deux duos <em>Les îles</em> pour violon et violoncelle complètent ce voyage entre Terre et Mer: <em>Ouessant</em> et <em>Belle-Île</em>.</p>
<p>Le livret de l'album raconte que Benoît Menut <em>"veille à marier l’exigence d’une écriture lyrique et structurée, et une sincère volonté de rester proche du public et des interprètes, comme une sorte de “metteur en scène” des émotions."</em> . Grâce à de magnifiques interprètes, la pari est tenu avec ce deuxième album monographique nourri de belle poésie, qui évoque une grande richesse d'émotions et de paysages sans rien céder à la facilité, naviguant avec assurance entre l'écueil d'une approche traditionnelle trop prévisible et celui d'un avant-gardisme qui ne signifie plus rien à force de chercher l'inouï. Chapeau l'artiste !</p>
<p><a class="media-link" href="https://www.journaldepapageno.fr/public/concerts/Concert_Benoit_Menut_2020_10_12.jpg"><img alt="" class="media" src="https://www.journaldepapageno.fr/public/concerts/.Concert_Benoit_Menut_2020_10_12_m.jpg" style="margin: 0 auto; display: table;" /></a></p>
<p>(de gauche à droite sur la traditionnelle "photo de famille": Yann Quéfélec, Benoît Menut, Romain David, Stéphanie Moray, Maya Villanueva, Patrick Langot, Emmanuelle Bertrand)</p>Vous avez dit: Aporie ?urn:md5:a0a4280af4f7ee3b108b906fbe4731c32019-05-21T22:03:00+02:002019-05-22T11:04:28+02:00Patrick LoiseleurCompositionsAporiecréationL Oiseleur des LongchampsMary Olivonmélodie françaisePatrick LoiseleurTriton<p>Pourquoi mon album s'appelle APORIE ❓La réponse ci-dessous ⬇️⬇️⬇️</p> <p>Ce mot peu usité, venu tout droit du Grec ancien, désigne une "contradiction insoluble qui apparaît dans un raisonnement" d'après Larousse. En philosophie elle désigne une impasse logique, un cul-de-sac où l'esprit honnête ne peut qu'avouer qu'il a rencontré un mur dans sa recherche du vrai et du bien. <span>Dans une relation, c'est le moment où l'on est à court d'arguments, où l'on ne peut plus avancer.</span></p>
<p>J'ai écrit ce texte en novembre 2017, en même temps que la musique, suite à des évènements difficiles de ma vie privée. Les choses se sont bien arrangées depuis ! C'est une pièce assez développée, qui dure 8 minutes et traverse des émotions fortes et contrastées, mettant le chanteur et la pianiste à rude épreuve.</p>
<blockquote><p><strong>APORIE</strong><br /><br />
Si tu m’avais blessé avec un couteau<br />
Je t’aurais pardonné car je t’aime<br />
J’aurais soigné mes blessures<br />
Car je t’aime plus que tout<br /><br />
Mais j’aurais gardé les couteaux<br />
Dans un tiroir fermé à clé…<br />
On n’est jamais trop prudent !<br /><br />
Mais tu m’as blessé avec mes propres mots<br />
Je n’ai plus de mots tu les as volés !<br />
Tu en as fait des flèches contre moi<br />
Je ne sais plus que dire.</p>
</blockquote>
<p>Au sens plus général, l'aporie pourrait aussi bien désigner la situation dans laquelle se trouvent les compositeurs aujourd'hui. Soyez inventifs et modernes, leur dit-on, mais dans le respect de la tradition ! Soyez créatifs mais pas atonals ! Soyez audacieux et prenez des risques, pourvu que votre musique plaise à tout le monde au premier coup d'oreille. Piégé dans ces injonctions paradoxales, le jeune compositeur peut se trouver facilement dans une impasse, ou dans un rond-point dont toutes les directions possibles seraient marquées en sens interdit. Il faut un certain courage pour s'affranchir de tout cela et poser: "Voilà ce que j'ai envie d'exprimer aujourd'hui." Pour renoncer à plaire ou à déplaire, et s'affranchir de toutes les interdictions, qu'elles soient modernistes ou conservatrices.</p>
<p>Cette musique a inspiré deux tableaux à la peintre <a href="https://www.cybpeintre.com/">CYB</a>, qui m'a donné fort gracieusement l'autorisation de les utiliser pour illustrer l'album. Un grand merci à cette belle et généreuse artiste ! Elle a aussi donné son nom à l'album réalisé par L'Oiseleur des Longchamps, Sabine Revault d'Allonnes et Mary Olivon, et qui regroupe 17 mélodies composées de 2007 à 2017: </p>
<ul><li><a href="https://www.journaldepapageno.fr/index.php/post/2012/10/11/Complainte-du-roi-Henri-de-France">Complainte du Roi Henri</a> (Philippe Desportes)</li>
<li>Baise m'encor (Louise Labé)</li>
<li>J'en ai le deuil et vous la joie (Vicomte de Blosseville)</li>
<li><a href="https://www.youtube.com/watch?v=XhEIVci_Joc">Jouissance</a> (Mme De Villedieu)</li>
<li><a href="https://www.journaldepapageno.fr/index.php/post/2008/06/23/240-que-je-m-ennuie">A la Santé</a> (6 mélodies d'après Guillaume Apollinaire)</li>
<li>Centaures (Marguerite Yourcenar)</li>
<li><a href="https://www.journaldepapageno.fr/index.php/post/2013/03/24/En-chantante-Lune">Le lunatique</a> (Marguerite Yourcenar)</li>
<li><a href="https://www.youtube.com/watch?v=Fc_o74UKVkE">Neige sur Liège (Loiseleur)</a></li>
<li><a href="https://www.journaldepapageno.fr/index.php/post/2014/01/11/Les-%C3%A9blouissements-d-Anna">J'ai tant rêvé par vous</a> (Anna de Noailles)</li>
<li>Elle ne veut pas de moi (Loiseleur)</li>
<li>Aporie (Loiseleur)</li>
<li><a href="https://www.journaldepapageno.fr/index.php/post/2009/07/11/Berceuse-sur-une-gamme-fantaisiste" hreflang="fr">Berceuse sur une gamme fantaisiste</a> (Vogel)</li>
</ul>
<p>
<img src="https://www.journaldepapageno.fr/public/art/.aporie_1_m.jpg" alt="" style=" display: block;" />
</p>
<p>
<a href="https://www.journaldepapageno.fr/public/art/aporie_2.jpg"><img src="https://www.journaldepapageno.fr/public/art/.aporie_2_m.jpg" alt="" style=" display: block;" /></a>
</p>
<h3><a href="https://www.youtube.com/watch?v=fIzzXPbqCkA">Écouter un extrait</a></h3>
chanté par L'Oiseleur des Longchamps, accompagné par Mary Olivon au piano.<h3><a href="https://tamino-productions.com/11-scores/loiseleur/120-aporie-for-medium-voice-and-piano-loiseleur">Acheter la partition</a> </h3>
<div>Au format numérique ou bien papier, sur le site <a href="https://tamino-productions.com/">Tamino Productions</a>.</div>
<p><a href="https://fr.ulule.com/aporie-patrick-loiseleur/" style=" background- Segoe UI", Roboto, Oxygen-Sans, Ubuntu, Cantarell, "Helvetica Neue", sans-serif;">Pré-commander le disque</a></p>APORIE, mon premier disque monographiqueurn:md5:e6826a564cccf5f219cdba528576f5782019-05-13T22:29:00+02:002019-05-13T22:53:58+02:00Patrick LoiseleurDisquescréationdisqueL’Oiseleur des LongchampsMary Olivonmélodie françaisePatrick LoiseleurSabine Revault d’AllonnesTritonXXIe siècle<p><div style="text-align: justify;">Chères lectrices, c'est avec une grande joie que je vous annonce la sortie prochaine de mon premier album monographique: APORIE. Il comporte 17 chansons et duos de ma composition pour voix et piano et paraîtra en septembre 2019 <a href="https://disques-triton.fr/index.php/fr/" hreflang="fr">sous le label Triton.</a> Permettez-moi de vous en dire un peu plus sur ce projet artistique qui marque une étape importante dans ma vie.</div></p> <p><div style="text-align: justify;">Ce disque donne l’aperçu de 10 ans d’amitié et de collaboration artistique avec le baryton <strong>L’Oiseleur des Longchamps</strong>, un bel artiste et un défricheur d’une curiosité insatiable pour la musique rare d’aujourd’hui et d’hier, qui m’a envoyé des textes poétiques dès 2007, alors que j’en étais à mes premiers essais sérieux en composition. C’est ainsi que j’ai écrit la Complainte du Roi Henri, qui ouvre cet album dans des couleurs très sombres. Et peu de temps après la Berceuse sur une gamme fantaisiste qui le termine avec plus de légèreté. Entre les deux on trouvera un cycle de 6 mélodies À la Santé sur des textes de Guillaume Apollinaire (qui évoque son expérience de la vie carcérale durant trois semaines suite à une erreur judiciaire), trois duos d’amour avec la soprano <strong>Sabine Revault d’Allonnes</strong>, deux sonnets d’après Yourcenar (Centaures et Le lunatique), en tout une sélection dix-sept textes du XVIe siècle à nos jours.</div></p>
<p><div style="text-align: justify;">La belle musique inspire les interprètes, mais l’inverse est également vrai. C’est en ayant bien vivante à l’esprit la voix profonde et la présence envoûtante de Jacques L’Oiseleur des Longchamps que ces mélodies ont été écrites. C’est la finesse extrême et la grande sensibilité du piano de <strong>Mary Olivon</strong> qui m’a encouragé à donner un vrai rôle à cet instrument qui dialogue avec les chanteurs plus qu’il ne les accompagne. C’est l’élégance et le charme de la voix de Sabine Revault d’Allones qui m’ont invité à transformer trois mélodies en duos.</div></p>
<p><div style="text-align: justify;">On me demande souvent : « quel style de musique écrivez-vous ? ». Ce premier album monographique est une première réponse, bien qu’il se limite à la combinaison très classique piano et voix. Il y a quelques années j’ai forgé le néologisme de musique hypertonale pour évoquer mon travail sur l’harmonie avec des accords de 5, 6, 7 sons qui vont au-delà de la musique tonale traditionnelle et donnent une autre perspective sur la dialectique de la consonance et de la dissonance et donc sur l’opposition entre musique tonale et atonale.</div></p>
<p><div style="text-align: justify;">Il m’arrive d’utiliser des mélanges ou des ruptures stylistiques en fonction des besoins expressifs. Ainsi, le duo J’ai tant rêvé par vous (plage 14) commence de façon strictement tonale, suivant l’injonction du texte d’Anna de Noailles: “je serai triste et sage”. Arrivé à la strophe qui évoque la folie, c’est le style dodécaphonique de Schoenberg avec adjonction de clusters sauvages qui est utilisé. Une transition amène des harmonies hypertonales presque debussystes (« mon amour monterait comme une cathédrale, compacte transparente, où Dieu luit par moments »), avant le retour du fa majeur initial. L’usage de ces techniques de composition n’a rien d’arbitraire, il s’impose comme une nécessité au compositeur qui se met à l’écoute d’un texte poétique et cherche à le magnifier, à le restituer dans toute sa splendeur. Comme un chef cuisinier qui respecte les beaux produits qu’il travaille, un compositeur ne peut pas faire ce qu’il veut d’un texte poétique !</div></p>
<p><div style="text-align: justify;">La chanson qui donne son titre à l’album (Aporie) est inspiré par un événement de ma vie privée. C’est une situation universelle que chacun a connu un jour : une personne proche, tendrement aimée, avec qui on se retrouve en conflit, au point de ne plus avoir de mots pour s’exprimer, car les mots qu’on emploie sont retournés contre nous. « Tu en as fait des flèches, des flèches contre moi ! » Que dire quand on n’a plus de mots ? La conclusion tragico-comique de cette Aporie ne comporte en effet pas de paroles, bien que le talent de L’Oiseleur des Longchamps y étincelle. Même lorsqu’on a plus de mots, plus d’amour, plus d’espoir, on a toujours la musique…</div></p>
<p><br /></p>
<h2><a href="https://fr.ulule.com/aporie-patrick-loiseleur/">>> Pré-commander le disque sur Ulule.</a></h2>
<p><br /></p>
<h2>Écouter un extrait</h2>
<iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/XhEIVci_Joc" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen></iframe>
<p><br /></p>
<h2>Écouter un deuxième extrait</h2>
<iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/Fc_o74UKVkE" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen></iframe>Antigone et les grenouillesurn:md5:966d68c16ef54043e713505bfe394cf52016-12-21T21:45:00+01:002016-12-28T22:45:10+01:00Patrick LoiseleurConcertsAndré Blochbarytonchant lyriqueL Oiseleur des Longchampsmusique françaisemélodie françaisepianosopranoténor<p>Pour terminer l’année en beauté, la compagnie de L’Oiseleur nous proposait deux œuvres lyriques d’André Bloch : la cantate <em>Antigone</em> et le conte lyrique <em>Brocéliande</em>.</p>
<figure style="margin: 0 auto; display: table;"><a class="media-link" href="https://www.journaldepapageno.fr/public/concerts/broceliande_2.jpg"><img alt="broceliande_2.jpg" class="media" src="https://www.journaldepapageno.fr/public/concerts/.broceliande_2_m.jpg" /></a>
<figcaption>La compagnie de L'Oiseleur toute en beautés ce soir-là</figcaption>
</figure>
<p> </p> <p>André Bloch est musicien français qui obtint le <a href="http://www.musimem.com/prix-rome-1890-1899.htm" hreflang="fr" title="Prix de Rome">Prix de Rome en 1893</a>, fut l’élève de Massenet et plus tard le professeur de Jehan Alain. La cantate <em>Antigone</em> est celle du prix de Rome précisément. Œuvre d’un jeune homme de 20 ans, elle est fort influencée par Verdi et Wagner : un ténor et un baryton héroïques, à grands renforts de fortissimos dramatiques et d’aigus fracassants, se disputent le sort de la belle Antigone (chantée avec beaucoup de grâce par la soprano Marion Gomar), coupable d’avoir apporté une sépulture décente à son frère en bravant l’interdiction du roi. L’un veut la condamner, l’autre veut la sauver, ou bien à défaut d’y parvenir, mourir avec elle. Ces élans emphatiques et furieusement post-romantiques me touchent assez peu, et je leur préfère de loin les passages plus calmes où les harmonies sont magnifiques, des couleurs franckistes qui annoncent Fauré et Ravel. A défaut d’être particulièrement original, cette cantate est de bonne facture, respectueuse des voix bien qu’elle exige beaucoup d’aigus et de puissance. Et comme Mary Olivon fait des miracles en matière de timbres et de couleurs avec seulement dix doigts et un piano, je me surprends à imaginer un orchestre, des violons, des cors, des harpes et des percussions.Après cette mise en bouche, nous écoutons un conte musical écrit par un certain Ferdinand Gregh, contemporain d’André Bloch (1873-1961) et membre de l’Académie française, s’il vous plaît. L’action se situe dans une forêt mythique qui est laissée à l’imagination du spectateur, comme l’indique la récitante:</p>
<p style="margin-left:35.25pt;"><em>La scène est dans Brocéliande, immense empire<br />
Où non loin de Perrault on voit errer Shakespeare</em></p>
<p>Nous assistons au dialogue charmant de 4 grenouilles (Caroline Montier, Véronique Housseau, Mariamielle Lagamat, Mathilde Rossignol) et d’un crapaud au cœur tendre (le ténor Georges Wanis) qui rêve au grand amour malgré son physique disgracieux. Et puis ce sont des fées (les mêmes plus Erminie Blondel) qui caquètent en quintette avant de se cacher. Arrive un ambassadeur (le baryton L’Oiseleur des Longchamps) qui est spécialement mandaté par <em>« le roi Charles-Jean-Paul XXII, Prince du Vague-Empire, duc des Pays-Bleus, Marquis de ça-et-là, comte d’Ailleurs »</em>. Suit un dialogue charmant avec les fées qui se montrent bien peu farouches et acceptent de bon cœur de marrainer la fille du Roi. <em>« Quel bonheur pour mon maître, et quel succès pour moi ! »</em> se réjouit L’Oiseleur en ambassade.</p>
<figure style="margin: 0 auto; display: table;"><a class="media-link" href="https://www.journaldepapageno.fr/public/concerts/broceliande_loiseleur_des_longchamps.jpg"><img alt="broceliande_loiseleur_des_longchamps.jpg" class="media" src="https://www.journaldepapageno.fr/public/concerts/.broceliande_loiseleur_des_longchamps_m.jpg" /></a>
<figcaption>L'Oiseleur des Longchamps, ambassadeur</figcaption>
</figure>
<p>Hélas, la fée Carabosse (retour de l'excellente Marion Gomar) qui cachait son vilain nez et son mauvais caractère, apparaît. Elle joue à nous faire peur, aidée par la musique qui se fait plus dissonante et sauvage. Carabosse promet de venger l’outrage sans pareil qui lui est fait ; cependant, si elle veut punir le Roi qui ne l’a pas conviée au baptême, elle n’a pas assez de méchanté pour s'en prendre sérieusement à l’enfant ; ainsi la belle princesse, parée de toutes les vertus par les fées, ne mourra pas : elle dormira seulement pour cent ans. Marion Gomar donne beaucoup de présence à ce personnage qui s’amuse à nous faire peur, mais pas trop. La tessiture n’est pas facile, car il faut de la puissance dans les graves tout en montant assez haut dans l’aigu.</p>
<p>Pour la dernière scène, retour des grenouilles et du crapaud (lequel a été injustement oublié par l’auteur et ne s’est pas transformé en Prince), qui chantent le lever du Soleil qui vient réveiller la forêt comme le Prince charmant réveille la Belle endormie.<br />
</p>
<figure style="margin: 0 auto; display: table;"><a class="media-link" href="https://www.journaldepapageno.fr/public/concerts/broceliande_3_marion_gomar.jpg"><img alt="broceliande_3_marion_gomar.jpg" class="media" src="https://www.journaldepapageno.fr/public/concerts/.broceliande_3_marion_gomar_m.jpg" /></a>
<figcaption>Marion Gomar, en fée Carabosse</figcaption>
</figure>
<p>Écrite en 1925, cette aimable fable chantée joue sur les clichés tant dramatiques que musicaux ; elle a un petit air de déjà-entendu qui la rend facile d’accès et agréable. On sent aussi qu’on a affaire à un musicien qui a du métier et connaît les voix autant que les instruments. Bien sûr, lorsqu’on pense qu’à la même période Schoenberg, Hindemith, Strawinski et Bartok étaient en train de faire péter la baraque et d’inventer le XXè siècle musical en dynamitant la tonalité et la mélodie, on comprend qu’André Bloch n’ait pas trouvé une grande place dans les histoires de la musique. Cela étant posé, ce conte musical charmant et bien troussé trouverait facilement sa place dans le répertoire pas si étendu du théâtre musical à destination du jeune public, et on le reverrait bien volontiers avec la même troupe, un brin de mise en scène, décors et costumes. Pour terminer, il faut saluer avant tout l’énergie et l’enthousiasme de L’Oiseleur des Longchamps et de sa compagnie pour dénicher des œuvres rares et méconnues, réunir une troupe pour les monter en version de concert, et puis faire circuler le spectacle ainsi ressuscité ici et là. Les projets nouveaux foisonnent : le « songe d’une nuit d’été » d’Ambroise Thomas, le « Stabat Mater » de Clémence de Grandval, un concert « Saint Valentin » pour le 14 février… que de belles découvertes en perspective !</p>Laissez-vous bercer par la Compagnie de L'Oiseleururn:md5:a7a8fa41d4c723ae6bdfd45e13c334c02016-05-11T17:04:00+02:002016-05-23T07:03:02+02:00Patrick LoiseleurConcertsbarytonconcertcréationmélodie françaisepianosoprano<p>Ce soir, le 11 mai à Paris, la Compagnie de L'Oiseleur vous convie à écouter un programme de <em>berceuses</em> (dont <a class="ref-post" href="https://www.journaldepapageno.fr/index.php/post/2009/07/11/Berceuse-sur-une-gamme-fantaisiste">la mienne</a>), avec la délicieuse Clémentine Decouture, soprano, et l'excellent Nicolas Cheverau au piano (qui forment ensemble le <a href="http://duodixvagues.wix.com/accueil" hreflang="fr">Duo Dix Vagues</a>) et bien sûr le baryton L'Oiseleur des Longchamps. Ça se passe au temple du Luxembourg, 58 rue Madame à Paris. Venez nombreux !</p> <figure style="margin: 0 auto; display: table;"><a class="media-link" href="https://www.journaldepapageno.fr/public/berceuse/Berceuses.jpg"><img alt="Berceuses.jpg" class="media" src="https://www.journaldepapageno.fr/public/berceuse/.Berceuses_m.jpg" /></a>
<figcaption>Berceuses.jpg, mai 2016</figcaption>
</figure>
<p> </p>Roselyne Martel à Paris le 26 avril et Angoulême le 28 avrilurn:md5:a69415ee5539a50a7471b37f8d9bb5342016-04-16T19:17:00+02:002016-04-16T18:18:37+02:00Patrick LoiseleurConcertschant lyriquecréationmusique françaisemélodie françaiseNicolas Bacripianosoprano<p>Oyez, oyez ! La soprano <strong>Roselyne Martel-Bonnal </strong>me signale qu'elle assurera la création du cycle "Mon coeur qui s'oublie" de <strong>David Maw</strong> à Paris le mardi 26 avril<strong> </strong>(c'est à 18h à l'auditorium du Conservatoire à Rayonnement de Régional de Paris, rue de Madrid dans le cadre de la série <em>Cantus Formus</em> proposée par Nicolas Bacri). Et le jeudi 28 avril elle sera à Angoulême, accompagnée par la pianiste <strong>Stéphanie Humeau</strong>, pour une soiré lyrique (Mozart, Puccini, Verdi, Offenbach) au Moulin du Logis (189 rue de la Tourgarnier à Angoulême).</p>
<p> </p> <figure style="margin: 0 auto; display: table;"><a class="media-link" href="https://www.journaldepapageno.fr/public/affiches/recital_roselyne_bonnal.jpg"><img alt="recital_roselyne_bonnal.jpg" class="media" src="https://www.journaldepapageno.fr/public/affiches/.recital_roselyne_bonnal_m.jpg" /></a>
<figcaption> </figcaption>
</figure>
<p>Voici le détail du programme du concert <em>Cantus Formus </em>du mardi 26 avril:</p>
<ul>
<li>Gerard SCHURMANN - <em>Sonatine</em> pour flûte et piano (Patricia NAGLE, Aya OKUYAMA)</li>
<li>Michel LYSIGHT - <em>Hikari</em> pour flûte et Piano (Patricia NAGLE, Eliane REYES)</li>
<li>Marcelle de MANZIARLY - <em>Sonate</em> pour deux pianos (Ariane JACOB, François HENRY)</li>
<li>Maxence GRIMBERT-BARRÉ - <em>Quatre miniatures</em></li>
<li>David MAW - "Mon coeur qui s'oublie"</li>
<li>Gerald FINZI - "To Joy" (Roselyne MARTEL BONNAL, David MAW)</li>
</ul>
<p> </p>
<p> </p>La Venise enchantée de L'Oiseleur des Longchampsurn:md5:a84fa306dd7c15605bc35c85e4533c442015-10-18T14:55:00+02:002015-10-21T09:24:48+02:00Patrick LoiseleurConcertsbarcarollebarytonchant lyriqueconcertharpemezzomélodie françaisepianorécitalsoprano<p>Si j'aime les récitals de La compagnie de L'Oiseleur, ce n'est pas uniquement pour les partenaires féminines dont il sait s'entourer et dont la grâce n'a d'égale que le talent. C'est aussi parce que je me sens toujours délicieusement idiot en regardant le programme et en voyant, à côté de noms de compositeurs familiers (Chopin, Massenet, Offenbach, ...) d'autres qui le sont beaucoup moins voire pas du tout (Augusta Holmès, Pierre de Bréville, Roland Manuel, Amédée de Beauplan...).</p>
<p>Mercredi dernier, ous avons pu entendre <em>Enchantante Venise</em>, un programme d'une étonnante diversité bien qu'il soit essentiellement constitué de Barcarolles glanées parmi les classiques aussi bien que les introuvables de la mélodie française.</p> <p>Entouré d'<strong>Aurélie Loilier</strong> (soprano), <strong>Xénia d'Ambrosio</strong> (contralto), <strong>Leo de Bono</strong> (piano) et <strong>Julien Marcou</strong> (harpe), L'Oiseleur des Longchamps nous a une fois de plus étonnés, charmés et transportés. Mon coup de coeur ce soir va à la barcarolle d'Augusta Holmès, bouleversante chanson de l'amour déçu dont Aurélie Loilier donne des accents théâtraux aussi bien qu'intimes:</p>
<p><em><span style="font-family: Roboto, arial, sans-serif; line-height: 17px;">Je sais bien que mon amour</span><br style="font-family: Roboto, arial, sans-serif; line-height: 17px;" />
<span style="font-family: Roboto, arial, sans-serif; line-height: 17px;">N'est qu'une folie</span><br style="font-family: Roboto, arial, sans-serif; line-height: 17px;" />
<span style="font-family: Roboto, arial, sans-serif; line-height: 17px;">Que ton cerveau, m'oublie</span><br style="font-family: Roboto, arial, sans-serif; line-height: 17px;" />
<span style="font-family: Roboto, arial, sans-serif; line-height: 17px;">Que ton coeur est sourd.</span><br style="font-family: Roboto, arial, sans-serif; line-height: 17px;" />
<span style="font-family: Roboto, arial, sans-serif; line-height: 17px;">Mais je veux te dire encore</span><br style="font-family: Roboto, arial, sans-serif; line-height: 17px;" />
<span style="font-family: Roboto, arial, sans-serif; line-height: 17px;">A quel point je t'aime !</span></em></p>
<p>Par chance on trouve en ligne <a href="https://youtu.be/lnZaktLSQ54">une captation d'un récital plus ancien</a> qui permet de se faire une idée de cette <em>barcarolle</em> bien que le son de l'enregistrement ne soit pas à la hauteur de l'interprétation.</p>
<p>Et mon deuxième coup de coeur va à la Venise marine de Pierre de Bréville, sur un texte d'<a href="http://www.e-venise.com/litterature/henri_de_regnier_venise.htm">Henri de Régnier</a>. Les couleurs mélancoliques et élégiaques de cette pièce conviennent parfaitement à la voix de baryton de L'Oiseleur des Longchamps.</p>
<p>La harpe qui remplace le piano pour certaines mélodies et travaille en duo dans d'autres est également un vrai plus: si nos lectrices savent combien <a class="ref-post" href="https://www.journaldepapageno.fr/index.php/post/2008/09/28/Je-hais-le-piano">j'aime le piano</a>, elles savent aussi que j'ai une affection particulière pour cet instrument, pour qui j'ai déjà écrit plusieurs pièces, qui s'équilibre très naturellement avec la voix et crée un sentiment d'intimité, de proximité avec le public.</p>
<p>Un très beau programme que la très classique barcarolle des Contes d'Hoffman vient conclure avec l'effectif au complet (piano, harpe, et les trois chanteurs), pour notre grand bonheur.</p>
<p>Rendez-vous est pris pour le <strong>11 novembre</strong> prochain au Temple du Luxembourg, avec un nouveau programme consacré à quatre compositeurs pris dans la Grande Guerre: Reynaldo Hahn, Jacques de La Presle, Pierre Vellones et Ermend Bonnal. </p>L'Oiseleur chante l'éducation sentimentale le 8 avril 2015 à Parisurn:md5:4ce99599d86c6841eebad3756b7378d02015-04-04T16:02:00+02:002015-04-04T15:04:02+02:00Patrick LoiseleurConcertsbarytoncréationL Oiseleur des Longchampsmusique françaisemélodiemélodie françaisepianorécitalsoprano<p>La Compagnie de L'Oiseleur continue sa noble mission de nous charmer les oreilles avec des programmes de chant lyriques originaux et savamment composés, où les classiques dialoguent avec les oeuvres rares et la création. </p>
<p>Elle vous propose mecredi 8 avril prochain au temple du Luxembourg <em>une éducation sentimentale</em>, avec comme professeurs messieurs Mozart, Mahler, Poulenc, Chopin, Schumann, Grieg, Messager. Dans le rôle du jeune padawan, Gabriel Rigaux présentrera ses mélodies sur les <a href="https://www.journaldepapageno.fr/index.php/post/2015/03/13/M%C3%A9lodies-de-Gabriel-Rigaux-chez-Tamino-Productions">Contemplations de Victor Hugo</a> pour la toute première fois au public.</p> <p>Cette belle musique sera incarnée par Sophie van de Woestyne, Marion Egéa, Pierre Girod, L'Oiseleur des Longchamps et Gabriel Rigaux. Venez nombreux !</p>
<p><a href="https://www.journaldepapageno.fr/public/affiches/education_sentimentale.jpg" title="education_sentimentale.jpg"><img src="https://www.journaldepapageno.fr/public/affiches/.education_sentimentale_m.jpg" alt="education_sentimentale.jpg" title="education_sentimentale.jpg, avr. 2015" style="margin: 0 auto; display: block;" /></a></p>Le bestiaire musical de Sabine Revault d'Allonesurn:md5:dacce1cb7fb6aeffa44f49d0a228a7db2015-01-27T12:54:00+01:002015-01-27T12:55:52+01:00Patrick LoiseleurConcertschant lyriqueconcertmélodie françaisepianorécitalsopranovoix<p>La belle <strong>Sabine Revault d'Allones</strong>, soprano, et son amie <strong>Stéphanie Humeau</strong>, pianiste, vous invitent à écouter leur <em>Bestiaire musical</em>, une sélection de mélodies de Bizet, Chabrier, Chausson, Chopin, Chabrier, Debussy et quelques-autres. Un programme composé et exécuté avec autant de charme que d'intelligence et de sensibilité. Ça se passe au Temple du Luxembourg le mercredi <strong>4 février</strong> prochain, à 20 heures. Venez nombreux !</p> <p><a href="https://www.journaldepapageno.fr/public/affiches/bestiaire_musical.jpg" title="bestiaire_musical.jpg"><img src="https://www.journaldepapageno.fr/public/affiches/.bestiaire_musical_m.jpg" alt="bestiaire_musical.jpg" title="bestiaire_musical.jpg, janv. 2015" style="margin: 0 auto; display: block;" /></a></p>Le silence de la mer (Tomasi-Vercors)urn:md5:2c9217f5a6ffffdfe0ac97df5bf7dc732015-01-16T10:46:00+01:002015-01-16T10:49:07+01:00Patrick LoiseleurConcertsbarytonchant lyriqueconcertL Oiseleur des Longchampsmermusique françaisemélodie françaiseopérapianopolitiquerécitalsilencesoprano<p>Si je n'ai pas réagi dans ce Journal aux attentats du 7 janvier, ce n'est pas par indifférence ou paresse. C'est d'abord pour observer un silence respectueux devant les familles des victimes: le déferlement de paroles dans les media alors que les coprs étaient encore chauds m'a mis fort mal à l'aise et poussé à chercher le recueillement et la solitude plus que la foule et le bruit (bien que j'aie participé à la manif avec mes proches). </p> <p>Je reviendrai certainement sur le sujet car nous sommes tous concernés par ces attaques contre la République. Et je le suis particulièrement en tant que bloggueur, attaché à la liberté d'expression, et en tant que musicien car les islamistes radicaux sont ennemis féroces de la musique ainsi que de la littérature, des arts plastiques et de nombreuses autres formes de culture.</p>
<p><a href="https://www.journaldepapageno.fr/public/concerts/tomasi_le_silence_de_la_mer.jpg" title="tomasi_le_silence_de_la_mer.jpg"><img src="https://www.journaldepapageno.fr/public/concerts/.tomasi_le_silence_de_la_mer_m.jpg" alt="tomasi_le_silence_de_la_mer.jpg" title="tomasi_le_silence_de_la_mer.jpg, janv. 2015" style="margin: 0 auto; display: block;" /></a></p>
<p>Pour l'instant je voudrais simplement inviter nos lecteurs (du moins les Parisiens parmi eux) à venir écouter <em>Le Silence de la Mer</em>, opéra d'<strong>Henri Tomasi</strong> sur un <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Silence_de_la_mer" hreflang="fr">texte magnifique et célèbre de Vercors</a>. Alors qu'un extrémisme parmi d'autres nous rappelle aujourd'hui que nous ne serons jamais totalement à l'abri, qu'il faut rester prêt à se battre pour les valeurs auxquelles nous sommes attachées: liberté, égalité, fraternité, il est urgent de relire ces quelques pages et d'y retrouver l'inspiration et le courage qui furent ceux des premiers Résistants.</p>
<p>Bien que prévue de longue date, la programmation de cet opéra de chambre à Paris tombe on ne peut mieux et résonne étrangement avec l'actualité. C'est au Temple du Luxembourg, 56 rue Madame, <strong>samedi 17 janvier à 20 heures</strong> avec <strong>L'Oiseleur des Longchamps</strong> (baryton), <strong>Clémentine Decouture</strong> (soprano) et <strong>Olivier Dauriat</strong> (piano). Le programme est complété par une sélection de mélodies sur le thème du "silence mis en musique" (oxymore s'il en est). Au plaisir de vous y retrouver peut-être ?</p>Les mille et une mises en musique de Théophile Gautierurn:md5:9151f45a6e6398df0febf32913ccb57a2014-12-03T11:57:00+01:002014-12-03T16:06:30+01:00Patrick LoiseleurConcertsbarytonchant lyriquecompositioncompositricesconcertcréationL Oiseleur des Longchampsmusique contemporainemusique françaisemélodie françaisepianopoésierécitalsopranoThéophile Gautier<p>Ouï vendredi dernier dans le théâtre de l'Île Saint Louis à Paris, un programme de mélodie tout à fait original. C'est le pianiste François Henry qui s'est mis en tête de collectionner les mélodies écrites sur des textes de Théophile Gautier. L'auteur des célèbres Nuits d'été de Berlioz (que l'auteur du journal de Papageno <a href="https://www.journaldepapageno.fr/index.php/post/2011/05/28/Le-Spectre-de-la-Rose-de-Berlioz%3A-la-vid%C3%A9o-est-en-ligne">connaît fort bien</a>, <a href="https://www.journaldepapageno.fr/index.php/post/2011/01/22/Nuits-d-%C3%A9t%C3%A9-de-Berlioz%3A-la-version-pour-voix-haute%2C-piano%2C-violon%2C-violoncelle-est-en-ligne">et pour cause</a>) a beaucoup inspiré les compositeurs, pas seulement Français d'ailleurs. François Henry a recensé plus de mille mélodies, et ce concert était consacré à une sélection de celles écrites après 1945, avec Alice Fagard (mezzo), Marie Soubestre (soprano), L'Oiseleur des Longchamps (baryton), François Henry (piano) et Clothilde Bernard (guitare).</p> <p>Je dois bien avouer que j'entendais la plupart des compositeurs chantés ce soir-là pour la première fois: Colette Mourey, Rolande Falcinelli, Arminio Enrichi... Un peu étonné d'abord par la dominante stylistique "néo" ou "rétro" si l'on préfère, je me fis par la suite la réflexion que de toute façon les compositeurs de musique tonale, en pourcentage de toute la musique écrite, dominent largement le XXe siècle et le début du XXIe. Et que par ailleurs ceux qui ont une esthétique plutôt passéiste (ce qui est parfaitement leur droit, et je serai le dernier à le leur reprocher) choisiront des textes classiques plutôt que des auteurs contemporains. Après tout, on ne met pas en musique René Char ou Gertrude Stein (pour ne citer que deux des plus célèbres) comme on met en musique Musset ou Victor Hugo.</p>
<p>Et comme toute règle a une exception, la bonne surprise ce soir-là venait d'un jeune compositeur, Xavier Bouchaud. Sa mise en musique âpre, dense, grinçante et angoissante de L'Oiseau captif m'a beaucoup plu. Dans un tout autre registre, j'ai bien aimé aussi Albertus CX de mon ami Stéphane Gassot, pour la légèreté, l'humour un peu ravélien et bien sûr la qualité de l'écriture.</p>
<p>Au final, si certaines mélodies étaient moins convaincantes que d'autres, il y avait beaucoup de belles choses dans ce programme à la fois classique et décalé. A quand le somptueux coffret de disques avec toutes les mises en musique de Théophile Gautier de 1811 à 2014 ? Pour Noël 2015, nous l'espérons. En tout cas, cet ambitieux et sympathique projet viendra à maturité certainement avant que la France honore ses engagements de réduction du déficit public...</p>Partitions Fémininesurn:md5:e6620cf4ee1d6ced9f063e65d67967262014-09-26T13:38:00+02:002014-09-26T12:39:25+02:00Patrick LoiseleurConcertsbarytonchant lyriquecompositricesconcertL Oiseleur des Longchampsmusique romantiquemélodie françaisepianorécitalsoprano<p>Le baryton l<strong>'Oiseleur des Longchamps</strong> présentera son beau programme "Mélodie, nom féminin", consacré aux compositrices, le mercredi 8 octobre prochain au Temple du Luxembourg à Paris. Il fera équipe avec la soprano <strong>Aurélie Loilier</strong> ainsi que la pianiste <strong>Anastasia Podzniakova</strong>.</p>
<p><a href="https://www.journaldepapageno.fr/public/concerts/partitions_feminines2.jpg" title="partitions_feminines2.jpg"><img src="https://www.journaldepapageno.fr/public/concerts/.partitions_feminines2_m.jpg" alt="partitions_feminines2.jpg" title="partitions_feminines2.jpg, sept. 2014" style="margin: 0 auto; display: block;" /></a></p> <p><span style="color: rgb(20, 24, 35); font-family: Helvetica, Arial, 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 17.9200000762939px; background-color: rgb(255, 255, 255);">Ce programme des plus originaux vous permettra d'entendre des méldodies peu connues des compositrices suivantes: Amy Beach, Henriëtte Bosmans, Lili Boulanger, Cécile Chaminade, Constance Faunt-LeRoy, Sophie Gaïl, Clémence de Grandval, Fanny Hensel, Augusta Holmès, Elizabeth Jacquet de La Guerre, Johanna Kinkel, Maria Malibran, Armande de Polignac, Clara Schumann, Pauline Viardot. De véritables bijoux se cachent dans le répertoire inexploré de la mélodie française que parcourt L'Oiseleur des Longchamps comme un infatiguable chercheur d'or.</span></p>
<p><span style="color: rgb(20, 24, 35); font-family: Helvetica, Arial, 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 17.9200000762939px; background-color: rgb(255, 255, 255);"><a href="https://www.journaldepapageno.fr/public/concerts/partitions_feminines_8oct2014.jpg" title="partitions_feminines_8oct2014.jpg"><img src="https://www.journaldepapageno.fr/public/concerts/partitions_feminines_8oct2014.jpg" alt="partitions_feminines_8oct2014.jpg" title="partitions_feminines_8oct2014.jpg, sept. 2014" style="margin: 0 auto; display: block;" /><br /></a><br /></span></p>Les éblouissements d'Annaurn:md5:541eca72623d1b7487f8d5ff193f1e402014-01-11T12:39:00+01:002014-01-11T13:14:56+01:00Patrick LoiseleurConcertsAnna de Noaillesbarytonchant lyriqueconcertcréationL Oiseleur des Longchampsmusique contemporainemusique françaisemélodie françaisepianopoésierécitalvoix<p>A lire sur le blog de L'Oiseau-Lyre, un beau <a href="http://laplumedeloiseaulyre.wordpress.com/2013/12/09/les-eblouissements-danna-concert-a-lambassade-de-roumanie-pour-le-lancement-de-loeuvre-poetique-complete-danna-de-noailles/" hreflang="fr">compte-rendu du Récital "Les Éblouissements d'Anna"</a> du 8 décembre dernier à l'Institut Culturel Roumain.</p> <p>C'est l'occasion pour moi de remercier très chaleureusement le baryton <a href="http://www.loiseleurdeslongchamps.com/" hreflang="fr">L'Oiseleur des Longchamps</a> qui bien avant de monter sur scène a travaillé pour monter ce programme, commander des pièces à deux compositeurs (Emile Naoumoff et moi-même), réunir une splendide équipe de musiciennes (les sopranos Andreea Soare et Sabine Revault d'Allones, la mezzo Viorica Cortez et la pianiste Axia Marinescu), convaincre le Cercle Anna de Noailles et l'Institut Culturel Roumain de s'associer au projet, et enfin livrer un très beau moment d'émotion au public. Comme l'écrit si justement Gabrielle de Lassus Saint-Geniès, la poésie d'Anna de Noailles, <q><em>après avoir assailli les compositeurs, habité les interprètes, sa poésie remporta l’enthousiasme des spectateurs.</em></q></p>
<p><img src="https://www.journaldepapageno.fr/public/concerts/patrick_loiseleur_axia_marinescu2.jpg" alt="patrick_loiseleur_axia_marinescu2.jpg" title="patrick_loiseleur_axia_marinescu2.jpg, janv. 2014" style="margin: 0 auto; display: block;" /></p>
<p>En un mot: MERCI ! et en deux mots: BRAVO et MERCI !!</p>
<p>(photo: <a href="http://axiamarinescu.com/" hreflang="fr">Axia Marinescu</a> et votre serviteurs capturés par l'oeil de <a href="http://loiseleurphotographe.fr/" hreflang="fr" title="L'Oiseleur photographe">L'Oiseleur photographe</a>)</p>La Colombe de Boudhaurn:md5:05ba548b96f398a283d5c02d2afb28d42013-12-15T13:56:00+01:002013-12-15T13:58:06+01:00L'Oiseleur des LongchampsConcertschant lyriqueconcertmélodie françaiseopéraopérettepianovoix<p>La Cie de l'oiseleur, les Fêtes Lyriques et l'association Reynaldo Hahn sont heureux de vous convier au concert exceptionnel "la colombe de Bouddha" conte lyrique japonais en un acte de Hahn, repris 90 ans après sa création, grâce à une magnifique équipe d'artistes talentueux, curieux et généreux (concert "au chapeau") qui vous feront découvrir un vrai petit bijou ! Venez nombreux, dans un mois exactement.</p> <p><a href="https://www.journaldepapageno.fr/public/concerts/Reynaldo_Hahn_La_Colombe.jpg" title="Reynaldo_Hahn_La_Colombe.jpg"><img src="https://www.journaldepapageno.fr/public/concerts/.Reynaldo_Hahn_La_Colombe_m.jpg" alt="Reynaldo_Hahn_La_Colombe.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="Reynaldo_Hahn_La_Colombe.jpg, déc. 2013" /></a></p>Récital Roselyne Martel le 8 novembre à Parisurn:md5:65344bff56a75feb6e9659b1cbdf90b92013-11-07T17:38:00+01:002013-11-07T17:41:25+01:00Patrick LoiseleurConcertscréationmélodie françaisepianorécitalsoprano<p><a href="https://www.journaldepapageno.fr/public/concerts/Roselyne_Martel.jpg" title="Roselyne_Martel.jpg"><img src="https://www.journaldepapageno.fr/public/concerts/.Roselyne_Martel_s.jpg" alt="Roselyne_Martel.jpg" title="Roselyne_Martel.jpg, nov. 2013" style="float: right; margin: 0 0 1em 1em;" /></a>La soprano Roselyne Martel donnera un récital accompagnée du pianiste et compositeur <a href="http://laviedessons.blogspot.fr/" hreflang="fr">Michaël Sebaoun</a> le vendredi 8 novembre 2013 à 20h au Studio Le Regard du Cygne.</p> <p>Au programme, des classiques (Rachmaninov, Granados, Obradors, Mompou), et des créations (Sebaoun, Maw).</p>
<p>Je vous renvoie au blog de <a href="http://laviedessons.blogspot.fr/2013/10/blog-post.html" hreflang="fr">La vie des sons</a> pour plus d'informations.</p>L'oiseleur des Longchamps chante Anna de Noaillesurn:md5:79f451ac3dbf2a1c1fd8a7b82ae38e3a2013-09-11T09:21:00+02:002013-09-11T09:21:00+02:00Patrick LoiseleurConcertsAnna de NoaillesbarytonconcertcréationL Oiseleur des Longchampsmusique contemporainemélodie françaisepianosopranovoix <p><span style="font-size: 12.727272033691406px; line-height: 15.454545021057129px;"><a href="http://www.loiseleurdeslongchamps.com/" hreflang="fr">L'oiseleur des Longchamps</a> </span><span style="color: rgb(51, 51, 51); font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 12.727272033691406px; line-height: 15.454545021057129px; background-color: rgb(255, 255, 255);">est très heureux d'annoncer qu'il chantera un concert entièrement consacré à la poétesse <strong>Anna de Noailles</strong>, en prestigieuse compagnie : la grande Viorica Cortez, et les talentueuses </span><a href="https://www.facebook.com/andreea.soare?directed_target_id=0" data-hovercard="/ajax/hovercard/user.php?id=561778222&extragetparams=%7B%22directed_target_id%22%3A0%7D" style="color: rgb(59, 89, 152); cursor: pointer; text-decoration: none; font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 12.727272033691406px; line-height: 15.454545021057129px; background-color: rgb(255, 255, 255);">Andreea Soare</a><span style="color: rgb(51, 51, 51); font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 12.727272033691406px; line-height: 15.454545021057129px; background-color: rgb(255, 255, 255);">, </span><a href="https://www.facebook.com/sabinerevaultdallonnes?directed_target_id=0" data-hovercard="/ajax/hovercard/user.php?id=670422696&extragetparams=%7B%22directed_target_id%22%3A0%7D" style="color: rgb(59, 89, 152); cursor: pointer; text-decoration: none; font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 12.727272033691406px; line-height: 15.454545021057129px; background-color: rgb(255, 255, 255);">Sabine Revault D'Allonnes</a><span style="color: rgb(51, 51, 51); font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 12.727272033691406px; line-height: 15.454545021057129px; background-color: rgb(255, 255, 255);">, </span><a href="https://www.facebook.com/axia.marinescu?directed_target_id=0" data-hovercard="/ajax/hovercard/user.php?id=100000126801727&extragetparams=%7B%22directed_target_id%22%3A0%7D" style="color: rgb(59, 89, 152); cursor: pointer; text-decoration: none; font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 12.727272033691406px; line-height: 15.454545021057129px; background-color: rgb(255, 255, 255);">Axia Marinescu</a><span style="color: rgb(51, 51, 51); font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 12.727272033691406px; line-height: 15.454545021057129px; background-color: rgb(255, 255, 255);">, dans le magnifique théâtre byzantin de l'Ambassade de Roumanie à Paris le <strong>8 décembre 2013</strong> ; en plus des mélodies de Saint-Saens, Dutilleux, Vierne, Marquiset, La Presle etc ... il y aura la <strong>création de 2 mélodies</strong> de </span><a href="https://www.facebook.com/patrick.loiseleur?directed_target_id=0" data-hovercard="/ajax/hovercard/user.php?id=1577934496&extragetparams=%7B%22directed_target_id%22%3A0%7D" style="color: rgb(59, 89, 152); cursor: pointer; text-decoration: none; font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 12.727272033691406px; line-height: 15.454545021057129px; background-color: rgb(255, 255, 255);">Patrick Loiseleur</a><span style="color: rgb(51, 51, 51); font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 12.727272033691406px; line-height: 15.454545021057129px; background-color: rgb(255, 255, 255);"> et de </span><a href="https://www.facebook.com/emilenaoumoff?directed_target_id=0" data-hovercard="/ajax/hovercard/page.php?id=264439873623873&extragetparams=%7B%22directed_target_id%22%3A0%7D" style="color: rgb(59, 89, 152); cursor: pointer; text-decoration: none; font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 12.727272033691406px; line-height: 15.454545021057129px; background-color: rgb(255, 255, 255);">Emile Naoumoff</a><span style="color: rgb(51, 51, 51); font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 12.727272033691406px; line-height: 15.454545021057129px; background-color: rgb(255, 255, 255);">; avec le concours du cercle Anna de Noailles créé et présidé par l'inventif </span><a href="https://www.facebook.com/alexandre.doriano?directed_target_id=0" data-hovercard="/ajax/hovercard/user.php?id=1109382896&extragetparams=%7B%22directed_target_id%22%3A0%7D" style="color: rgb(59, 89, 152); cursor: pointer; text-decoration: none; font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 12.727272033691406px; line-height: 15.454545021057129px; background-color: rgb(255, 255, 255);">Alexandre d'Oriano</a><span style="color: rgb(51, 51, 51); font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 12.727272033691406px; line-height: 15.454545021057129px; background-color: rgb(255, 255, 255);"> et </span><a href="https://www.facebook.com/institutroumain?directed_target_id=0" data-hovercard="/ajax/hovercard/user.php?id=100000505058516&extragetparams=%7B%22directed_target_id%22%3A0%7D" style="color: rgb(59, 89, 152); cursor: pointer; text-decoration: none; font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 12.727272033691406px; line-height: 15.454545021057129px; background-color: rgb(255, 255, 255);">L'équipe Institut Roumain Paris</a><span style="font-size: 12.727272033691406px; line-height: 15.454545021057129px;">.</span></p>
<p><span style="font-size: 12.727272033691406px; line-height: 15.454545021057129px;"><a href="https://www.journaldepapageno.fr/public/concerts/loiseleur_noailles.jpg" title="loiseleur_noailles.jpg"><img src="https://www.journaldepapageno.fr/public/concerts/.loiseleur_noailles_m.jpg" alt="loiseleur_noailles.jpg" title="loiseleur_noailles.jpg, sept. 2013" style="margin: 0 auto; display: block;" /></a><br /></span></p>Mélodies inédites d'Armande de Polignacurn:md5:47ada7d2df5dd2f78ede7146e222aadb2013-06-23T16:24:00+02:002013-06-23T15:51:24+02:00Patrick LoiseleurConcertschant lyriquecompositioncompositricescréationL Oiseleur des Longchampsmusique françaisemélodie françaisevoix <p>La fête de la musique était quelque peu en avance ce 18 juin dernier pour la centaine de chanceux qui ont pu assister à ce récital de mélodies rares voire introuvables d'<strong>Armande de Polignac</strong>. Cela se passait au siège de l'association France-Amérique, un lieu somptueux à deux pas des Champs Elysées. La soprano <strong>Sabine Revault d'Allonnes</strong>, le baryton <strong>L'Oiseleur des Longchamps</strong> et le ténor <strong>Sébastien Romignon Ercolini</strong>, accompagnés au piano par <strong>Stéphanie Humeau</strong>, se sont relayés pour nous faire entendre ces mélodies parmi lesquelles on trouve de véritables trésors, de petits bijoux. Tant par le raffinement de l'écriture que par la sensibilité et l'engagement des interprètes, nous avons entendu ce que la mélodie française peut produire de meilleur.</p>
<p>Par la concision (il n'y a pas une note en trop) et le raffinement harmonique, les mélodies d'Armande de Polignac se rapprochent de Ravel. Elles auraient tout à fait leur place au concert parmi celles de Fauré, Duparc, Chausson, Hahn tant les qualités de l'écriture sont évidentes. Pour donner une idée de l'oubli dans lequel elles sont tombés, L'Oiseleur des Longchamps m'a raconté qu'il a du en chercher certaines à la bibliothéque de France car elles ne sont plus éditées depuis longtemps. Mais le parcours du combattant ne s'arrêtait pas là car il y avait des éditeurs qui s'ils ne possédaient même pas une photocopie des partitions originales, en détenaient les droits (sans doute par le jeu des rachats de catalogues entiers lorsqu'uu éditeur met la clé sous la porte). Il fallut donc les retrouver et demander des autorisations... Ce concept d'éditeur qui détient les droits sans faire le travail correspondant (rendre la partition disponible) me laisse un peu rêveur. Ce n'est qu'une illustration caricaturale du fait que donner des des droits monopolistiques garantis par l'état à un éditeur jusqu'à 70 ans après le décès du compositeur est tout sauf compatible avec l'intérêt général, et ne va certainement pas dans le sens de la défense de l'art vivant et de la création.</p>
<p>Fermons cette parenthèse et revenons à la musique: ce programme passionnant et inédit sera bientôt enregistré en disque, disponible d'ici à la fin de l'année. Ce qui permettra de rendre justice à cette compositrice méconnue. A ceux qui se demanderait pourquoi si peu de gens se sont intéressés à cette musique si elle est vraiment excellente, j'ai envie de répondre que les histoires de la musique sont tout sauf équitables, et qu'on entend très régulièrement dans les concerts classiques des navets sans grand intérêt alors que de véritables trésors dorment dans les bibliothèques. Dans ce domaine comme dans d'autres le conformisme fait des ravages, et la curiosité reste le meilleur atout du musicien comme du mélomane.</p>
<p>
<iframe width="480" height="360" src="http://www.youtube.com/embed/PIvQRrhdS0E" frameborder="0" allowfullscreen></iframe>
</p>En chantante Luneurn:md5:d7c200bcea0e02cffe31df12073d11402013-03-24T11:32:00+01:002013-03-24T11:35:43+01:00Patrick LoiseleurConcertsbarytonconcertcréationL Oiseleur des LongchampsMarguerite Yourcenarmusique contemporainemusique françaisemélodie françaiseParispianorécital <p class="p1">J'ai le plaisir de vous inviter à un concert de mélodies dans toutes les langues le 10 avril prochain à Paris, concert qui vous permettra notamment d'entendre une de mes toutes dernières productions, <em>le Lunatique</em> sur un texte de Yourcenar commandée par l'occasion par L'Oiseleur des Longchamps.</p>
<p class="p1"><a href="https://www.journaldepapageno.fr/public/concerts/en_chantante_lune_affiche.jpg" title="en_chantante_lune_affiche.jpg"><img src="https://www.journaldepapageno.fr/public/concerts/.en_chantante_lune_affiche_m.jpg" alt="en_chantante_lune_affiche.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" title="en_chantante_lune_affiche.jpg, mar. 2013" /></a></p>
<h>
<p class="p1">Concert de mélodies, airs, chansons, songs, Lieder, canzone, canciones ... sur le thème de la lune<span class="s1"><br />
<br />
</span><strong>Evelyn Vergara, soprano<br />
Emilien Marion, ténor<br />
L'oiseleur, baryton<br />
Christophe Maynard, pianiste</strong><br />
<br />
oeuvres de : Anonyme, Bellini, Bernier, Boëlmann, Brahms, Chaminade, Chausson, Chrétien, Collin, Curschmann, Davico, Debussy, Dvorak, Fauré, Ferroud, Franz, Garat, Gaubert, Ginastera, Gounod, Greif, Grétry, Hahn, Holmès, Jadin, Kinkel, Kirschner, Krüger, Labori, Lacroix, de La Presle, Le Flem, Leroux, Loiseleur, Maas, Marinier, Mascagni, Massenet, Mecano, Mendelssohn, Picheran, Puget, Reichhardt, Respighi, Rodrigo, Rubinstein, Saguer, Saint-Saens, Schubert, Schumann, Scotto, Spohr, Strauss, Tricot, Vidal, Wakerfield, von Weber, Woodworth<br />
<br />
sur des poèmes de : Bessière, de Bussy, Cipollini, Davidoff, Despax, Dorchain, Eichendorff, Even, Fiorentino, Fortolis, Guinand, Heine, Holmès, Hölty, Greif, Kugler, de La Ville de Mirmont, Lenau, Madeleine, Mendès, Mosen, Ossian, Osterwald, Samain, de Ségur, Shimasaki, Simrock, Vanor, Verlaine, Villancico, Villemer, Woddworth, Yourcenar<br />
<br />
entrée : libre participation<br />
<br />
adresse: Using Spring Court 5 passage Pivert Paris 11e<br />
métros : Goncourt ou Belleville<br />
<br />
illustration : Arthur John Black</p>
</h>Neige sur Liège (haïku, pour voix et piano)urn:md5:4254e6d681b0bc4390be078843b5757a2011-02-24T23:00:00+01:002011-02-24T23:02:27+01:00Patrick LoiseleurCompositionsbarytoncompositioncréationLiègemélodie françaisepiano <p>Écrit en décembre dernier, en deux heures, entre deux répétitions d'orchestre à Liège, et en regardant la neige tomber par la fenêtre au-dessus de la Cité Ardente, <a hreflang="fr" href="https://www.journaldepapageno.fr/patrick/Haiku%20%2810%20janvier%202011%29.pdf">voici la partition d'un <em>Haïku</em> pour voix et piano</a>. L'ambitus vocal étant assez réduit (une octave, du <em>mi</em> au <em>mi</em>) c'est chantable par presque toutes les voix ou presque. Un <em>Haïku </em>est nécessairement très court (5 + 7 + 5 syllabes, encore que le comptage des syllabes ne soit pas le même en Japonais et en Français) et doit comporter une référence à la saison. C'est bien le cas ici:</p>
<blockquote><p><em>Neige sur Liège</em></p>
<p><em>L'Ardente endormie</em></p>
<p><em>Rêve à son passé</em></p>
</blockquote><p>Comment rendre musicalement le sentiment de confort feutré et de léger vide qu'on ressent en regardant les flocons tourbillonner derrière une vitre, au-dessus d'une ville immobile et plus grise que jamais ? Je ne saurais l'expliquer, mais alors que je n'avais pas particulièrement prévu de travailler à ce moment-là, une intuition m'a soufflé ce court motif que j'ai jeté sur le papier:</p>
<p><img title="haiku_extrait.PNG, fév. 2011" style="margin: 0 auto; display: block;" alt="haiku_extrait.PNG" src="https://www.journaldepapageno.fr/public/exemples/haiku_extrait.PNG" /></p>
<div style="text-align: center;">
<object type="application/x-shockwave-flash" data="http://www.journaldepapageno.fr/index.php/?pf=player_mp3.swf" width="200" height="20">
<param name="movie" value="http://www.journaldepapageno.fr/index.php/?pf=player_mp3.swf" />
<param name="wmode" value="transparent" />
<param name="FlashVars" value="showvolume=1&loadingcolor=ff9900&bgcolor1=eeeeee&bgcolor2=cccccc&buttoncolor=0066cc&buttonovercolor=ff9900&slidercolor1=cccccc&slidercolor2=999999&sliderovercolor=0066cc&mp3=http://www.journaldepapageno.fr/public/exemples/haiku_extrait_192k.mp3&width=200&height=20" />
Fichier audio intégré</object>
</div>
<p>Le reste a suivi très naturellement. Dans une pièce aussi courte, on ne doit pas introduire trop d'idées si l'on tient à créer une ambiance cohérente. Il vaut mieux jouer avec les matériaux qu'on entend dans les toutes premières secondes, ce qui laisse tout de même une grande liberté car on est bien loin d'avoir épuisé toutes les possibilités de variation et de développement quand la pièce prend fin. </p>
<p>La tête de ce motif, noyée dans la résonance de la pédale, peut faire penser aux nuages et tourbillons debussystes, Mais ce brouillard est vite dissipé par suite du motif (dissonance de septième majeure, rythme pointé, accent, coupure de la pédale) qui débouche sur une note tenue, autrement dit sur le vide. Il est un peu tard et je ne vais pas vous faire un cours sur la contemplation du vide dans la philosophie taoïste mais vous avez saisi l'idée.</p>
<p>Dès qu'un de mes amis chanteur ou chanteuse aura eu la gentillesse de programmer cette chansonnette en récital, j'aurais peut-être un bout de mp3 à poster dans ce journal.</p>
<br />La complainte du Roi Henriurn:md5:0722f9b0d5b0d4094e5ef1eadb2387632008-02-03T23:50:00+00:002017-05-05T10:34:26+00:00Patrick LoiseleurCompositionsbarytoncréationmélodie françaisePhilippe Desportespianopoésie<p>J'ai posté ce soir sur <del>La Flûte Enchantée</del> <a href="http://www.scoreexchange.com/profiles/taminoproductions" hreflang="fr">Tamino Productions</a> la partition d'<a href="http://www.scoreexchange.com/scores/69597.html">une mélodie pour baryton et piano</a>, ainsi que <a href="http://www.scoreexchange.com/scores/69598.html">la même mélodie dans un arrangement pour Baryton, Hautbois, Harpe et Quatuor à cordes</a>.</p> <p>Le titre: <em>Complainte du roi Henri de France</em> est celui d'un poème de <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_Desportes" hreflang="fr">Philippe Desportes</a>, et le roi est <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_III_de_France" hreflang="fr">Henri III de France</a> (1551-1589), dont le règne fut marqué par des guerres civiles et des guerres de religion entre protestants et catholiques. A la fin de sa vie le roi manifestait un goût prononcé pour le macabre, l'expiation des péchés, le malheur et la mort. Ce très beau texte exprime donc un deuil absolu, qui refuse toute consolation:</p>
<blockquote><p>Lieux de moi tant aimés, si doux à ma naissance,<br />
Rochers, qui des saisons dédaignez l'inconstance,<br />
Francs de tout changement,<br />
Effroyables déserts, et vous, bois solitaires,<br />
Pour la dernière fois soyez les secrétaires<br />
De mon deuil véhément.<br /></p></blockquote>
<blockquote><p>J'ai le coeur si comblé d'amertume et d'oppresse<br />
Que par contagion, je rends plein de tristesse<br />
Ceux qui parlent à moi ;<br />
Et qui pense adoucir le regret qui m'entraîne<br />
Sent en me consolant couler dedans son âme<br />
La tristesse et l'émoi.<br /></p>
<p>
De tous plaisants discours mon courage s'offense,<br />
Un mal tel que le mien étant sans espérance<br />
Est aussi sans confort.<br />
Ce qui sonne le plus à mes tristes oreilles<br />
Ce sont cris de hiboux, d'importunes corneilles<br />
Et d'oiseaux de la mort.<br /></p></blockquote>
<p>J'ai donc cherché des sonorités acides, dissonantes, pesantes dans cette pièce. L'immuabilité du sentiment de deuil est rendue par des harmonies sont entièrement statiques, tandis que les nuances, les registres, les timbres sont utilisés pour moduler ce sentiment. J'espère pouvoir poster bientôt dans ce journal un enregistrement.</p>
<p>Je fouille en ce moment les anthologies et les vieilles éditions à la recherche de textes du XVIè siècle (Louise Labé, Clément Marot, Pierre Marbeuf et les autres). On y trouve une liberté, une force d'expression, une façon de parler de la vie, de la mort, de la passion, de l'amour sans équivalent dans la littérature des siècles suivants (le XXè excepté). S'il y a des textes de cette période qui vous plaisent particulièrement, n'hésitez pas à me les envoyer, il n'y a pas moyen de me faire davantage plaisir en ce moment !</p>
<ul>
<li><a href="http://www.scoreexchange.com/scores/69597.html" hreflang="en">Partition pour Baryton et Piano</a></li>
<li><a href="http://www.scoreexchange.com/scores/69598.html" hreflang="en">Partition pour Baryton et Orchestre de chambre</a></li>
</ul>