Le journal de papageno - Mot-clé - musique de chambreLe Journal de Papageno est un blog francophone consacré à la musique classique et contemporaine.2023-08-18T08:55:10+02:00Patrick Loiseleururn:md5:e3d6f6e2ebef7c45d0c5e125b87d9f0aDotclearClémence de Grandval: Trios avec Piano (Festival Rosa Bonheur)urn:md5:97d57df50903dc551a3126887450ce8c2020-08-31T20:42:00+02:002020-09-03T10:30:58+02:00Patrick LoiseleurConcertsAlexandre PascalHéloïse LuzzatiLaurianne Corneillemusique de chambremusique françaisepianoviolonvioloncelle<p>Ce récital de musique de chambre offert par <strong>Alexandre Pascal</strong> (violon), <strong>Héloïse Luzzati</strong> (violoncelle) et <strong>Laurianne Corneille</strong> (piano) fut un pur moment de bonheur <a href="https://www.chateau-rosa-bonheur.fr/festival/">dans le château du même nom</a>. Le premier d'entre eux étant la (re)découverte d'une compositrice fort injustement oubliée : <strong>Clémence de Grandval.</strong></p> <p>Elle a écrit des opéras, de la musique religieuse et symphonique, de la musique de chambre… fort célèbre en son temps, respectée et vantée par Camille Saint-Saëns et tant d’autres, elle est tombée aujourd’hui dans un oubli quasi complet. Si vous croyez, chères lectrices, que le jugement de la postérité est équitable et n’a sélectionné que les plus belles œuvres et les meilleurs artistes au fil du temps, vous vous trompez lourdement. Il existe de véritables bijoux qui dorment encore dans les tiroirs (et parfois sont perdus à tout jamais), tandis que des nanars sans goût ni vertu continuent à jouir d’une inexplicable popularité.</p>
<p>Lorsqu’on sait qu’il a fallu 120 ans pour que l’opéra de Paris se décide enfin à programmer <a class="ref-post" href="https://www.journaldepapageno.fr/index.php/post/2015/06/15/Le-Roi-Arthus-au-Paradis">le sublime opéra Le Roi Arthus d’Ernest Chausson</a> (qui n’est pourtant pas n’importe qui !), on ne peut que deviner le nombre d’œuvres magnifiques qui ne sont pas programmées simplement par paresse, conformisme, manque d’audace et de curiosité. Par ailleurs, quand on voit le niveau de sexisme qui persiste encore en 2020 dans le milieu pourtant feutré et policé de la musique dite "classique", on ne peut pas s'étonner que certaines musiciennes aient été invisibilisés comme l'ont été des scientifiques ou des autrices.</p>
<p>Heureusement certains musiciens vont éplucher les archives, fouiner dans les bibliothèques et les brocantes, toujours à l’affût de la perle rare. C'est le cas d'Héloïse Luzzati qui nous explique avec un enthousiasme communicatif sa découverte récente de la musique de Clémence de Grandval.</p>
<p>On commence avec deux pièces de la maturité: <em>Andante et Intermezzo</em> pour piano, violon, violoncelle (1890). L'écriture est classique, et en cela proche de Saint-Saëns, avec des carrures par 4 mesues, un plan tonal clair et lisible, des proportions équilibrées. Les harmonies sont raffinées, avec des couleurs presques fauréennes par moments. Tout en respectant le moule classique, c'est plein d'invention mélodique, de fantaisie, d'énergie rythmique. </p>
<p>Ensuite ce sont deux pièces (<em>Romance</em> et <em>Gavotte</em>, 1884) écrites à l'origine pour hautbois, violoncelle et piano, où l'on retrouve les mêmes qualités d'écriture (et ça sonne fort bien avec un violon à la place du hautbois, même si on perd bien sûr cette couleur bien spécifique qui fait tout le charme de l'instrument). On pourrait rapprocher ce trio de celui que Brahms a écrit pour clarinette, violoncelle et piano (opus 114).</p>
<p>Et puis trois pièces pour violoncelle et piano (1882), là encore de facture robuste et pleines d'invention. Ce qui s'en rapprocherait le plus serait peut-être les sonates de Beethoven. En tout cas, l'écriture de Grandval est sans aucune mièvrerie, bien loin des stéréotypes. Ensuite une <em>Musette</em> pour violon et piano qui saute et virevolte.</p>
<p>Pour terminer, une oeuvre de jeunesse, le 2e grand Trio (1853) en quatre mouvements. On y sent l'enthousiasme et la fougue de la jeunesse (elle avait 19 ans !), chaque mouvement se termine sur une triomphante coda comme si c'était le Finale. Il y a quelques longueurs et répétitions aussi, mais les oeuvres de jeunesse de Brahms souffrent du même défaut. Là encore ce qui me frappe, après avoir regardé la partition c'est la solidité de l'écriture et le respect des formes classiques. Laquelle est très bien servi par trois grands chambristes qui défendent cette musique avec passion, et nous offrent une interprétation de référence qu'on espère ré-entendre prochainement, et pourquoi pas en disque ?</p>
<p>Clémence de Grandval a écrit des opéras, des mélodies, beaucoup de choses qui ne sont pas éditées, pas enregistrées: c'est tout un travail qui devrait être fait pour exhumer ces oeuvres dormantes, mais qui méritent amplement leur place au milieu de Lalo, Chabrier, Saint-Saëns, Chausson et Franck. Le public ne s'y est pas trompé, en acclamant la re-création de ces pièces rares et en réclamant deux bis à Laurianne Corneille, Héloïse Luzzati et Alexandre Pascal. On en redemande !</p>
<p><a class="media-link" href="https://www.journaldepapageno.fr/public/concerts/2020-08-28_20.33.36.jpg"><img alt="" class="media" src="https://www.journaldepapageno.fr/public/concerts/.2020-08-28_20.33.36_m.jpg" style="margin: 0 auto; display: table;" /></a></p>Sortie de l'album EN BLANC ET NOIRurn:md5:abc0a79397151f7f51598b1dc2a4dcae2020-07-17T18:01:00+02:002020-07-17T17:04:25+02:00Patrick LoiseleurConcertscréationdisqueDisques Tritonmusique de chambremusique françaiseOrlando BassPhilippe HattatpianoRachel Koblyakovviolon<p>Chères lectrices, après des mois de confinement qui nous ont privé des joies du concert (mais pas seulement), c'est avec émotion que je vous annonce la date de sortie officielle de notre album <strong>EN BLANC ET NOIR.</strong> Avec mes amis et complices <strong>Orlando Bass, Rachel Koblyakov, Philippe Hattat,</strong> nous avons concocté un joli programme qui vous permettra de découvrir l'album mais aussi de profiter de quelques surprises et d'entendre des inédits !</p>
<p>Cela se passera<big><strong> à l'espace Ararat (11 sur Martin Bernard, Paris 13e) le vendredi 25 septembre 2020 à 20h</strong></big> précises. Une participation aux frais de 15€ est demandée (et nous vous invitons à <a href="https://www.eventbrite.fr/e/billets-en-blanc-et-noir-nouvel-album-113899289842">réserver un billet dès maintenant sur le site eventbrite</a>, le nombre de places étant limité).<br /><br />Prenez vos masques, votre gel hydrohalcolique, vos oreilles, votre curiosité et bien sûr vos mains pour applaudir !</p>
<p>En attendant, voici un peu de lecture: un extrait de la présentation de l'album qui donne quelques clés sur sa composition.</p> <h2><span><img src="https://www.journaldepapageno.fr/public/disques/.couverture_CD_en_blanc_et_noir_m.png" alt="" style="margin: 0 auto; display: block;" /><br /></span></h2>
<h2><span>En Blanc et Noir</span></h2>
<p>Le BLANC ce sont les touches du piano. Le do majeur immaculé qu’on va bientôt souiller avec les dissonances apportées par les touches noires pour que naisse la musique.</p>
<p><span>Le NOIR c’est l’imposant cercueil du piano de concert moderne qui vient recueillir dans sa carcasse imposante les derniers soupirs de la musique occidentale en état de mort cérébrale.</span></p>
<p><span>Le BLANC c’est la tendre nostalgie des Dieux de l’Olympe.</span></p>
<p>Le NOIR c’est la colère homérique et brutale des Titans. Le choc et le rude combat entre ces deux couleurs primordiales donne naissance à <em><a href="https://www.journaldepapageno.fr/index.php/post/2020/04/10/D%C3%A9couvrez-Khronos-pour-deux-pianos%2C-mon-chef-d-oeuvre">Khronos</a></em> (le Temps), pièce pour deux pianos qui ouvre ce disque.</p>
<p><span>Le BLANC c’est la page vierge que je noircirai bientôt de symboles mystérieux pour mettre en mouvement le corps de l’interprète et l’âme de l’auditeur.</span></p>
<p>Le NOIR c’est la douce tristesse élégiaque de <em><a href="https://www.journaldepapageno.fr/index.php/post/2010/08/06/Le-miel-inalterable-pour-deux-pianos-par-Pascal-Devoyon-et-Rikako-Murata">Thanatos</a></em> (la Mort), deuxième panneau du Triptyque, qui naît avec le Temps et disparaît dans le silence.</p>
<p>Le BLANC c’est la lumière incandescente d’<em><a href="https://www.youtube.com/watch?v=SY8rBLXiSqU">Éros</a></em> (l’Amour) qui triomphe du Temps et de la Mort, dans le troisième panneau de ce Triptyque pour deux pianos, qui évoque le printemps, les oiseaux, et la joie irrésistible que procurent les jeux amoureux lorsqu’ils nous ouvrent sur l’infini.</p>
<p>Le BLANC et le NOIR continuent de dialoguer dans les Études pour piano seul.<em> « L’araignée » </em>superpose presque constamment les mains du pianiste, l’une sur les touches blanches et l’autre sur les touches noires : étrange animal à dix doigts !</p>
<p>La deuxième <em>Étude</em> explore les quintes parallèles, bête NOIRE des professeurs d’écriture, dans une série de variations qui commence comme une douce rêverie, et se transforme jusqu’à devenir une cascade de clusters qui submerge le clavier. </p>
<p>La troisième <em>Étude</em>, « Les sources intérieures » élargit le piano aux dimensions d’un orchestre qui transcende le NOIR et le BLANC, et nous fait désirer l’avènement de la couleur.</p>
<p><span>La COULEUR, c’est finalement le violon qui l’apporte, avec chaleur et tendresse. Son timbre révèle à la manière d’un prisme tout l’arc-en-ciel des couleurs latentes dans le noir et blanc du piano.</span></p>
<p>Dans ces huit <em><a href="https://www.youtube.com/watch?v=jNumgaD26ww">Béatitudes</a></em> pour violon et piano, le violon incarne la voix de l’ange qui annonce la fin du Temps et emmène le terrestre piano vers sa résurrection dans le Royaume où la musique n’est plus nouvelle ni ancienne, mais éternelle.</p>Dialogue d'amoururn:md5:e37ef3463b9844478f2cd26368758b692016-02-16T00:01:00+01:002016-02-16T00:06:59+01:00Patrick LoiseleurLivresamourdisquelittératureLudwig van Beethovenmusique de chambremusique romantiquepianopsychologiesonateviolon<p><em>Vous connaissez sans doute les sonates de Beethoven pour piano et violon, interprétées par Clara Haskil et Arthur Grumiaux. Je ne sais s'il existe plus parfait dialogue d'amour. Chacun prend sa place en soulignant la place de l'autre, chacun est un creux pour que l'autre vienne s'y étendre, il épouse les formes de l'autre et ne tient et n'élève la voix que parce que l'autre, loin de se cacher dans le convexe qui le définit, devient le concave de l'autre. Ils se suivent, ils s'approchent, ils se caressent, ils se soutiennent. Le piano s'entend encore quand le violon a repris et le premier n'a d'autre soin en jouant que de faire déjà entendre le retour du second. Jamais ils ne se séparent, le dire de l'un n'est que préparation au dire de l'autre, à sa mise en valeur, à sa meilleure présence, à sa plus grande beauté. L'un et l'autre sont tellement singuliers, à la pointe du meilleur d'eux-mêmes, que la singularité de l'autre n'a que s'y lover. Chacun dispose de l'autre, parce qu'il se dispose à l'autre. </em></p> <figure style="margin: 0 auto; display: block;"><a class="media-link" href="https://www.journaldepapageno.fr/public/disques/clara_haskil_arthur_grumiaux_beethoven.jpg"><img class="media" alt="clara_haskil_arthur_grumiaux_beethoven.jpg" src="https://www.journaldepapageno.fr/public/disques/.clara_haskil_arthur_grumiaux_beethoven_m.jpg" /></a><figcaption> </figcaption></figure><p><em>Écoutez les mêmes sonates interprétées par Casadesus et Francescatti. Deux virtuoses incontestables. Tout est parfait mais l'essentiel fait défaut, comme si chacun semblait jouer pour lui-même. Si on ignorait l'autre version, celle de l'amour, celle de la voix qui ne retient pas, qui donne parce qu'elle est à sa plénitude, entièrement du corps entier par l'âme qui anime, on penserait que Narcisse a raison.</em></p><p>François Roustand, <em>La Fin de la plainte</em> (Odile Jacob). Chapitre premier, <em>Narcisse et Psyché</em>.</p>Danse de la joie des étoilesurn:md5:23f178a5d489472f1a7eeb717c9efe9b2015-05-03T14:45:00+02:002015-05-03T16:11:20+02:00Patrick LoiseleurCompositionsaltoColognecréationfestivalmusique contemporainemusique de chambremusique spectraleVincent Royer<p><em>Danse de la joie des étoiles</em> est la deuxième partie de ma pièce pour 13 altos, écrite durant l'été 2012. C'était une période singulère de ma vie, où j'ai vu s'effondrer à peu près tout ce que j'avais essayé de construire, tout ce qui m'était cher. En bon gaulois je ne craignais rien sauf que le ciel me tombe sur la tête et c'est précisément ce qui est arrivé à ce moment-là.</p>
<p>Faute de pouvoir trouver du réconfort dans mon entourage, c'est en moi-même que j'ai dû creuser pour trouver de nouvelles ressources. Ce que j'y ai trouvé, à mon grand étonnement ? De la joie. Une joie surabondante et inépuisable. </p> <p>C'est cette joie inexplicable que j'ai cherché à traduire par la musique, dans un morceau qui occupe la place centrale de <em>13.2 milliards d'années-lumière, </em>ma grande pièce pour 13 altos. Ce mouvement rapide et dansant est encadré par deux mouvements plus lents et méditatifs (que j'ai intitulé <em>Singularité Initiale</em> et <em>Contemplation du Vide</em>). L'alto solo, ici magnifiquement incarné par Vincent Royer, lance des appels joyeux par des motifs courts qui sont repris et développés par les douze autre altos. L'enchevêtrement serrés de ces motifs crée des <em>textures micro-polyphoniques</em> comme on peut en trouver chez Ligeti. Ces gros mots cachent un principe simple: prenez un motif de 6 notes, confiez-le le à 6 instruments, chacun étant décalé d'une note par rapport au précédent. Le résultat est un accord répété de 6 notes dont la texture est vivante et vibrante, surtout en concert, avec la spatialisation. Voici l'idée de base, on peut ensuite travailler ces textures comme le boulanger travaille la pâte. Et bien entendu, combiner ces textures avec des lignes mélodiques ou des personnages rythmiques pour donner vie et forme à l'ensemble.</p>
<p>La joie est contagieuse et irrépressible, c'est ce que j'ai ressenti en écrivant cette pièce, mais également le jour de la création publique. Vincent Royer et ses camarades du pupitre d'alto du Gürzenich Orchesters Köln avaient dédié le concert du 26 avril 2014 à leur camarade Christoph qui avait disparu quelques moi auparavant suite à une grave maladie. Au-delà même de la tristesse et de la conscience aigüe d'une perte irréparable, j'ai senti entre eux durant tout ce concert une énergie, un élan, un enthousiasme qui étaient certainement le plus bel hommage qu'on puisse rendre à un artiste et à un ami. C'est assez sensible même dans la vidéo qui est comme une carte postale chère à mon coeur.</p>
<p>Ce qu'on trouve au fond du ciel le plus noir, ce sont des étoiles. Et si l'on fait silence, on les entend danser. Alors dansons, mes amis ! La vie est courte et le chagrin nous tuera bientôt. Tant que nous sommes vivants, il est urgent de crier notre joie.</p>
<p>
<iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/CGJWNvpVBtc" frameborder="0" allowfullscreen></iframe>
</p>Rose Fleur d'Oranger, pour sept violoncellesurn:md5:2aafeab86ba370ada722a7ce76c4ab9f2015-03-25T15:03:00+01:002015-03-25T15:15:05+01:00Patrick LoiseleurCompositionsbeautécompositioncréationLiègemusique contemporainemusique de chambrevioloncelle<p>En 2013, à la demande d'Yseult Kervyn et de la classe de Jean-Pol Zanutel du Conservatoire Royal de Liège, j'ai commencé un cycle pour violoncelle et électronique intitulé <em>La Couleur Me Possède</em> . Ce titre fut inspiré par une phrase du journal du peintre Paul Klee qui était un grand coloriste. Chaque pièce associe une couleur et un sentiment, et pour l'instant trois pièces sont terminées:</p>
<ul><li>Blanc Deuil</li>
<li>Noir Colère</li>
<li>Rose Fleur d'Oranger</li>
</ul> <p>Nos lectrices attentives ne manqueront pas de remarquer que "Fleur d'Oranger" n'est pas un sentiment ! Pas tout à fait, mais presque. Si vous avez la chance de vous promener dans un jardin ou un champ comportant des orangers, je vous invite à regarder de près les fleurs de ces arbres: en apparence blanches, elle sont à l'intérieur de la corolle d'un rose infiniment délicat et subtil dont la contemplation ne peut que vous plonger dans une douce rêverie méditative.</p>
<p><img src="https://www.journaldepapageno.fr/public/compo/rose_fleur_oranger.jpg" alt="rose_fleur_oranger.jpg" title="rose_fleur_oranger.jpg, mar. 2015" style="margin: 0 auto; display: block;" /></p>
<p>L'ensemble du cycle ustilise des micro-intervalles: tiers de ton, et par combinaison avec les demi-tons, sixièmes de ton. Les micro-intervalles sont utilisés de façons mélodique (le motif principal en tiers de ton est assez caractéristique et reconnaissable à l'oreille), mais égelement de façon harmonique. Par exemple dans un accord de septième, si on abaisse la septième d'un sixième de ton (le fa dans un accord sol-si-ré-fa par exemple), on se rapproche de la septième harmonique naturelle, et l'on obtient un accord non tempéré mais consonnant.</p>
<p>Laissons là ces considérations un peu techniques: on peut écouter et regarder <a href="https://youtu.be/3Fktt2jK2nM?t=9m36s">une performance live de cette pièce par Yseult Kervyn à Liège en novembre 2013</a> . La partition est disponible chez Tamino Productions <a href="https://www.scoreexchange.com/scores/167533.html">au format PDF</a> et <a href="http://www.lulu.com/shop/patrick-loiseleur/rose-fleur-doranger/paperback/product-22099865.html">au format papier</a>.</p>
<p>Il me reste à remercier chaleureusement la belle et talentueuse <strong>Yseult Kervyn</strong>, bien sûr; ainsi que ses professeurs,<strong> Jean-Pol Zanutel</strong> (professeur au conservatoire de Liège) et <strong>Jeanne Maisonhaute </strong>(violoncelliste du quatuor Tana). Et à espérer que le cycle continue à se développer dans les années à venir jusqu'à développer tout un arc-en-ciel de couleurs sonores.</p>Un dimanche en musiqueurn:md5:7f8fb29cedf6ce08c298a5473645efb72014-01-29T22:52:00+01:002014-01-29T22:52:00+01:00Patrick LoiseleurConcertsaltochant choralchant lyriqueconcertflûtemusique de chambrepianovioloncelle<p>Ouï dimanche dernier <a href="http://www.sallecortot.com/" hreflang="fr">salle Cortot</a>, un charmant concert de musique de chambre en matinée (à 11 heures) proposé par l'association <a href="http://75.agendaculturel.fr/concert/17eme-arrondissement-paris/salle-cortot/musique-pour-tous.html" hreflang="fr">Musique pour Tous</a>, petit groupe de musiciens réunis autour de l'altiste Pierre-Henri Xuereb.</p> <p>Nous entendons d'abord le trio pour flûte, alto et violoncelle d'Albert Roussel, oeuvre de maturité où les trois voix s'épanouissent dans une libre polyphonie. Puis une fort belle pièce pour flûte de seule de Dang Wang. Ensuite le lamento de Frank Bridge pour deux altos, dont la richesse sonore évoque davantage un quatuor à cordes qu'un duo. Pour terminer le superbe quatuor de Schumann, dont je ne peux pas ré-entendre le mouvement lent sans me mettre à pleurer. Je ne saurais expliquer pourquoi: je connais fort bien ce quatuor que j'ai jouée avec des amis et étudié en cours d'analyse. Mais la magie agit toujours: dès les premières notes de cette sublime phrase de violoncelle, je largue les amarres, et j'embarque pour un océan de mélancolie plus douce que la joie. Ce fut vraiment un moment très délectable dans une salle qui convient tellement bien à la musique de chambre que les billets devraient être remboursés par la Sécu (ça coûterait infiniment moins cher que les cures thermales, et l'effet positif sur la santé mentale est bien plus certain).</p>
<p>L'après-midi, en l'église Sainte Jeanne de Chantal, autre concert dans un style très différent: le choeur de femmes accompagné à l'orche. Au programme: motets de Mendelssohn, Liszt, Reger et Brahms, agrémentés de quelques pièces d'orgue, et l'Ave Verum de Mozart en guise de cerise sur le gâteau. Nos lecteurs qui sont tellement cultivés savent fort bien que <a href="https://www.facebook.com/EVEssentiElles" hreflang="fr">Essenti'Elles</a> ne désigne pas une nouvelle ligne de cosmétiques bio mais un ensemble vocal dirigé par Sabine Revault d'Allonnes. Ces jeunes femmes conjuguent une grâce et une élégance très parisiennes avec une rigueur toute germanique dans la préparation et l'exécution du programme, pour notre plus grand bonheur.</p>
<p>Paris n'offre pas que des hivers pluvieux, gris et tristes. Il nous offre aussi de singulières douceurs parfois.</p>Finale du Concours Sforzando le 11 avril 2009 au Sénaturn:md5:57bc65472024233969ba0945f47c0f162009-03-23T23:38:00+01:002009-03-23T23:40:21+01:00Patrick LoiseleurGénéralamateursmusique de chambre <p>Comme le dit la pub:</p>
<blockquote><p>Le concours de musique de chambre des Grandes Ecoles et des Universités, s'adresse,
depuis sa création en 2005, à tous les étudiants amateurs passionnés
de musique de chambre. Organisé sous l'égide de l'Ecole des Mines de
Paris, il leur offre la possibilité de se produire en public devant
un jury de personnalités du monde de la musique, dans une ambiance conviviale, et permet aux lauréats de participer à divers festivals
(Festival des Arcs, Folle Journée de Nantes...) et à des master-classes. La finale publique de l'édition 2009 du Concours
Sforzando aura lieu le samedi 11 avril 2009 à partir de 19h30, dans les Salons de Boffrand de la Présidence du Sénat, et sera suivie d'un
cocktail. </p>
<p>Le jury comprendra cette année, entre autres, Michel
Dalberto, Marina Chiche, Karol Beffa, Christopher Bayton... Vous
pouvez dès à présent, et avant le 6 avril, réserver vos places sur le
site <a class="moz-txt-link-abbreviated" href="http://www.sforzando.fr/">www.sforzando.fr</a> En espérant que vous serez nombreux à assister à cet événement, nous vous souhaitons par avance un très agréable moment musical. Cordialement, Le comité d'organisation du Concours
Sforzando.
</p>
</blockquote>Concerts Trouvères à l'ENS le 18 mars 2009urn:md5:41832307fa0487eec0e26b13269bdb832009-03-17T19:45:00+01:002009-03-17T19:50:42+01:00Patrick LoiseleurConcertsmusique de chambreTrouvères Les <a hreflang="fr" href="http://www.eleves.ens.fr/trouveres/">Trouvères de l'ENS</a> vous invitent au concert demain soir, 18 mars 2009, à 21h, à l'ENS (45 rue d'Ulm Paris) en salle des Actes. Au programme:<br /><ul><li><strong>C. Bolling</strong> <em>Deux pièces</em> Julia Grandfils (trompette), Marie-Anne Leroy (piano)</li>
</ul>
<ul><li><strong>L.Beethoven</strong> Sonate n°5 (1er mouvement) Cyril Bouvier (piano)</li>
</ul>
<ul><li><strong>H. Jadin</strong> <em>Sonate Op4 n°1 (2ème mouvement)</em> Jean-Brieux Delbos (piano)</li>
</ul>
<ul><li><strong>H. de Montgeroult </strong><span style="font-weight: normal; font-style: italic;">Sonate Op5 n°1 (2ème mouvement), Sonate Op5 n°3 (2 et 3ème mouvement)</span> Jean-Brieux Delbos (piano)</li>
</ul>
<ul><li><span style="font-style: italic; font-weight: normal;">Improvisation</span> Tristan Roussel (piano)</li>
</ul>
<ul><li><strong>F. Mendelsshon</strong> <span style="font-style: italic; font-weight: normal;">3ème quatuor (1er mouvement)</span> Gaétan Téssé (violon), Karine Hrynkow (alto), Guillaume Laprade (violoncelle),Hélène Villette (piano)</li>
</ul>
<ul><li><strong>J.-S. Bach</strong><span style="font-weight: normal; font-style: italic;">1ère Sonate pour violon seul</span> Patrick Loiseleur (alto)</li>
</ul>
<ul><li><strong>C.Saint-Saëns </strong><span style="font-weight: normal; font-style: italic;">Le Cygne</span> Céline Antonin (piano), Patrick Loiseleur (alto)</li>
</ul>
<ul><li><strong>A.I. Katchaturian </strong><em>Toccata </em>Céline Antonin (piano)</li>
</ul>
<ul><li><strong>W.A. Mozart </strong><span style="font-weight: normal; font-style: italic;">Quatuor K421</span> Guillaume Lefebvre, Nicolas Bouchon, François Sechet, Olivier Bernard</li>
</ul>
Comme le veut la tradition, le concert sera suivi d'un pot.<br />Concert Violon et Piano (Muresanu, Ciocarlie) le 9 février 2009 salle Cortoturn:md5:ed9736121b2ba86bff9e928a513c48762009-02-02T15:57:00+01:002017-05-19T09:57:19+02:00Patrick LoiseleurConcertsDana Ciocarliemusique de chambrepianoviolon <p>L'association <a href="http://www.promusicis.fr/" hreflang="fr">Pro Musicis</a> organise un récital violon et piano lundi 9 février 2009 en salle Cortot, avec Irina Muresanu et Dana Ciocarlie. Au programme:</p>
<ul>
<li>Franz Schubert, 3eme Sonatine en Sol mineur, D. 408</li>
<li>Dan Dediu, SonatOpera no. 2</li>
<li>W. A. Mozart, Sonate en La Majeur, KV 526</li>
<li>Serge Prokofiev, Sonate no. 2, op. 94 bis</li>
</ul>
<p>A propos de Dan Dediu, un compositeur que je ne connaissais pas, voici les précisions que m'a fournie la pianiste roumaine:</p>
<blockquote><p><em>Oui, Dan Dediu a été un collègue au lycée de musique de Bucarest. Il a 40 ans maintenant et vient d'être nomme recteur du Conservatoire de Bucarest. La suite que nous allons jouer (pas en entier) a été commandée pour nous deux par la Harvard Musical association). Il s'agit d'un bestiaire d'animaux mythologiques (Sphinx, Griffon, Licorne, etc.)</em></p></blockquote>
<p>Ce programme sera repris, et c'est là ce qui fait l'originalité de Pro Musicis, dans plusieurs <q>concerts de partage</q> donnés pour des gens qui n'ont pas la chance de pouvoir aller au concert, dans des lieux comme les hôpitaux, les prisons, ou les maisons de retraites.</p>Concert de musique de chambre à l'ENS le 4 février prochainurn:md5:ca8c79e20e7c539b3a0983514b4fc5002009-01-29T21:57:00+01:002017-05-19T09:52:25+02:00Patrick LoiseleurConcertsmusique de chambreTrouvères <p>Voici le programme du prochain concert de musique de chambre organisé par les Trouvères de l'ENS, auquel j'aurai le plaisir de participer et peut-être de vous rencontrer, chers lecteurs:</p>
<ul>
<li><strong>le Mercredi 4 février 2009 à 20h</strong></li>
<li><strong>à l'ENS 45 rue d'Ulm Paris, salle des Actes</strong></li>
</ul>
<p>J. Haydn, Trio n°39 en sol M (Gypsy Trio)</p>
<ul>
<li>Benoît Laslier, Mathieu Barbin et Céline Antonin</li>
</ul>
<p>F. Mendelssohn, Romance sans paroles op.67 n°5<br />
J.-B. Delbos, Paraphrase de concert sur "Venez les enfants!"</p>
<ul>
<li>Jean-Brieux Delbos</li>
</ul>
<p>C. Debussy, Trio en sol M</p>
<ul>
<li>Stéphane Benoist, Nicolas Tholozan et Pu Jian</li>
</ul>
<p>G. Fauré, Elégie</p>
<ul>
<li>Mathieu Barbin et Céline Antonin</li>
</ul>
<p>F. Schubert, Sonate <q>Arpeggione</q></p>
<ul>
<li>Patrick Loiseleur et Céline Antonin</li>
</ul>
<p>F. Liszt, Bacchanale</p>
<ul>
<li>Adeline Pierrot</li>
</ul>
<p>E. Lalo, Concerto en ré m pour violoncelle</p>
<ul>
<li>Mathieu Barbin et Pu Jian</li>
</ul>
<p>Et <a href="https://www.journaldepapageno.fr/public/pdf/affiche-trouveres-04-02-09.pdf">l'affiche avec un joli Ernest sur une portée musicale...</a></p>Les 10 ans du label Saphirurn:md5:18f1650ec0b5bc6da6f48d6aba4ee1f02008-11-09T22:25:00+01:002017-05-14T12:34:45+02:00Patrick LoiseleurDisquesaltodisqueFabrice Pierrefluteharpemusique de chambreOlivier GreifPascal GalloispianoPierre-Henri Xuereb <p>Pour célébrer ses 10 ans et une centaine de productions, le label Saphir organise une série de concerts à <a href="http://www.larchipel.net/" hreflang="fr">l'Archipel</a> durant tout le mois de novembre, avec presque tous les artistes qui ont participé aux enregistrements. Saphir, c'est de la musique de chambre, romantique et contemporaine, principalement française. On y trouve aussi bien de grandes stars que de grands inconnus, et cela vaut tant pour les interprètes que les compositeurs.</p>
<p>Je ne suis pas marchand de disques et encore moins critique, mais dans ma sélection personnelle de mélomane, je mettrais Pascal Gallois (flûte) P-H Xuereb (alto) et Fabrice Pierre (harpe) dans un programme Debussy-Louvier:</p>
<p><a href="http://www.larchipel.net/component/page,shop.product_details/flypage,shop.flypage/product_id,697/category_id,10/manufacturer_id,0/option,com_virtuemart/Itemid,2/" hreflang="fr"><img src="https://www.journaldepapageno.fr/public/images/saphir/saphir1.jpg" alt="saphir1.jpg" style="display:table; margin:0 auto;" /></a></p>
<p>ainsi qu'un disque violon et piano d'Olivier Greif:</p>
<p><a href="http://www.larchipel.net/component/page,shop.product_details/flypage,shop.flypage/product_id,142/category_id,10/manufacturer_id,0/option,com_virtuemart/Itemid,2/" hreflang="fr"><img src="https://www.journaldepapageno.fr/public/images/saphir/saphir2.gif" alt="saphir2.gif" style="display:table; margin:0 auto;" title="saphir2.gif, nov 2008" /></a></p>
<p>et un disque rassemblant toute la musique avec flûte d'Albert Roussel (voir aussi le billet sur <a href="https://www.journaldepapageno.fr/index.php/post/2007/06/30/51-la-musique-de-chambre-d-albert-roussel">l'intégrale Brilliant Classics</a> du même compositeur):</p>
<p><a href="http://www.larchipel.net/component/page,shop.product_details/category_id,10/flypage,shop.flypage/product_id,38/option,com_virtuemart/Itemid,2/" hreflang="fr"><img src="https://www.journaldepapageno.fr/public/images/saphir/saphir3.gif" alt="saphir3.gif" style="display:table; margin:0 auto;" title="saphir3.gif, nov 2008" /></a></p>Messiaen à l'amphithéâtre de l'Opéra Bastilleurn:md5:412f24c0ddf62aa09f11bb95c4d1030c2008-10-04T11:23:00+02:002017-05-14T12:03:54+02:00Patrick LoiseleurConcertsClaude DebussyKarlheinz Stockhausenmusique de chambrePaul DukasPierre Boulez<p>L'opéra de Paris, qui a créé le <em>Saint François</em> d'Olivier Messiaen, ne pouvait pas rester en marge des festivités du centenaire. Faute d'une nouvelle production de son opéra, ou de concerts symphoniques (à l'exception d<em>'Un Sourire</em> qui sera donné en novembre salle Pleyel) c'est un cycle de musique de chambre (et musique pour piano) <q>Hommage à Messiaen</q> que nous propose cette semaine la prestigieuse maison.</p> <p>Entendu donc hier, à l'<a href="http://www.operadeparis.fr/Saison-2008-2009/Spectacle.asp?IdS=579" hreflang="fr">Amphithéâtre de l'Opéra Bastille</a>:</p>
<ul>
<li><a href="http://brahms.ircam.fr/index.php?id=12129" hreflang="fr">Kreuzspiel de Stockhausen</a>: un piano ouvert, tourné vers le fond de la scène, le pianiste tourne le dos au public. A sa gauche, un hautbois, à sa droite une clarinette basse. Trois percussionnistes autour du piano complètent le dispositif. Le piano utilise quasi exclusivement les deux extrêmes du registre, où l'on ne distingue plus vraiment la hauteur des sons. Comme souvent avec ce compositeur, je trouve les 5 premières minutes fascinantes, et les 5 suivantes exactement comme les 5 premières, donc moins fascinantes. C'est en fait une écriture en miroir, ou en arche si vous préférez: la deuxième moitié reprend la première moitié à l'envers. Il paraît que l'œuvre avait fait scandale à Darnstadt en 1952 par son côté pointilliste, avant-gardiste, anti-mélodique: elle fait aujourd'hui partie du répertoire. Est-ce notre manière d'écouter qui a changé en 50 ans ? Sans doute.</li>
</ul>
<ul>
<li><a href="http://brahms.ircam.fr/index.php?id=10611" hreflang="fr">Quatre Etudes de rythme</a> de Messian par Frédéric Neuburger. Depuis les années trente jusu'au début des années cinquante, Messiaen a été à la pointe de l'avant-garde, ces études sont là pour en témoigner. Notamment la deuxième où les procédés d'écriture sériels sont appliqués non seulement aux notes mais aux nuances, aux rythmes, au mode d'attaque. Cette étude est particulièrement difficile car le pianiste doit suivre trois lignes qui évoluent indépendamment. Et il faut bien reconnaître qu'elle ne produit pas un grand effet à l'audition. Les numéros 1 et 4 (<em>Iles de feu</em>) sont plus colorés et plus typiques de Messiaen.</li>
</ul>
<ul>
<li><ins>La Plainte, au loin, du Faune</ins>' de Paul Dukas. A l'écoute, je me demandais: quelle est donc cette musique ? stylistiquement c'est quelque part entre Debussy et Messiaen, de très belles couleurs, des harmonies raffinées à l'extrême... c'était Paul Dukas, le plus méconnu peut-être des musiciens français de cette période.</li>
</ul>
<ul>
<li><ins>Sonate pour flûte, alto et harpe</ins> de Claude Debussy. Une œuvre que je connais bien pour l'avoir travaillée et jouée en concert il y a quelques années. Ayant choisi pour cette sonate trois instruments plus raffinés que puissants, Debussy, loin de chercher à remplir l'espace, allège l'instrumentation au maximum. On n'entend souvent qu'un ou deux des trois instruments, et lorsqu'ils jouent ensemble, la flûte double la harpe ou l'alto. Et pourtant, que de couleurs, que d'idées contrastées, que d'échanges entre les musiciens ! Interprétée avec une certaine neutralité qui lui convient bien (pas d'affectation, pas de maniérisme), cette Sonate révèle à la fois sa poésie et sa modernité</li>
</ul>
<ul>
<li><a href="http://brahms.ircam.fr/index.php?id=6981" hreflang="fr">Le Marteau sans Maître, de Pierre Boulez</a>. Retour vers les années 1950 et le style sériel. Hilary Summers (alto) interprète bravement cette partition très difficile pour la voix, à cause des sauts d'intervalle notamment. Pour l'accompagner, un (violon-)alto, une flûte alto, une guitare, trois percussionnistes (xylophone, marimba, tam-tam, wood-block, ...), Une fois qu'on s'est habitué à écouter chaque note pour elle-même, sans l'insérer dans un schéma harmonique, on peut goûter cette musique qui s'accorde bien avec la poésie de Char, même si les séries introduisent un sentiment de répétition (ou d'anti-répétition, ce qui revient au même) un peu mécanique à certains moments. Mention spéciale à Hilary Summers qui parvient à nous faire entendre quasiment chaque syllabe avec une grande netteté.</li>
</ul>
<p>Dans l'ensemble un beau concert, servi par de magnifiques interprètes. Comme le contemporain et la musique de chambre n'ont jamais passionné les foules, il reste probablement des places pour les concerts de samedi, dimanche et lundi. A bon entendeur...</p>Concert à Sceaux: Dvorjak, Martinu, Schumannurn:md5:d98a42a670d0cd5f2fb65dfe46e361fe2008-09-06T23:27:00+02:002017-05-14T11:48:16+02:00Patrick LoiseleurConcertsAntonín Dvořákensemble CalliopéefestivalKrystokf Maratkamusique de chambrepianoquatuor<p>Entendu cette après-midi à l'orangerie de sceaux: les musiciens de l'ensemble Calliopée dans un programme de musique de chambre piano et cordes.</p> <ul>
<li>On commence par un quatuor pour piano et cordes en mi bémol d'Antonín Dvořák (op. 87) qui n'est pas aussi connue que le quinette ou le trio <q>Dumky</q> . Malgré toutes ses qualités de mélodiste et la construction impeccable de cette forme sonate en quatre mouvements, comme souvent chez Dvořák, cette musique n'éveille rien de spécial en moi, si ce n'est des sentiments convenus et gentiment soporifiques. Oui je sais c'est un scandale de ne pas aimer Dvořák, j'ai pourtant joué sa musique de chambre et certaines de ses symphonies, et je l'ai souvent entendu servi par des interprètes magnifiques. Mais comme TchaÎkosvki, je le trouve trop prévisible, trop académique.</li>
</ul>
<ul>
<li>Le quatuor de Bohuslav Martinů qui suit est d'un tout autre calibre: écrit en 1942, juste après l'arrivée aux États-Unis du compositeur tchèque, c'est une œuvre concentrée, intense, pleine d'invention. On peut rapprocher ce quatuor de a sonate pour violoncelle et piano (écrite, elle, à Paris en 1940) mais il est d'une inspiration moins sombre, et se termine sur un accord majeur triomphant.</li>
</ul>
<ul>
<li>Après un entracte c'est un grand classique (un grand romantique plutôt): le quintette de Robert Schumann, fort bien joué, un mouvement lent superbe et un finale très roboratif.</li>
</ul>
<ul>
<li>En bis, on nous offre une Csárdás écrite par Krystokf Maratka sur des air populaires tchèques (notés au 19è siècle par madame Dolinova)</li>
</ul>
<p><img src="https://www.journaldepapageno.fr/public/images/organgerie_sceaux.jpg" alt="organgerie_sceaux.jpg" style="display:table; margin:0 auto;" title="organgerie_sceaux.jpg, sep 2008" /></p>
<p>Quelques mots sur la salle, à l'acoustique peu flatteuse, de cette orangerie: beaucoup de pierre qui étouffe le son, pas de bois, peu de chaleur, et une réverbération qui brouille le son sans pour autant nimber les musiciens d'un confortable halo. C'est ce qui fait à la fois le charme et les limites des festivals: des lieux de concerts différents, dans un cadre souvent agréable, avec une acoustique souvent médiocre...</p>
<p>Que dire des interprètes ? Le mot qui me vient à l'esprit est: équilibre. Équilibre entre la rigueur de la préparation et la liberté sur scène, entre sérieux et passion. Les musiciens de l'ensemble Calliopée jouent la musique tchèque avec un plaisir très communicatif, et même avec amour, il n'y a pas d'autre mot. On les retrouvera bientôt dans le journal de Papageno car ils préparent un nouveau disque.</p>
<p>Le concert était dédié à <a href="http://www.bibliomonde.com/auteur/guy-erismann-1146.html" hreflang="fr">Guy Erismann</a>, ami de longue date du groupe Calliopée, grand connaisseur de la musique tchèque, auteur de livres sur Martinů, Dvořák et Janáček, décédé l'année dernière.</p>Jardin d'enfants pour quintette à ventsurn:md5:1f0dd733df9c00e8fdd73ac98a1eab092008-04-28T16:38:00+00:002017-05-13T15:25:37+00:00Patrick LoiseleurCompositionsbassonclarinettecorcréationflutehautboismusique de chambremusique pour enfants<p><a href="http://www.scoreexchange.com/scores/72831.html" hreflang="fr"><img src="https://www.journaldepapageno.fr/images/jardindenfants.jpg" alt="jardin d'enfants" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" /></a>
Les musiciens de <a href="http://assoc.pagespro-orange.fr/eick/" hreflang="fr">l'ensemble Charles Koechlin</a> m'ont commandé un quintette à vents pour l'an prochain.</p> <p>Comme je ne suis pas trop familier avec ces drôles de tuyaux où l'on souffle (même si j'ai eu l'occasion de les utiliser en orchestre, et associés avec des cordes en musique de chambre pour la flûte, le hautbois et la clarinette), j'ai commencé par sortir de mes tiroirs quelques pièces courtes que j'avais écrites pour ma fille au piano, et à les arranger pour quintette à vents (flûte, hautbois, clarinette, basson, cor). Ces <em>Jardin d'enfants</em> sont dans un style simple et même enfantin, mais elles intègrent tout de même certains éléments de la musique contemporaine: modes de Messiaen, minimalisme, impressionnisme, rythmes à 5/8. La plus longue des sept pièces dure un peu moins d'une minute, ce qui ne laisse pas le temps de s'ennuyer au moins. La partition est sur <a href="http://www.scoreexchange.com/scores/72831.html" hreflang="fr">le site Tamino Productions</a>, et j'aurai peut-être un petit bout de MP3 à vous faire écouter d'ici quelque temps.</p>Deux extraits de ma sonate avec hautboisurn:md5:212347e8982094d2793b97f2ba69a2f22008-04-18T18:24:00+00:002017-05-13T13:12:12+00:00Patrick LoiseleurCompositionscréationharpehautboisMP3musique contemporainemusique de chambrequatuor<p>Nous avons créé hier les deux premiers mouvements de ma Sonate pour Hautbois, Harpe et Quatuor à Cordes: à midi salle Cortot puis le soit à l'ENS. Grâce à la gentillesse et au dévouement de mes amis qui ont travaillé dur cette partition pas évidente, et l'ont joué avec du coeur, l'oeuvre a été bien accueillie par le public.</p> <p>Voici d'abord une petite photo:</p>
<p><img src="https://www.journaldepapageno.fr/images/concert 17 avril 2008 small.jpg" alt="" style="display:table; margin:0 auto;" /></p>
<p>(de gauche à droite: Didier, Yves, Jacques, Carole, Papageno et Marie)</p>
<p>Voici également deux extraits sonores:</p>
<ul>
<li>L'introduction. Vous entendrez un passage presque debussyste puis quelque chose de plus moderne</li>
</ul>
<div style="text-align: center;">
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</div>
<ul>
<li>La fin du mouvement lent, avec une longue cadence du cor anglais aux couleurs très mélancoliques, qui conduit vers une fin relativement apaisée.</li>
</ul>
<div style="text-align: center;">
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<p>N'hésitez pas à partager vos impressions (et même vos critiques) avec les lecteurs de ce blog.</p>Concert Trouvères à l'ENS le 31 janvier 2008urn:md5:fe7aaf94ac0ac413f66b8cdb19bff8552008-01-26T23:23:00+00:002017-05-05T09:32:34+00:00Patrick LoiseleurConcertsmusique de chambreTrouvères <p>Voici le programme du prochain <a href="http://www.eleves.ens.fr/trouveres/" hreflang="fr">Concert Trouvères à l'ENS</a>, le <strong>jeudi 31 janvier 2008 à 20h30</strong> à l'ENS (45 rue d'Ulm Paris) en salle des Actes, auquel j'aurais le plaisir de participer:</p>
<ul>
<li>W.A.Mozart : Sonate pour violon et piano K.379, 1er mouvement
<ul>
<li>Raphaëlle Gauriau, violon</li>
<li>Robin Stephenson, piano</li>
</ul></li>
<li>F. Schubert : Fantaisie en fa mineur D.940
<ul>
<li>Robin Stephenson et Benedikt Strauss, piano</li>
</ul></li>
<li>D. Chostakovitch : Sonate op.147 pour alto et piano, 1er mouvement
<ul>
<li>Patrick Loiseleur, alto</li>
<li>Pu Jian, piano</li>
</ul></li>
<li>F. Kreisler : Prélude et Allegro
<ul>
<li>Raphaëlle Gauriau, violon</li>
<li>Robin Stephenson, piano</li>
</ul></li>
<li>E. Chausson : Trio en sol mineur op.3
<ul>
<li>Fanny Kassel, violon</li>
<li>Benoit Stroh, violoncelle</li>
<li>François-Xavier Villemin, piano</li>
</ul></li>
</ul>
<p><a href="http://www.eleves.ens.fr/trouveres/" hreflang="fr"><img src="https://www.journaldepapageno.fr/images/logo trouveres small.jpg" alt="Les Trouvères de l'ENS" style="display:table; margin:0 auto;" /></a></p>Trio numéro 1 pour piano, violon et violoncelleurn:md5:90c2eac145c9bf335bc34819936dbfef2007-09-03T23:08:00+00:002017-05-04T12:13:56+00:00Patrick LoiseleurCompositionscréationmusique de chambrepianoviolonvioloncelle<p>J'y travaille depuis avril 2006. Il est aujourd'hui complet, et je vais commencer à poster la partition sur le site <a href="https://tamino-productions.com/11-scores/loiseleur/62-piano-trio-n-1-loiseleur">Tamino Productions</a>. Si mon catalogue comporte un jour des numéros d'opus, ce sera sans doute mon Opus 1. Il s'agit d'un <strong>Trio pour piano, violon et violoncelle</strong> qui comporte quatre mouvements et dure environ 25 minutes.</p> <p>Il est tout entier basé sur un motif de quatre notes (fa# - sol - la - si bémol) qu'on entend dès le tout début:</p>
<p><img src="https://www.journaldepapageno.fr/images/First Piano Trio Cover.png" alt="Loiseleur Piano Trio" style="display:table; margin:0 auto;" /></p>
<ul>
<li>Le premier mouvement est une forme sonate: après une introduction <em>Moderato</em>, le piano s'élance sur un thème fugué (basé sur le motif initial), rejoint par le violon et le violoncelle, dans des harmonies essentiellement basées sur le 2è mode de Messiaen; puis on entend une autre mélodie de caractère plus romantique. Développement, Reéexposition abrégée, Coda.</li>
<li>l' <em>Adagio</em> qui suit déploie un motif descendant et sinueux (basé sur le thème fondamental) dans une ambiance très calme, avec des harmonies toujours basées sur le 2è mode de Messiaen. Vous pouvez entendre la version orchestrale de cet Adagio sur <a href="https://www.loiseleur.com/patrick/catalogue.html" hreflang="fr">ma page Compositions</a>.</li>
<li>Le troisième mouvement, <em>Interlude</em>, évoque clairement le Jazz: le violoncelle ou le piano égrènent des pizzicati de contrebasse, tandis qu'on entend une variante du thème fondamental, sur un rythme chaloupé à 5/8. Suivront une série de variations assez libres où chaque soliste va tour à tour apporter son commentaire musical. Un deuxième élément mélodique, utilisant le violoncelle dans le registre ténor, fait son apparition, avant de se combiner au premier.</li>
<li>Enfin c'est un <em>Finale</em> indiqué Presto (forme sonate), d'une grande énergie rythmique. A nouveau les quatre notes du motif fondamental sont utilisées, donnant naissance à une nouvelle famille de thèmes.</li>
</ul>
<p>La musique peut exprimer toute sortes de sentiments. Dans cette oeuvre j'ai travaillé particulièrement sur la joie et ses différents visages: joie grave et intense (Adagio), sourires et clins d'oeil au public (tous les mouvements), simple plaisir de jouer ensemble (Interlude), irrésistible élan qui exige une conclusion triomphale (1er mouvement et Finale). A l'exception très notable de Messiaen, les compositeurs du XXè siècle se sont peu intéressés à la joie: leur musique est souvent élégiaque, tragique, parfois complètement sinistre. Re-plongeons nous dans la musique des grands maîtres (Bach, Mozart et tous les autres): elle nous invite à nous déprendre de nous-même, de cette pesanteur du deuil, de cesser de pleurer sur nous-mêmes et de chercher plutôt la source même de la joie, qui est enfouie en nous. Pour ma part j'avoue que dès que j'ai cinq minutes de libres pour jouter une pièce de Schubert au piano, la source, j'en suis tout près...</p>
<p>A part l'Adagio qui a été donné le 1er avril 2007 en version chambriste et le 20 avril 2007 dans une version orchestrée, ce Trio est inédit. La création de l'oeuvre complète aura lieu dans le courant de l'année 2007-2008 (les dates de sont pas fixées). Mes prochains projets: des mélodies pour voix d'homme et pour voix de femme, et une Sonate pour Hautbois, Cordes et Harpe.</p>Chants populaires juifs: version pour alto, clarinette et pianourn:md5:64bde8c6ea93bc9cca4932141051988b2007-08-22T12:57:00+00:002019-01-20T14:45:48+00:00Patrick LoiseleurCompositionsaltoclarinettecréationmusique de chambrepartitionpiano<p>J'ai mis en ligne hier <a href="https://tamino-productions.com/11-scores/loiseleur/94-jewish-folk-songs-for-clarinet-viola-and-piano-loiseleur" hreflang="en">une version pour alto, clarinette et piano de mes <em>chants populaires juifs</em></a>. La partie soliste de clarinette est sensiblement la même que dans la version pour clarinette et quatuor à cordes (que vous pouvez écouter sur <a href="http://www.loiseleur.com/patrick/compositions.html" hreflang="fr">ma page Compositions</a>), en revanche la partie d'alto est plus développée.</p> <p>Quoi qu'un peu atypique, la formation piano-alto-clarinette bénéficie d'un joli répertoire où l'on trouve notamment:</p>
<ul>
<li>un trio de Mozart dit <q>Les Quilles</q> KV 498, qui est un petit bijou</li>
<li>quatre pièces de Robert Schumann publiées sour le titre de <q>Märchenerzählungen</q> (<q>Contes de Fées</q>)</li>
<li>huit pièces de Max Bruch (qui a également écrit un double concerto pour clarinette et alto)</li>
<li>le Trio <em>American Letters</em> (1994) de Nicolas Bacri</li>
<li>le <em>Trio Américan</em> (2002) de Thierry Escaich</li>
<li>et une de mes pièces de jeunesse (1999) <q><a href="https://tamino-productions.com/11-scores/loiseleur/115-au-bord-de-la-source-for-clarinet-viola-and-piano-loiseleur" hreflang="en">Au bord de la source</a></q></li>
</ul>
<p>Il est possible que je revienne à cette formation pour des oeuvres plus sérieuses: cela dépendra essentiellement des commandes que je recevrai.</p>
<p>Mise à jour: des vidéos sont maintenant disponibles pour écouter les chants populaires juifs <a href="https://youtu.be/dY7QuVkztFk">numéro 1 ("La financée)</a> et <a href="https://www.youtube.com/watch?v=bFP28UqxTbM">numéro 2 ("La vallée des larme")</a>.</p>Grieg: les sonates pour violon et pianourn:md5:24cc39ccc6cb93f492e0efcf3134306c2007-07-17T18:23:00+00:002017-05-04T09:01:41+00:00Patrick LoiseleurDisquesdisqueEdvard Griegmusique de chambrepianoviolon<p>A vrai dire c'est un de mes disques préférés. Les sonates pour violon et piano ne sont pas la partie la mieux connue de l'oeuvre de Grieg (même si elles sont relativement faciles à trouver en disque). Bien que ce soit plutôt des oeuvres de jeunesse, surtout les deux premières, je leur trouve un charme inépuisable. Elles allient une simplicité mélodique toute schubertienne avec une construction classique mais solide. Je les trouve infiniment supérieures aux oeuvres de Schubert pour violon et piano (qui sont plutôt décevantes, surtout comparées aux trios avec piano !).</p> <p><img src="https://www.journaldepapageno.fr/images/grieg_charlier.jpg" alt="Grieg par Olivier Charlier et Brigitte Engerer" style="display:table; margin:0 auto;" /></p>
<p>La version que je vous présente est due à <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Olivier_Charlier" hreflang="fr">Olivier Charlier</a> (violon) et Brigitte Engerer (piano). Le jeu d'Olivier Charlier se caractérise par la chaleur du son et de l'expression, la construction des phrases, l'absence de toute espèce de vulgarité et le refus de la virtuosité gratuite. Avec Brigitte Engerer, il a également enregistré les sonates de Beethoven et la sonate de César Franck, mais je n'ai pas eu l'occasion d'écouter ces enregistrement. Si vous avez entendu ce violoniste, au disque ou en concert, n'hésitez pas à partager vos impressions avec les lecteurs de ce journal !</p>Toutes les sonates pour altourn:md5:7147083ff26f0ca6ee20d551e94516692007-07-02T22:41:00+00:002017-05-04T08:53:55+00:00Patrick LoiseleurRépertoirealtoCésar Franckmusique de chambrepiano<p>Dans un <a href="http://www.journaldepapageno.fr/index.php/post/2007/06/30/49-concert-tamestit-jour-schubert-et-brahms" hreflang="fr">précédent billet</a> j'évoquais rapidement le répertoire pour alto (alto seul, alto et piano). En fait on trouve <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Viola_sonata" hreflang="en">cette page en anglais sur Wikipedia</a> qui dresse une liste quasi-exhaustive.</p> <p><img src="http://www.loiseleur.com/patrick/alto.JPG" alt="alto" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" /></p>
<p>Comme je l'ai déjà dit, rien n'empêche de réaliser des transcriptions pour compléter ce répertoire. Ce qui a été fait pour la sonate de César Franck (par moi et par d'autres) pourrait l'être aussi bien pour les sonates de Beethoven ou de Mozart pour violon et piano (ou pour violoncelle et piano). Certaines sonates supportent bien l'adaptation, d'autre moins bien: il n'y a pas de règle générale, c'est au cas par cas.</p>