La Tosca au Royal Opera House par Thomas Castaignède

Le Guardian a eu l'idée loufoque (donc passionnante) d'inverser deux équipes en demandant aux journalistes "culture" de faire les chroniques sportives et aux chroniqueurs sportifs d'assurer les pages culture.

Le résultat: un article plutôt surprenant de Thomas Castaignède qui a vu Tosca au Royal Opera House, en ressort émerveillé, qui développe la comparaison entre le rugby et l'opéra, notamment dans le rapport au public et le dépassement de soi.

A lire également, Lawrence Donegan (spécialiste du golf) à propos de Yefim Bronfman donnant le premier concerto de Brahms, qui avoue franchement qu'il s'est ennuyé, malgré la magnificence de l'interprétation. Cherchant à déterminer la cause de ce manque d'intérêt flagrant, il donne une explication non dépourvue de justesse:

The essence of sport, and therefore of sports writing, is the unscripted nature of its narrative and the uncertainty of its outcome. Yefim Bronfman is a genius, no doubt, but he didn't write his own script - Brahms did - and the ending hasn't changed in the last 150 years, and won't for another 150. Tiger Woods, on the other hand, writes a new concerto every day, each one better than the last.

Sans le savoir peut-être, il a mis le doigt exactement là où ça fait mal...