vendredi 30 mars 2007

Concert à l'ENS le 2 avril

Une annonce du groupe Trouvères:




LUNDI 2 AVRIL À 21h EN SALLE DES ACTES ENS 45 rue d'Ulm Paris


Pour ce concert exceptionnel, trois musiciens de haut niveau du conservatoire d'Orsay (cycle supérieur ou de perfectionnement) nous proposeront un programme de musique des 17ème et 18ème siècle autour de quelques pièces pour clavecin et de deux sonates en trio (eh oui, il n'y a pas que le Concert Latin qui en est capable...)

Vous trouverez le détail du programme ci-dessous. Le concert sera bien sûr suivi d'un pot.

Venez nombreux !!

Ludovic, pour Trouvères

PROGRAMME:

Henry Purcell: A new Ground

G.B. Draghi: Ground

J.S. Bach: Prélude et fugue en fa dièse mineur (du deuxième cahier)

Louis Marchand: Suite en ré mineur, extraits

François Couperin: Les Rozeaux, extrait du 13ème Ordre

Louis-Nicolas Clérambault: Suite en do mineur

  • Garance Miné, clavecin

Johann Joachim Quantz: Sonate en trio en sol majeur

Joseph Bodin de Boismortier: Sonate en trio en la mineur

  • Patrice Allain, flûte à bec;
  • Marie Hervé, basson;
  • Garance Miné, basse continue.

mercredi 28 mars 2007

Concert Ut Cinquième

Hier soir au concert de l'orchestre Ut Cinquième à Sainte-Croix des Arméniens:

affiche

  • une magnifique version du Double Concerto de Brahms. Les solistes, Sarah Nemtanu au violon et Cyrille Lacrouts au violoncelle, sont solistes à L'Opéra et au National respectivement. C'est manifestement l'occasion de jouer ensemble qui les motivait tout autant que celle de se produire en solite (et la motivation est importante, car les solistes comme les chefs ne sont pas rémunérés lorsqu'ils travaillent Ut Cinquième, la seule formation 100% amateur que je connaisse, ayant ce niveau du moins). C'était très brahmsien, très romantique, le finale magnifiquement enlevé. Il y a quelques années j'avais joué cette partition (comme altiste) dans ce même orchestre, et comme souvent avec Brahms, c'est une écriture dense, complexe rythmiquement. J'ai la nette impression que l'orchestre a progressé: en précision des attaques, en intonation aussi (souvent le point faible des formations d'amateurs)
  • en deuxième partie, les tableaux d'une exposition (Moussorgski orchestré par Ravel). Je suis un grand fan de Moussorgski en général, c'est certainement le musicien le plus brillant, le plus original, le plus inspiré de la "bande des cinq". Dans cette débauche de couleurs orchestrales (l'orchestre utilisé pour le concerto de Brahms s'enrichit d'autres instruments: tuba, contrebasson, clarinette basse, saxophone, et percussions au grand complet: tubes, gong, crécelle, fouet, grosse caisse, timbale, xyklophone), l'orchestre donne toute sa mesure, la direction d'Aurélien Azan-Zelinski semble avoir gagné non en énergie (je l'ai toujours connue très énergique) mais en précision, en finesse. On ne boude pas son plaisir devant cette succession de tableaux si vivement colorés, si contrastés. Et c'est une "grande porte de Kiev" véritablement triomphale, comme il se doit, qui conclut le concert. Dans cette pièce où le compositeur a ré-écrit fff soit fortississimo toutes les deux mesures, j'ai admiré la façon dont Aurélien Azan-Zelinski a gérer les nuances pour obtenir l'effet désiré (grandeur, exaltation romantique et patriotique) en évitant de fatiguer les musiciens.

Le public, comme moi, n'a pas boudé son plaisir et fait un triomphe aux musiciens, qui sont repartis sous un déluge d'applaudissements. Bravo !

dimanche 25 mars 2007

Une découverte: la musique de chambre de Zoltan Kodaly

Hier soir j'ai écouté à Villebon-sur-Yvette un concert en trio violon - violon -alto. C'est une formation inhabituelle pour laquelle le répertoire est très mince. On trouve néanmoins quelques pièces: un divertimento K229 de Mozart (bof), un trio op 87 de Beethoven (à l'origine écrit pour hautbois, clarinette et basson), un Terzetto op 74 d'Antonin Dvorak (pas mal). Mais l'oeuvre la plus marquante était sans doute la Sérénade opus 12 de Zoltan Koday, qui terminait le concert. Malgré la pauvreté des moyens engagés: trois instruments à cordes, pas de basse, la plénitude sonore, la force qui s'en dégage est étonnante, et on croit entendre un quatuor. L'écriture très moderne repose cependant sur une base tonale, enrichie de couleurs inattendues, parfois un peu âpres mais fort séduisante. Une véritable découverte ! Je vais illico ressortir mon disque des quatuors de Kodaly et les écouter d'une oreille neuve.


De gauche à droite: C. Gimenes, L. Pagani, Y. Loiseleur

Le concert était donné au bénéfice d'une association appelée SNL ou Solidarités Nouvelles pour le Logement qui fait du logement social et de la réinsertion en région parisienne.

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