Troisièmes Biennales du Quatuor à Cordes

C'est aujourd'hui que commence la troisième édition des Biennales du Quatuor à Cordes à la Cité de la Musique de Paris.

Le Quatuor, formation reine de la musique de chambre, s'il n'a jamais mis en émoi les foules, continue de passionner compositeurs, interprètes et mélomanes. Le quatuor à cordes permet tout simplement de comprendre le sens de l'expression musique pure. Grâce à des associations comme ProQuartet c'est un genre qui demeure très vivant et occupe aujourd'hui une place plus importante qu'il n'a sans doute jamais occupée dans l'histoire de la musique.

Spécialement à l'honneur cette année, Eliott Carter, en pleine forme, qui va bientôt fêter ses cent ans et qui travaille toujours. Comme il l'avouait dans le Monde de la Musique ce mois-ci: je ne peux pas penser à ma vie sans composer. Je ne sais rien faire d'autre.

On notera avec un touche d'émotion que c'est l'un des derniers concerts du Quatuor Alban Berg, qui arrêtera définitivement de jouer en juin 2008. La dernière fois que je les ai entendus à Paris, l'altiste Tomas Kakuska, qui nous a quitté depuis, était déjà remplacé par son élève Isabel Charisius. Ce quatuor a marqué l'histoire moderne de l'interprétation notamment par une intégrale Beethoven assez décapante, et par une interprétation de tous les classiques autrichiens et allemands de Haydn à Webern proche de la perfection absolue. Dans la musique un peu plus légère (par exemple le quatuor numéro 1 ma vie de Smetana) ces grandes qualités pouvaient devenir un défaut dans la mesure où ils restaient un peu trop sérieux à mon goût.

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