À la une de la presse people ce mois-ci

Le Monde de la Musique Le Monde de la Musique c'est un peu le Elle ou le Voici de la musique classique: les nouvelles des stars, la mode de la rentrée, l'actualité du disque, le quizz quel Beethovénien êtes-vous ? ...

Au sommaire de la livraison de septembre: 10 questions à Antoine Tamestit, le surdoué de l'alto qui prépare un nouveau disque (Chostakovitch, Schnittke) et a été nommé professeur en Allemagne. La suite d'une série de regards sur Olivier Messiaen: Pierre Boulez rend hommage à son illustre professeur. Il avoue sans détour sa préférence pour les oeœuvres les plus difficiles et les plus abstraites de Messiaen, comme les Quatre études de rythme (qui ont beaucoup influencé les musiciens sériels au début des années 1950) ou Chromochronie.

On trouve aussi une espèce de roman-photo sur les coulisses: Anne Gastinel donnant des cours de violoncelle, Amandine Beyer enregistrant les Quatre saisons d'un certain Vivaldi, le chef Fayçal Karoui dirigeant un corps de ballet à New York.

Enfin, n'oublions pas les classiques, un article accumulant les superlatifs sur le violoniste David Oïstrakh, qui aurait fêté cette année ses 100 ans, et un autre sur la genèse de la Missa Solemnis.

Cependant, la différence avec Gala ou Public, c'est que les stars qui sont interviewées ont certaine profondeur et des choses à dire. Ainsi Claude Chabrol, invité en dernière page, qui confie: J'aime dans la musique ce parfait équilibre de la mathématique et du sentiment, de l'ordre et du chaos ou encore: J'avoue un faible pour la musique anglaise (...) Le point faible des Anglais, c'est la Couronne. On a toujours l'impression qu'ils écrivent une génuflexion pour la reine. Quant à l'usage de la musique classique dans les films, Chabrol confie: j'utilise généralement la musique classique lorsqu'elle fait partie de l'histoire. Pour le reste, il faut se méfier. Le cas qu'on cite toujours en exemple, Le beau Danube bleu dans 2001 Odyssée de l'espace, est extraordinaire. D'accord mais le générique de ce même film de Kubrick avec Ainsi parlait Zarathoustra de Richard Strauss est totalement ridicule.

Finalement, je vais peut-être renouveler mon abonnement malgré tout.

Commentaires

1. Le samedi 20 septembre 2008, 15:47 par raphael

à propos du Zarathoustra de 2001 :

J'ai entendu que l'interêt de mettre ce morceau au début était en quelque sorte de montrer la naissance de l'art (musical -> ce qui est assez cinématographique) . Une note, un accord très puissant, très "évident". Puis un rythme quasi "tribal". Et enfin la répétition, ce qui est l'essence même de l'apprentissage et donc de la transmission du savoir. Enfin un final "qui en met plein la vue" :)
Ce morceau se comprend alors comme le prolongement de l'allégorie de la naissance de la science avec l'utilisation de l'os comme outil.