Une grande fugue pour une grande brune

Il y en a tout de même qui ont de la chance. Mme Carla Bruni, non contente d'avoir remporté haut la main le jeu de télé-réalité "le bachelor de l'Elysée" en 2007, a pu récemment, lors d'une visite officielle de son mari à New-York, visiter la Juilliard School où l'on a sorti pour elle quelques trésors de la bibliothèque de partitions. Ainsi l'autographe de la version pour piano à 4 mains de la Grande Fugue opus 133 d'un certain Ludwig van (autre star de la chanson populaire en son temps). Largement de quoi expliquer ce sourire qui va littéralement d'une oreille à l'autre.

C'est aussi pour nos lecteurs l'occasion de rappeler cette anecdote au sujet de Beethoven et des grands de ce monde. En 1806, alors que l'Autriche était occupée par Napoléon, son mécène (son employeur si l'on veut), le prince Lichnowsky, l'avait menacé de prison s'il continuait à refuser aussi obstinément de vouloir jouer pour les officiers français qui occupaient son château. Beethoven lui a envoyé cette lettre de démission colérique et sublime:

« Prince, ce que vous êtes, vous l’êtes par le hasard de la naissance. Ce que je suis, je le suis par moi. Des princes, il y en a et il y en aura encore des milliers. Il n’y a qu’un Beethoven. »

Les compositeurs morts ont décidément bien des avantages. Car il ne fait aucun doute que ce sacré Beethoven, s'il était encore parmi nous, aurait été capable d'éconduire la Première Dame avec la plus parfaite grossièreté.

Commentaires

1. Le mardi 6 avril 2010, 02:11 par Opus133

Sans aucun doute ! Il tarde en tout cas d'entendre des versions de cette transcription pour piano.
Pour votre curiosité, voici une version de la géniale grande fugue dans un contexte bien différent dans le cadre du projet fugues : http://www.fugues.cc/

2. Le mardi 6 avril 2010, 10:12 par Papageno

J'aime beaucoup la sélection "cadavre occis" de votre site... mais je recommande surtout à nos lecteurs la vidéo de la grande fugue par le quatuor Diotima à St Anne.