Audition lundi 7 mai à la Schola Cantorum

Mon ami et confrère Stéphane Gassot vous convie à une audition de la classe de composition de la Schola Cantorum demain soir:

Mes amis, je vous invite solennellement à venir entendre ou réentendre mon trio pour violon, violoncelle et piano. Cette orgie aura lieu à l'auditorium de la Schola Cantorum de Paris (Salle César Franck).

Une petite contribution de 200 euros vous sera réclamée bien entendu. 
Si par hasard, vous aviez une empêchement, il n'y a pas de soucis, vous n'avez qu'à annuler ce que vous aviez prévu et venir quand-même. 

Il va de soi que je n'accepterai aucune excuse fumeuse. Ne serait-ce que par respect pour les musiciens qui se seront infusés cette daube, à savoir :

  • Jean-Ludovic Portejoie-Lagarde, violon
  • Kévin Bourdat, violoncelle
  • Philippe Hattat, piano

Vous pouvez en revanche arriver en retard puisque je suis joué en dernier et le reste n'a absolument aucun intérêt. D'ailleurs je pense que j'arriverai moi-même en retard.

Pour ceux qui n'ont aucun humour, et il y en a beaucoup parmi vous, je tiens à dire que je plaisante. Sauf pour les 200 euros, comprenez bien.

Bon alors à lundi 7 mai, nous fêterons ensemble l'avènement de Philippe Poutou, fraîchement élu Poutou changer !

Commentaires

1. Le lundi 7 mai 2012, 09:31 par phc

Classe de composition de Michel Merlet, bien entendu. J'y joue tout le temps, et je réclame aussi mes 200 euros ! :) :) :)

2. Le jeudi 10 mai 2012, 09:36 par OyaKephale

Bonjour,

Excusez-moi, ceci est un commentaire à votre article "L'oreille absolue moins précise autour du La à 440Hz ?" du mardi 4 septembre 2007. Je n'arrive pas à y ajouter un commentaire directement.

En faisant quelques recherches (sur le net, pas scientifiques) sur la hauteur du diapason, je suis tombée sur votre article et sur celui-ci:
http://papiermusique.fr/dossier02.p...

On y lit:
"Jusqu'au 19ème siècle, on ne considérait pas que les notes avaient une hauteur fixe. On réalisait essentiellement l'accordage des instruments en fonction du contexte matériel. Par exemple, un orgue servait de référence aux instruments qui lui étaient proches... On pouvait aussi choisir son diapason pour donner de l'aisance aux chanteurs ou tout simplement pour satisfaire son goût... Les variations de hauteur étaient impressionnantes pour nos oreilles habituées à un LA immuablement fixé aux alentours de 440hz depuis près d'un siècle.
On sait maintenant que le LA a varié d'environ une quarte selon l'époque, le lieu et le style de la musique jouée. Car aussi incroyable que cela puisse paraître, jusqu'au 18ème siècle, on voyait souvent deux diapasons se côtoyer: le diapason d'Eglise et celui de Chambre...
Exemple de variations du diapason d'un instrument à vent en fonction de sa température.
De nos jours, pour évaluer la hauteur d'un diapason historique, on prend généralement pour référence un instrument d'époque, comme par exemple une flûte Grenser. Si l'on mesure son diapason à 15°c, et que l'on obtient un résultat de 430hz, on peut juste en déduire que la musique était jouée entre 427hz et 434hz selon qu'il faisait plus ou moins froid... (Voir tableau). On est loin d'une précision au Hertz près...
Dans le même ordre d'idées, on sait que le diapason français a été fixé officiellement à 435hz au 19ème siècle et que le diapason moderne est de 440hz. On pourrait rapidement en déduire que le diapason est monté de 5hz... Ça n'est pas complètement vrai: la norme du 19ème siècle fixait le diapason 435hz à 15°c, alors que le diapason moderne à 440hz est donné pour une température de 20°. Un instrument à vent fabriqué pour jouer à 440hz à 20°c produira à 15°c un LA à environ 436hz. Si l'on descend à 10°c, ce même instrument jouera un LA à environ 433hz!
Que faut-il en conclure? Simplement qu'il ne faut avoir aucune certitude sur la hauteur des diapasons historiques. Il est par contre certain que les musiciens s'accommodaient très bien de ces disparités, et le sujet n'a pas enflammé les débats des théoriciens de la musique comme cela a été le cas pour les tempéraments.
On peut finalement dire que la normalisation du diapason n'a pas été la conséquence d'une évolution d'ordre musical, mais a simplement répondu à une nécessité pratique. Récemment, des diapasons dits historiques ont été fixés selon cette même logique et sont en quelque sorte une moyenne de ceux qui étaient en usage dans leurs époques respectives.

L'oreille absolue est la capacité de déterminer les sons par leurs fréquences propres sans avoir besoin d'autre référence sonore. C'est un peu comme si un alpiniste pouvait dire les yeux bandés à quelle altitude il se trouve.
A l'inverse, l'oreille relative nécessite une référence pour identifier une hauteur. Pour reprendre le même exemple, c'est comme un alpiniste qui évalue son altitude au regard de son environnement: je suis au dessus du Mont-du-loup et plus bas que le Pic-des-oiseaux je suis donc à telle altitude.
Concrètement, à l'écoute des deux notes DO FA#:

Un musicien n'ayant que l'oreille absolue entendra la note DO et la note FA# puis il en déduira que l'intervalle entre ces deux notes est une quarte augmentée.
Un musicien n'ayant que l'oreille relative entendra et identifiera directement une quarte augmentée. La hauteur intrinsèque des notes n'est pas prise en compte dans son analyse.

C'est aussi l'oreille relative qui donne la capacité au musicien d'entendre la justesse avec parfois une précision de quelques centièmes de demi-ton. A l'inverse, l'oreille absolue est totalement incapable de détecter les micro-intervalles. Une bonne oreille relative est une nécessité pour un musicien. Posséder l'oreille absolue est un plus.
Dans les années 1970, les premiers enregistrements sur instruments anciens sont sortis. Il n'était pas rare à cette époque de voir des musiciens se tordre de malaise à l'écoute d'un enregistrement à 430hz. C'était là la conséquence de décennies de diapason unique qui ont occulté l'importance de l'oreille relative et restreint l'oreille absolue à l'identification d'une échelle unique. La normalisation du diapason a conduit à dogmatiser l'oreille absolue, alors que paradoxalement elle en réduisait les capacités.
De nos jours, la situation a évolué. Ces mêmes musiciens sont maintenant capables de passer d'un diapason à l'autre sans aucune gêne. Seuls quelques rares musiciens n'ayant pas réussi à s'extirper de ce carcan continuent à conspuer l'utilisation de multiples diapasons."

Je ne connais pas les références scientifiques de cet article, ni les vôtres, donc je n'émets pas un jugement catégorique, mais mon esprit a spontanément plutôt tendance à croire que le texte de papiermusique.fr est dans le vrai. Il est évident qu'historiquement le diapason n'a pas toujours été à 440 hz. Donc c'est vous qui êtes "formaté" avec votre oreille absolue fixée à la hauteur officielle actuelle. Que vous n'appréciiez la Messe en Si qu'à 440 hz, je peux tout à fait le comprendre. Mais songez que d'autres musiciens ont l'oreille ouverte à tous les diapasons et qu'il peut y avoir des raisons musicologiques pour jouer certaines musiques baroques à 415, les opéras de Verdi à 432, etc.

Merci de m'avoir lue si c'est le cas. :-)