Création de la Victoire de Guernica à Cergy-Pontoise

J'ai le plaisir et l'honneur de participer cette année aux Rencontres Internationales de Composition de Cergy-Pontoise en tant que (jeune) compositeur invité. Ce qui me permet d'inviter à mon tour les lecteurs de ce journal au Théâtre 95 de Cergy-Pontoise samedi prochain (le 20 avril) à 17 heures pour un concert où seront données cinq créations de Gabriel Ledoux (Montréal, Québec), Abou Diab Wadji (Liban), Brunon Fioranelli (Argentine) et Luisa Antoni (Venise, Italie). Ce concert est gratuit.

La pièce que j'ai écrite pour cette occasion s'intitule La Victoire de Guernica pour soprano et six instruments, sur un texte de Paul Eluard. J'en parlerai plus longuement dans un autre billet. J'ai la chance de travailler avec la magnifique soprano colorature Sevan Manoukian sur ce projet (je suggère à nos lecteurs de l'écouter dans l'air de Cunéguonde extrait du Candide de Leonard Bernstein, un vrai morceau de bravoure vocale mais aussi une pièce magnifiquement écrite et relativement peu connue. Ou encore dans cet extrait de l'opéra Les Sacrifiés de Thierry Pécou, tout aussi passionnant dans un autre style).

Si ma pièce est sélectionnée par le jury, elle sera donnée également le dimanche 21 avril à 17h, toujours au Théâtre 95. Ce concert de clôture permettra également d'entendre un opéra de chambre de Guy Reibel.

Mise à jour 2017: la partition de ma Victoire de Guernica, qui a remporté deux prix aux Rencontres de Cergy-Pontoise, est dispnible sur le site de mon éditeur Tamino Productions. Une vidéo réalisée avec l'enregistrement de la création est également disponible.

Commentaires

1. Le samedi 20 avril 2013, 16:00 par Azbinebrozer

Au plaisir d'écouter votre musique tout à l'heure, et de vous saluer peut-être.
(18 h le samedi)

2. Le dimanche 21 avril 2013, 18:39 par Azbinebrozer

Très belle soirée donc hier.
J'ai trouvé le niveau proposé par les différents compositeurs, de très grande qualité. Merci aussi encore pour ce moment d'échanges partagé ensuite.
La présentation faite par chacun de son œuvre donnait un peu de sens et de chaleur au concert. Le jury en tient-il compte ? Il me semble que l’œuvre, pardonnez-moi Patrick, doit tout de même aussi échapper à son créateur et à ses intentions ?
L'exposition préalable du poème par les deux acteurs participaient aussi à cette belle ambiance. Est-ce qu'elle pouvait gêner l'écoute de l’œuvre ensuite ?
Comment jugez des œuvres ? Pour le jury armé de sa science et de la partition, il peut revenir sur l’œuvre. Pour le public, une seule écoute, quand certaines œuvres ne se donnent pas d'emblée ! Pour ma part la version de « Le plus jeune » de Abou Diab Wajd m'a intrigué, séduit parfois. « La petite boule de neige » de Gabriel Ledoux demanderait aussi au moins une écoute de plus... Les trois autres œuvres, dont la vôtre, m'ont paru offrir des entrées plus immédiates à l'auditeur. Le « Confracta » de Luisa Antoni était sensuel. La version de « Le plus jeune » de Bruno Fioranelli, proposait une inquiétude finalement dans une certaine beauté formelle.
Votre « Victoire de Guernica » était de très loin l’œuvre la plus immédiatement émouvante ! Comment s'est opéré le choix de l'ordre de passage ? il me semble que l'alternance des styles renforçait ce climat. De quelle oreille, ou point de vue, le jury verra-t-il ce « mixage » ? Il était intéressant de relever le choix encore ici du surréalisme pour un concours de composition, au 21e siècle... et d'écouter comment chaque compositeur l'assumerait... Votre poème, votre choix, était probablement celui qui sollicitait le plus le peuple.
J'espère que ce choix vous aura porté chance !