Cavalleria Rusticana (version de concert) le 11 et 13 juin à Paris

Sous la direction de Romain Dumas, l'orchestre Ut Cinquième et le choeur russe de Paris vous invitent à écouter Cavalleria Rusticana de Pietro Mascagni en version de concert les 11 et 13 juin prochains à Paris Avec dans les rôles solistes: Marie Saadi (Santuzza), Daniel Galvez-Vallejo (Turridu), Marc Souchet (Alfio), Marine Chagnon (Lola) et Gabrielle Savelli (Lucia).

Cet opéra un acte prend place dans un petit village de Sicile où rien ne se fait sans passion, où l'honneur n'est pas un vain mot les histoires d'amours se terminent en duels au couteau. Ce n'est pas pour rien que cet opéra apparaît dans la troisième volet du Parrain de Francis Coppola. On en trouve maintenant des versions intégrales en vidéo, cette jolie production à Zurich en 2012 par exemple, ou encore cette version tout en noir et blanc à Salzbourg en 2015 (avec sous-titres en Allemand pour ceux qui ne parleraient pas le Sicilien), ou cette production du Foggia Teatro Giordano (avec sous-titres anglais).

Dans ce concentré d'opéra italien de style vériste (proche de Verdi), on y trouve presque tous les styles de musique et de chant: chants de séduction, romances et duos d'amour, chants religieux, scènes dramatiques ou comiques. L'argument tient en peu de mots: Turridu, marié avec la belle Santuzza, la trompe avec son amour de jeunesse, Lola, mariée pour sa part avec le charretier Alfio. Ayant reçu la preuve de l'adultère, après une ultime tentative pour ramener son mari infidèle, folle de colère et de douleur, Santuzza dit la vérité à Alfio, en sachant que cela déclenchera un fatal duel au couteau entre les deux hommes. L'action prend place dans un village Sicilien le jour de Pâques, d'où les choeurs avec chansons religieuses, chansons à boire et réactions du village au drame intime vécu par les deux couples.

Si l'oreille exercée pourra détecter quelques faiblesses dans une partition écrite à toute vitesse par un jeune compositeur, elles sont largement compensées par l'élan, l'ardeur et la beauté de lignes mélodiques des plus inspirées. L'opéra étant bouclé en un peu plus d'un heure, on ne s'ennuie pas une minute, et son succès ne s'est pas démenti dans le monde entier depuis la création en 1890. Au grand dam de Pietro Mascagni qui regrettait que ses autres opéras, plus ambitieux et aboutis, ne connaissent pas le même succès (Notons au passage qu'à titre personnel je n'ai jamais cru que le jugement de la postérité soit équitable en aucune façon: je pourrais citer facilement une vingtaine de chefs-d'oeuvres absolus victimes d'un mépris non moins absolu, et dénoncer une vingtaine de navets dans le top 100 de radio classique. Fermons la parenthèse).

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En bref, pour écouter cet opéra en version de concert, ça se passe à Paris, le 11 juin à 21h Notre-Dame du Liban et le 13 juin à 21h Notre-Dame des Blancs-Manteaux. Comme d'habitude avec l'association Ut Cinquième qui veut rendre la belle musique accessible au plus grand nombre, l'entrée est libre et tous les musiciens sont bénévoles mais le public est invité à participer aux frais. Venez nombreux !