Hypermusic prologue

Un nouveau type d'opéra, aux frontières de l’art et de la science. C'est ainsi que le programme de l'ensemble inter-contemporain définit l'oeuvre lyrique qui sera donnée en création le 14 juin 2009 au Centre Pompidou, qui s'appelle Hypermusic prologue - A projective opera in seven planes.

On peut d'ailleurs écouter sur YouTube une interview de l'auteur du livret, une physicienne du nom de Lisa Randall. De ce que j'ai compris, le pitch c'est un homme et une femme qui parlent d'astrophysique. Un sujet passionnant, à n'en pas douter, mais comment en tirer un sujet dramatique, avec de l'émotion, de l'action, du suspense, de l'amour, de la haine, de la politique, des traîtres, des décors de carton-pâte, des ténos héroïques dont l'amour pour la belle soprano est toujours contrarié, bref tout ce que l'on aime au théâtre et à l'opéra ? A regarder l'interview, on peut craindre hélas que Lisa Randall ait confondu écriture dramatique et vulgarisation scientifique, le risque étant de produire un livret encore plus ennuyeux que celui de l'Autre Côté, ce qui n'est pas peu dire.

Reste la musique, écrite par Hèctor Parra, un jeune compositeur espagnol dont les concerts-performances mêlent danse, vidéo, musique et théâtre, que je n'ai pas encore eu le bonheur de découvrir. Le mieux est sans d'aller l'écouter le 14 juin.

Commentaires

1. Le samedi 16 mai 2009, 13:47 par DavidLeMarrec

Tout à fait d'accord sur la question des livrets faiblards, didactiques, idéologiques, bonsentimentaux, philosophisants, qui n'ont absolument aucune qualité dramatique...
C'est l'un des (nombreux) défauts structurels de l'opéra contemporain, et certainement pas le plus véniel.