Dans la peau d'un invité d'Arièle Butaux (L'Oiseleur des Longchamps chante Berlioz et Beethoven)

Disponible à la réécoute sur le site de France Musique, l'émission Les invités d'Arièle datée du du 1er mai où L'Oiseleur des Longchamps chante Berlioz, Alagna et Beethoven.

Ce qu'il y a de bien dans le statut de newbie de la musique à mon âge, c'est qu'on multiplie les premières fois. Première œuvre jouée en public, premiers fans recrutés par Internet interposé au Canada ou en Corée. Grâce au baryton L'Oiseleur des Longchamps (qui est le véritable Papageno: je ne suis que son ombre comique), j'ai pu vivre une émission de radio côté coulisses. L'enregistrement de cette émission étant public, ça se passe un peu comme un concert: les artistes arrivent à l'avance, ont une loge, font un raccord sur scène. Deux différences majeures: la tenue vestimentaire plus décontractée des musiciens (excepté la très élégante robe d'un beau rose vif de la pianiste, on ne peut plus adapté pour jouer Le Spectre de La Rose) et une bonne douzaines de micros posés pas les ingénieurs du son. On y croise aussi des personnes inaudibles à l'antenne mais indispensables, comme l'attachée de production et la chargée de réalisation.

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(de gauche à droite: Hugues Borsarello (violon), Aya Okuyama (piano),  Pejman Memarzadeh (violoncelle), L’Oiseleur des Longchamps (baryton))

Nous avons déjà évoqué dans ce journal l'arrangement des Nuits d'été de Berlioz L'Oiseleur des Longchamps m'avait demandé dans un précédent billet, et dont c'était la première audition publique. La disposition spatiale a son importance: avec le chanteur placé entre le violoniste et le violoncelliste, à la place qu'occuperait un alto dans un quatuor avec piano, non seulement les musiciens peuvent bien communiquer visuellement, mais la fusion et la différenciation des timbres fonctionnent parfaitement pour l'auditeur.

Ayant fini de chanter, L'Oiseleur rejoint une table elle aussi hérissée de micros pour discuter quelques minutes avec Arièle Butaux, annoncer ses concerts et son prochain disque en préparation:

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Il chante également une mélodie de Beethoven "Seufzeur eines Ungeliebten" (soupirs d'un mal aimé) où l'on entend pour la première fois un thème qui sera réutilisé dans la Fantaisie pour choeur d'homme, piano et orchestre puis dans le finale de la célébrissime Neuvième Symphonie (Ode à la Joie). La simplicité de ce thème me frappe à nouveau: s'il nous donne une telle impression de grandeur, c'est vraiment par le métier d'orchestrateur de ce cher Ludwig, ce qui me fait repenser à la maxime d'un de mes professeurs d'écriture:  Pour écrire de la musique, il vous faut juste une idée. Pas nécessairement une bonne idée. Il suffit d'avoir une idée.

L'Oiseleur des Longchamps nous donne également une très charmante mélodie sicilienne de Frédérico Alagna, accompagné à la gimbarde par le compositeur.

Parmi les autres invités d'Arièle ce jour-là, je recommande aux lecteurs de ce journal la très séduisante version de la Mort d'Isolde de Wagner/Liszt par Shani Diluka - encore un arrangement !

Le Spectre de la Rose ayant été capté en vidéo, il y aura peut-être il y a maintenant un bout de vidéo-souvenir disponible sur ioutioube.

Commentaires

1. Le samedi 7 mai 2011, 14:24 par phc

As-tu enregistré l'émission avec ton appareil ou juste filmé la prestation de ton arrangement ? Je crois que l'émission n'est pas podcastable sur le site de France Musique.

2. Le samedi 7 mai 2011, 15:30 par Papageno

Je crois bien qu'elle l'est, au moins pour les trente jours prochains. Il faut cliquer sur "Archives" depuis la page de l'émission:

http://sites.radiofrance.fr/francem...