lundi 22 octobre 2012

Aurélie

Photographies: Aurélie Loiseleur par L'Oiseleur des Longchamps.
Musique et montage vidéo: Patrick Loiseleur.

vendredi 19 octobre 2012

A la Santé par L'Oiseleur des Longchamps

Le baryton L'Oiseleur des Longchamps, accompagné par Mary Olivon au piano, chantera deux de mes oeuvres prochainement:

  • À la Santé, cycle sur des textes de Guillaume Apollinaire (photo) (écrit en 2008, présenté ici dans une version révisée)
  • la Complainte du Roi Henri de France (création), mélodie sur un texte de Philippe Desportes

apollinaire.jpgÇa se passe à l'auditorium du Conservatoire Régional de Paris, 14 rue de Madrid, le Samedi 27 octobre 2012, à 17h, dans le cadre des concerts Cantus Formus organisés par Nicolas Bacri. Figurent également au programme des pièces en trio piano-alto-clarinette de Nigel Keay, ainsi que d'autres pièces de Boris Lyatoshinsky, Michel Lysight, Nicolas Bacri et Dmitri Chostakovitch. L'entrée est libre, venez nombreux !

Stéphane Ginsburgh aux Instants Chavirés le 15 novembre 2012

Le pianiste Stéphane Ginsburgh, dont un précédent concert aux Instants Chavirés avait été annoncé puis reporté, reviendra, pour de bon nous l'espérons, le 15 novembre prochain à Montreuil, avec un programme aussi audacieux qu'original:

  • Panayiotis Kokoras - West Pole for one piano/percussion player and electronics (2008)
  • Matthew Shlomowitz - Popular Contexts book 2 for piano, sampler and actions (2010)
  • Vykintas Baltakas - Pasaka/Ein Märchen for piano and tape (1995)
  • Stefan Prins - Piano Hero #1 for for midi-keyboard and live-video (2011)
  • Frederic Rzewski - De Profundis for speaking pianist (1992)

Le programme nous dit que "les cinq pièces du programme interrogent directement la position habituellement accordée au pianiste dit classique et la remettent sérieusement en question. Assis devant son piano, il peut non seulement utiliser son instrument, mais également parler, bouger, voire jouer d’un autre clavier, mais encore bien d’autres choses."

A essayer si vous aimez le piano mais que vous commencez à vous demander s'il y a une vie après Chopin.

jeudi 11 octobre 2012

Complainte du roi Henri de France

Lieux de moi tant aimés, si doux à ma naissance,
Rochers, qui des saisons dédaignez l’inconstance,
Francs de tout changement,
Effroyables déserts, et vous, bois solitaires,
Pour la dernière fois soyez les secrétaires
De mon deuil véhément.

J’ai le cœur si comblé d’amertume et d’oppresse
Que par contagion, je rends plein de tristesse
Ceux qui parlent à moi ;
Et qui pense adoucir le regret qui m’entraîne
Sent en me consolant couler dedans son âme
La tristesse et l’émoi.

De tous plaisants discours mon courage s’offense,
Un mal tel que le mien étant sans espérance
Est aussi sans confort.
Ce qui sonne le plus à mes tristes oreilles
Ce sont cris de hiboux, d’importunes corneilles
Et d’oiseaux de la mort.

Philippe Desportes (1583)

Henri_III_Versailles.jpg

Le roi dont il est question dans ce texte est Henri III de France, qui était célèbre (en 1583 du moins) pour ses accès de mélancolie inguérissable. Son homosexualité fait débat chez les historiens car les documents d'époque sont pollués par la propagande négative de la Ligue à son encontre. Son règne fut marqué par des guerres de religion entre catholiques et protestants qui lui valurent d'être assassiné après avoir fait assasiner le duc de Guise lors de la guerre des trois Henri. Ce fut le troisième Henri qui lui succéda sous le nom d'Henri IV et pacifia le royaume de France par l'Édit de Nantes en 1598.

mercredi 10 octobre 2012

Cavatines, mais pas vraiment coquines

Écouter deux jolies brunes dans un récital d'air d'opéras pour voix et harpe, n'est certainement pas la manière la plus désagréable de passer son dimanche après-midi. Tout comme la guitare, la harpe convient merveilleusement bien à l'accompagnement de la voix, car elle fournit des impact toujours audibles quelque soit la nuance, et une couleur harmonique qui soutient la chanteuse sans jamais la concurrencer. On ne peut pas en dire autant des pianos modernes, que les facteurs ont tellement cherché (et finalement réussi) à rendre chantants et timbrés qu'ils obligent les pianistes accompagnateurs à compenser en sous-utilisant leur instrument.

Au programme, une sélection d'airs d'opéra de Mozart et de quelques obscurs compositeurs italiens comme Rossini, Verdi, Bellini, Donizetti, Puccinin ou Siffredi. Et pour la bonne bouche, des pièces pour harpe seule d'Ernesto Halffter et John Thomas, compositeurs peu connus et qui feraient tout aussi bien de le rester.

Véronique Housseau a beaucoup de charme, et en disant cela je ne parle pas tant de son physique que du travail de l'artiste pour exprimer et communiquer des émotions avec son visage aussi bien qu'avec sa voix. Elle possède un ambitus étonnant, de la puissance, de la souplesse, une technique des plus solides. Le sérieux avec lequel ce programme exigeant a été préparé se voit jusque dans le programme détaillé qui fournit un "pitch" de quelques lignes à propos de chaque air. Et comme on a souvent les défauts de ses qualités, c'est aussi ce côté trop sage qui me gêne un peu: le répertoire bien choisi sans rien qui sorte des classiques, l'absence de ce petit grain de folie qui permettrait d'emporter réellement le public, de nous faire oublier que nous sommes dans un austère temple protestant et de nous faire pleurer avec Pamina ou rire avec Amina.

Je regrette un peu également l'absence de mise en scène même minimaliste qui pourrait aider le public à intégrer la dimension théâtrale. Il suffit parfois de vraiment peu de choses, vêtements, accesoires, mouvements de scène, textes bien choisis pour faire le pont entre deux morceaux (en évitant la "chasse d'eau" des applaudissement qui fait disparaître toute poésie, mais aussi l'embarassant silence du public qui se demande s'il doit attendre le prochain morceau ou non pour applaudir). Oui, peu de choses suffisent à tranformer un bête récital de chant en un véritable spectacle de théâtre musical doué d'une magie propre et d'une identité, comme le prouvent les beaux programmes proposés par L'Oiseleur des Longchamps ou Oriane Moretti. Mais je reconnais que cela demande du travail supplémentaire, avec un metteur en scène ou un acteur faisant office de récitant, et que cela demande aussi de bâtir des programmes ayant une cohérence interne, et pas seulement composés d'airs d'opéra magnifiques mais sans lien direct entre eux.

Quoiqu'il en soit je suivrai avec plaisir les activités futures des musiciens de la Cavatineanimés par une passion commune pour le répertoire des XVIIIe et XIXe siècles. Même si cet ensemble qui a vocation à explorer et ressusciter des œuvres lyriques oubliées ou créer des ouvrages inédits semble ignonrer tant les chefs-d'oeuvre du vingtième siècle que ceux d'aujourd'hui. Une attitude tellement banale de nos jours qu'on ne saurait leur reprocher, surtout si l'on remarque que les compositeurs aujourd'hui, qui se passionnent pour le geste instrumental ou l'électronique, sont bien peu nombreux à travailler vraiment pour la voix.

lundi 8 octobre 2012

Grieg: sept pièces lyriques opus 47, pour quatuor à cordes

Les pièces lyriques d'Edvard Grieg, en plus d'être magnifiques et de très bien sonner sur les pianos anciens (Erard, Bechstein ou Seinway des années 1880 ou 1900), sont très souvent écrites à quatre voix, ce qui rend leur transcription pour quatuor à cordes assez naturelle. Les belles mélodies de main gauche sonnent merveilleusement bien à l'alto ou au violoncelle qui se voient offrir quelques "solos" gratifiants. Par ailleurs, l'adoption fréquente de formes ABA ou ABABA permet d'échanger les rôles entre premier et second violon lors des reprises, ce qui fait plaisir au second violon mais pas à lui seulement car c'est une manière on ne peut plus simple et efficace de proposer une reprise qui avec les mêmes notes, mais pas exactement de la même façon. Le tout sonne étonnamment bien, on croirait que c'est écrit pour quatuor, et ces pièces sont relativement courtes et sans doute moins exigeantes pour les interprètes que le magnifique quatuor en sol mineur du même Grieg.

J'ai regroupé et révisé les arrangements des sept pièces opus 47 réalisés il y a quelques années. Ils sont maintenant disponible en PDF (sans verrou numérique de type DRM) sur le site Lulu et aussi en impression à la demande sur le site ScoreExchange (lequel nécessite un plug-in qui fonctionne assez mal et n'est pas disponible pour tous les navigateurs ou tous les systèmes d'exploitation malheureusement).

vendredi 5 octobre 2012

Journée découverte de la musique contemporaine à Namur le 13 octobre 2012

Une invitation de Jean-Yves Colmant que je relaie pour nos lecteurs belges (car il y en a):

Chers amis,


Cette année j'ai eu le plaisir de participer à l'élaboration de la journée "DÉCOUVERTE DE LA MUSIQUE CONTEMPORAINE" qui aura lieu ce samedi 13 octobre 2012 au Théâtre Royal de Namur.

Comme chaque année, cette journée devrait être l'occasion d'une belle rencontre avec les compositeurs présents et avec leurs oeuvres.

Je serais très heureux de vous rencontrer à cette occasion et je vous serais très reconnaissant si vous pouviez avoir la gentillesse de diffuser l'invitation (plus de détails dans le fichier joint):


Philharmonique de Namur
Grande salle du Théâtre Royal de Namur
DÉCOUVERTE DE LA MUSIQUE
CONTEMPORAINE
Samedi 13 octobre 2012
Oeuvres de Sophie Lacaze, Jean-Yves Colmant, Denis Bosse et Claude Ledoux

14h – 17h30 :"Aventure"...
atelier rencontre avec les compositeurs et leurs oeuvres
(entrée libre)

20h30 : Concert Musique Contemporaine
(entrée : 7€)

Avec la participation de Jean-Pierre Peuvion (clarinettes), Nao Momitani (piano), Takao Hyakutome (violon), Dominica Eyckmans (alto) Jérémie Ninove (violoncelle) ainsi que les classes de flûte de Baudoin Giaux (Conservatoire royal de Bruxelles) et Toon Fret (Conservatoire royal de Liège)

mercredi 3 octobre 2012

La rentrée chantante de L'Oiseleur des Longchamps

Le baryton L'Oiseleur des Longchamps m'a transmis son programme de rentrée, où l'on retrouve bien sa personnalité et son travail: de la mélodie française (un récital Massenet pour le centenaire), des oeuvres rares (Polignac, Widor) ou contemporaines (Greif, Loiseleur), sans oublier l'opéra ni la musique sacrée. À vos agendas !


jules_massenet.jpg5 octobre à 20h30
Paris Temple de Pentémont 106 rue de Grenelle
Concert : Mélodies de Jules Massenet
avec
Mayuko Karazawa, soprano
et Aya Okuyama, pianiste
entrée : libre participation

6 octobre à 17h
château d'Asnière-sur-Seine 
animation musicale lyrique lors de l'inauguration de la statue 'le cheval des lumières" du sculpteur Kasper en l'honneur du Marquis de Voyer d'Argenson, directeur des haras de Louis XV.
avec Mary Olivon, Fabien Hyon, Titouan Amorin, Marie Lesnard

27 octobre à 17h
Paris CNR 14 rue de Madrid
concerts CANTUS FORMUS direction : Nicolas Bacri
"à la santé" cycle de mélodies de Patrick LOISELEUR / Guillaume Appolinaire
avec Mary Olivon, pianiste
entrée libre

18 novembre à 16h
Niort Cathédrale
Récital avec Arnaud de Beauregard, organiste titulaire
Olivier Greif : transcription de la symphonie N°1
Antonio Vivaldi : Nisi Dominus
Jules Massenet : 3 mélodies religieuses

26 novembre
Jordanie Amman Chapelle Saint Jean Baptiste de La Salle
récital d'airs sacrés : Charpentier, Bach, Haydn, Mozart...
concert au profit des orphelins 
avec 
Dima BAWAB, soprano
et Arnaud de Beauregard, organiste

7 décembre à 19h
concert : Opérette viennoise
conservatoire de St Ouen l'Aumône, 12 rue Albert Dhalenne
avec Simine David, soprano, Nathalie Espallier, mezzo, Jean Goyetsche, ténor

décembre (date et lieu à préciser)
concert : 20 mélodies de Armande de Polignac (1874 - 1962)
pour le cinquantième anniversaire de sa mort
avec :
Sabine Revault d'Allonnes, soprano
Stanislas de Barbeyrac, ténor
Mary Olivon, pianiste

12 & 13 janvier 2013
Dijon Hotel Malesteste les amis du 7
concert : "prénoms féminins"
avec Mary Olivon, pianiste

9 & 10 février 2013 
Paris : église sainte Elizabeth à 16h / temple Saint-Marcel à 12h30
Cantate des Muses / Louise Audubert
Bach : Cantate BWV 23

février
(date et lieu à déterminer)
festival Hugo et Egaux
Concert /conférence : 18 mélodies de Widor sur des poèmes de Hugo
avec
Sébastien Romignon-Ercolini, ténor
Juliette Regnaud, pianiste

En illustration, une photo de Jules Massenet dont le principal titre de gloire reste à mes yeux d'avoir été le professeur d'Ernest Chausson (bien qu'on puisse légitiment soutenir que l'influence de César Franck sur le même musicien a été plus grande et ses leçons plus profitables).

lundi 1 octobre 2012

Héroïnes, Coquines et Cavatines


Ce titre riche en assonances est celui d'un récital pour voix et harpe proposé par Véronique Housseau et Delphine Benhamou, avec des arrangements d'airs d'opéras et quelques pièces pour harpe seule. N'ayant pas encore eu le plaisir d'écouter ces deux artistes, je n'ai pas grand-chose à en dire d'autre pour l'instant si ce n'est que ça change un peu du traditionnel récital avec piano. Et ça se passe ici:

Dimanche 7 octobre 2012, à 17 h 30

Temple de Boulogne-Billancourt

117, rue de Château, 92100 Boulogne-Billancourt


concert_veronique_housserau.jpg

Pour plus d'informations, je vous renvoie au site la cavatine qui propose une dizaine de concerts de musique de chambre avec voix chaque année.

samedi 29 septembre 2012

J'écris pour que le jour ... (Anna de Noailles)

J'écris pour que le jour où je ne serai plus
On sache comme l'air et le plaisir m'ont plu
Et que mon livre porte à la foule future
Combien j'aimais la vie et l'heureuse Nature.

Attentive aux travaux des champs et des maisons
J'ai marqué chaque jour la forme des saisons,
Parce que l'eau, la terre, et la montante flamme
En nul endroit ne sont si belles qu'en mon âme !

J'ai dit ce que j'ai vu et ce que j'ai senti
D'un coeur pour qui le vrai ne fut point trop hardi
Et j'ai eu cette ardeur, par l'amour intimée,
Pour être après la mort, parfois encore aimée,

Et qu'un jeune homme, alors, lisant ce que j'écris
Sentant par moi son cœur ému, troublé, surpris,
Ayant tout oublié des épouses réelles,
M'accueille dans son âme et me préfère à elles...

Anna de Noailles, tiré de l'Offrande (Orphée / La Différence)

Anna_de_Noailles.jpg

Ce billet inaugure une nouvelle catégorie de ce blog, Poésie, où je partagerai des textes qui me touchent, anciens ou modernes, commentés ou non.

mardi 25 septembre 2012

Pourquoi ils ne participeront pas à la mission Lescure

À lire sur le site de Libé, cette tribune: Pourquoi nous ne participerons pas à la mission Lescure signée par les représentants d'une association de consommateurs (UFC-Que Choisir), d'une autre qui représente les Internautes (la Quadrature du Net) et se rapproche le plus d'un parti pirate à la française, et d'un syndicat des artistes, musiciens, chanteurs, danseurs et enseignants (le Samup).

Les auteurs dénoncent la troisième mission en cinq ans confiée à une personne fortement impliquée dans les intérêts privés de la production, distribution et promotion des médias. Ce qu'ils ne sont pas les seuls à avoir vu, il me semble bien me souvenir d'avoir parlé de confier les clés du poulailler à un renard à propos de la mission Olivennes.

Cela étant posé, l'alternative qu'ils tentent de proposer à travers un projet Public - Création - Internet, une fois dépouillé de son bel habillage verbal, se résume ainsi: piquer 3 ou 5 euros par mois à tous les abonnés de l'Internet haut débit et les répartir au doigt mouillé entre les créateurs de contenus artistiques.

L'un des problèmes de ce système de licence globale est qu'il n'a rien de global justement s'il reste franco-français. Est-ce que les producteurs de séries télé américaines ou de films de cinéma indien accepteront d'être rémunérés de cette façon ? Faut-il payer les artistes français en fonction du nombre de Canadiens ou de Japonais qui vont écouter leur musique, sans payer, eux, les 3 euros par mois ? Ma belle-mère qui doit écouter moins de 30 minutes de musique par an sera-t-elle ravie de payer 36 euros d'impôts par an, en sus de la TVA, redevance télé, etc ? Et si après un an d'existence la Hadopi n'a envoyé qu'un petit million d'emails d'avertissement, comment peut-on espérer que l'Etat qui ne sait pas stopper le partage de fichiers saurait efficacement mesurer les même flux de partage pour calculer la rémunération des producteurs de contenus ?

Et encore on n'est pas au bout, car le partage de fichiers ne se limite pas à la musique ou aux contenus artistiques, tant s'en faut. Avec le milliard d'euros que pourrait rapporter une telle taxe, doit-on également rémunérer Microsoft et Oracle pour les copies déplombées de logiciels qui circulent ? Mais aussi Marc Dorcel et consort pour les vidéos cochon qui sont elles aussi massivement piratées ? Sans parler des livres éléctroniques, bandes dessinées, séries télé, films de cinéma... Ça en fait du monde pour se partager la gamelle !

Le point le plus positif ou le plus réaliste que je vois dans ce projet est la reconnaissance d'un statut pour les contenus que leurs créateurs mettent gratuitement à disposition des internautes, à travers des licences du type Creative Commons. Même la SACEM a commencé à s'y mettre d'ailleurs. Il y a beaucoup d'artistes pour qui ça a tout à fait du sens du point de vue économique de poster des vidéos gratuitement. Ceux qui font du spectacle vivant peuvent y trouver un moyen particulièrement efficace et pas cher de promouvoir leur travail, de recruter et de fidéliser un public. Est-ce que leur gagne-pain est menacé par l'existence d'Internet ? Au contraire. Bien entendu, ils ne gagneront jamais autant que des stars de la télé ou de l'industrie du disque, qui sont, elles, réellement menacées par la révolution technologique en cours.

Je l'ai déjà écrit dans ce journal: l'industrie du disque agonise, elle va mourir, rien ne pourra la sauver. Mais la musique vit, elle n'a jamais été aussi vivante, aussi riche, aussi diverse. Et les artistes n'ont jamais eu autant d'opportunités pour échanger, découvrir et faire découvrir leur musique. À eux d'inventer de nouveaux modes de rémunération compatibles avec le numérique. Le devoir de l'État n'est pas d'utiliser l'argent des contribuables pour protéger artificiellement le business model d'une industrie qui n'existait pas il y a 100 ans et qui disparaîtra comme les locomotives à vapeur ou le Ronéotype.

Pour en revenir à la mission Lescure, j'ai déjà prédit qu'elle accoucherait d'une souris... rendez-vous dans six mois.

mardi 18 septembre 2012

Rowan Atkinson, ce génie

Tout clown qui se respecte se doit d'être un musicien. Quoi de mieux que la musique pour donner du tempo à un gag, susciter les attentes du public pour mieux les détromper ? Et il se peut que l'inverse soit également un peu vrai ! En tout cas, beaucoup de musiciens pourraient trouver de l'inspiration, après s'être bien défoulé les zygomatiques, dans le jeu de Rowan Atkinson, sa manière d'établir le contact avec les autres musiciens et bien sûr avec le public.

Il y avait bien sûr la séquence d'ouverture des Jeux Olympiques 2012, que le monde entier a vu (et pour une fois ça n'est pas une métaphore), qu'on trouve sur ioutioube comme de juste (la capacité des sites de partages de vidéo à enregistrer et restituer la mémoire collective est tout simplement hallucinante). La performance de celui qu'on connaît surtout sout le nom de Mr Bean, qui s'escrime sur une seule note au synthétiseur, n'est pas sans rappeler bien sûr l'extraordinaire sketch de Jacques Villeret comme percusionniste chargé de la caisse claire dans le Boléro de Ravel 

La virtuosité avec laquelle l'acteur contrôle ses expressions faciale vaut celle de n'importe quel violoniste, et véhicule une gamme d'émotions presque aussi large qu'un concerto.

Mais Rowan Atkinson, pour revenir à lui, ne dédaigne pas non plus prendre la baguette, et pour la bonne cause, en dirigeant un brass band de l'armée du Salut par exemple:

C'est drôle, tendre, léger et sans une once de vulgarité (on ne peut pas forcément en dire autant de tous les sketches de l'acteur anglais dont je suis pourtant un fan inconditionnel). Et je connais des chefs d'orchestre qui seraient bien inspirés de prendre des cours avec lui pour apprendre à créer le contact et la complicité avec les musiciens. Vous voulez des noms ?

jeudi 6 septembre 2012

Création d'Yves Chauris par le quatuor Tana

Entendu hier, un mini-concert du quatuor Tana qui donnait les quatuors à cordes n°1 et 2 du compositeur français Yves Chauris à l'occasion d'un vernissage. Le vernissage étant celui de José Lévy à la Galerie NextLevel, et le point commun une résidence des deux artistes à la Villa Kujoyama de Kyoto. Je n'ai pas grand-chose à dire sur l'exposition elle-même qui n'a pas éveillé de sensations particulières en moi. C'est plutôt la musique qui m'avait attiré en ce lieu au coeur du 3e arrondissement qui m'a rappelé quelques souvenirs avec ses rues étroites et ses maisons penchées, en raison de la proximité de Sainte Croix des Arméniens où j'ai donné des concerts.

Le concert a lieu dans la cour du 8 rue Charlot, et se trouve égayé par le rire joyeux d'une enfant de deux ans qui trouve le col legno marrant comme tout, ainsi que par le gros bourdon de quelques motos qui passent dans la rue toute proche.

Le premier quatuor d'Yves Chauris montre assez bien ce qu'on apprend de nos jours au conservatoire de Paris, c'est à dire à travailler essentiellement avec des sons inharmoniques, dans droite ligne de Lachenmann et de sa "musique instrumentale concrète", mais aussi dans une certaine tradition française qui de Debussy à Dutilleux porte une grande attention au son et au timbre. Moult glissandi, sur-aigu, sul pont et col legno, et quasiment pas une seule hauteur que l'oreille puisse identifier comme une note. Tout cela est assez bien maîtrisé, plaisant à voir autant qu'à entendre mais je regrette un peu le parallélisme systématique aux quatre instruments, qui s'engagent bien souvent dans le même geste en même temps, et dans le même sens.

Le deuxième quatuor dont c'était la toute première audition est plus riche en émotions comme en polyphonie. Il est vraiment écrit à quatre voix et témoigne d'une belle maîtrise de l'instrumentation. Il y a des gestes comme le pizzicato de main gauche avec le bois de l'archet posé sur la corde qui me font penser au son sec et un peu nasillard du Shamisen. C'est plutôt bien vu, et joué comme d'habitude avec autant d'enthousiame que d'énergie par les Tana. Leur envie de jouer ensemble, de se plonger corps et âme dans la musique même la plus audaciuse - surtout la plus audacieuse ! - fait vraiment plaisir à voir et à entendre.

L'altiste avec qui j'ai discuté quelques minutes m'a dit qu'ils avaient eu la partition 10 jours avant le concert, ce qui est beaucoup, presque trop, lui ai-je fait remarquer avec un sourire. J'ai connu tellement de créations où la pièce n'était pas vraiment terminée la veille... Maxime Désert a souri également et concédé que la veille encore ils réalisaient des corrections avec le compositeur. Je livre l'anecdote aux lecteurs de ce Journal car elle illustre assez bien la façon dont la création se passe en pratique. Loin du fantasme du compositeur génial et omniscient qui livre des "chefs-d'oeuvre" gravées dans le marbre et destinés à entrer dans le "répertoire", la composition est un processus itératif, expériemental, une interaction entre le compositeur et les interprètes. Est-ce que c'est beau, est-ce que c'est un chef-d'oeuvre, on s'en fiche un peu. La question est plutôt: est-ce que ça me parle ? Quel type d'émotions ça véhicule ?

mercredi 29 août 2012

Hadopi sauce hollandaise

Quelques mois après les élections, que peut-on dire de la politique du nouveau gourvernement au sujet de la musique en ligne et du piratage ? Le programme électoral, ambitieux et volontariste comme il se doit, nous promettait rien moins que « l'acte II de l'exception culturelle française», comprendre entre les lignes: grâce à Mitterrand et Jack Lang, on était déjà les meilleurs en matière de soutien à la culture, et on va devenir encore mieux. Il s'agissait en toute modestie de « créer un écosystème qui permette le financement de la création à l'ère du numérique »

Bien entendu, des paroles aux actes, il y a aussi loin que de la hutte du père Noël au petit soulier d'un enfant du Nord-Soudan, aussi convient-il d'examiner sans fard ce qui changera vraiment, et ce qui restera simple gesticulation politique destinée à alimenter les conversations de bistrot.

Et le journal de Papageno est en mesure de vous livrer un scoop: après le blocage des loyers qui n'en est pas vraiment un et la baisse des prix de l'essence qui n'en est pas vraiment une, nous aurons droit à une réforme du droit d'auteur et de sa mise en pratique sur internet qui n'en sera pas vraiment une. Le tout enveloppé dans un discours lénifiant, chargé de bonnes intentions, un peu semblable à cette sauce au beurre légèrement écoeurante qu'on ajoute au poisson blanc sans vraiment pouvoir en relever le goût.

Aurélie Filipetti n'avais pas fait mystère de son hostilité à l'Hadopi alors qu'elle était encore conseillère du candidat Hollande. Celui-ci publiait en mars une tribune dans Le Monde où l'on reconnaît déjà le chaud débat entre la future ministre de la Culture, qui voulait dézinguer la Hadopi et le futur ministre de l'économie, plus sensible aux arguments des entreprises culturelles. Le candidat Hollande se gardait de trancher et renvoyait à un débat: "Il faut mettre tous les acteurs autour d'une table – ce que le gouvernement sortant n'a jamais fait", comme si la mission Olivennes n'avais jamais eu lieu.

Cependant, à peine installée rue de Varenne, certains commentateurs remarquaient que la nouvelle ministre n'avais pas embauché le plus farouchement anti-hadopi de ses collaborateurs dans le cabinet ministériel. Le 15 juillet Libé se demande si elle a peur d'Internet. Certes le 1er aout elle a annoncé au Nouvel Obs sa volonté de réduire les crédits de la Hadopi, et de créer une mission Pierre Lescure qui sera sans doute une mission Olivennes bis. Et que sortira-t-il de cette mission ? Je peux déjà l'affirmer: rien de tangible.

machinhadopi.jpg

Qu'est-ce qui me donne cette certitude ? Simplement les faits, analysés froidement.

Chacun sait que le droit d'auteur est né après l'imprimerie. A la possibilité technique de reproduire les livres rapidement et à moindre coût a succédé l'impossibilité légale de le faire sans accord de l'auteur, et surtout de l'éditeur. A la naissance de la photographie ont succédé le droit à l'image pour la personne photographiée, et les droits du photographe. Avec la musique enregistrée sont venus des droits pour les interprètes et compositeurs. Dans tous les cas, le principe est le même: le monopole accordé par le pouvoir permet de maintenir une rareté artificielle et des prix suffisamment hauts.

Le paradoxe des industries culturelles comme le livre, le disque ou le cinéma est le suivant: produire des contenus de qualité demande du temps et coûte cher; les reproduire est instantané et ne coûte quasiment rien. Le monopole garanti par l'état permet de trouver un moyen terme entre le consommateur, qui veut bien sûr des contenus de qualité le moins cher possible, et le producteur qui veut gagner de l'argent ou au moins rentrer dans ses frais. Cela ne fonctionne que lorsque la puissance publique a les moyens techniques de garantir le monopole, c'est à dire quand le moyen le plus simple et le moins cher pour les consommateurs est encore d'acheter le produit au prix éditeur. C'est une économie de la rareté, où le consommateur choisit soigneusement ce qu'il achète car son budget est limité.

Cela fonctionne assez bien avec le livre papier. Si j'ai acheté la Recherche du Temps Perdu, je peux bien sûr la recopier à la main, ou la photocopier, mais il reste plus simple et moins cher d'acheter l'édition poche pour en avoir un autre exemplaire. Cela fonctionne également avec le 33 tours, car la machine pour graver des 33 tours pèse 5 tonnes et ne se trouve pas chez Darty. Cela fonctionne déjà beaucoup moins bien avec les cassettes audio, ou les disques laser qu'on peut copier si facilement. Et cela ne fonctionne plus du tout avec le numérique, qui permet de copier des milliers de romans ou d'heures de musique avec un simple clic.

espion.jpegPour garantir le monopole de façon sérieuse à l'ère du numérique, il faudrait que l'Etat espionne non seulement toutes les connections Internet mais aussi tous les fichiers de tous les disques durs (car le disque dur emprunté à son beau-frère est un moyen beaucoup plus simple et sûr que le téléchargement sur internet pour récupérer des tonnes de MP3). C'est techniquement irréaliste et contraire aussi à la constitution, car l'énorme violation de la vie privée engendrée par une telle surveillance serait complètement disproportionnée par rapport au but poursuivi (garantir le business model d'un secteur de l'économie). Ce que je viens d"écrire est vrai de façon permanenente et insensible aux évolutions technologiques (peer to peer, direct download, streaming, etc). La lutte contre le 'piratage' de MP3 ne peut être que totalement inefficace ou totalement totalitaire. Je préfère qu'elle soit inefficace.

L'ère du numérique est celle de l'abondance. Il y a sur ioutioube plus d'heures de musique que je ne pourrai en écouter dans toute ma vie, et la plus grande partie de ces vidéos sont légales même avec les règles héritées de l'ancien système (par exemple de la musique classique libre de droits postée par les musiciens eux-mêmes). Les schémas économiques et légaux basés sur le monopole et la rareté sont aussi adaptés à l'ère du numérique que les Tricératops à la danse en tutu.

Notre vieux droit d'auteur fait la gueule. Il n'est pas si vieux que cela d'ailleurs, une centaine d'années, à peu près comme le gramophone ou le cinéma, mais il ressemble à un Picasso revu par Francis Bacon et colorisé par Egon Schiele. Il ne ressemble plus à rien. La conscience de sa propre inutilité lui fait faire une grimace hideuse. A l'heure où les artistes ont massivement investi l'Internet comme moyen de partager des émotions, d'échanger généreusement avec leurs public et leurs pairs, sa mine sévère, son air de fonctionnaire de la répression des fraudes et sa casquette de comptable besogneux fait oublier le rôle protecteur qu'on lui attribuait autrefois.

Faisons un peu de politique-fiction. Supposons que notre ministre de la Culture, en plus d'être couillue (et je crois bien qu'elle l'est), soit également libre de ses mouvements, que les lobbies, les parlementaires, les eurocrates et les multinationales cessassent de faire obstacle au "changement c'est maintenant". Supposons qu'elle abolisse le droit d'auteur sur la musique enregistrée. Comme ça. Pan dans les dents. Que se passerait-il ?

  • L'agonie rapide de l'industrie du disque se manifesterait sans doute par une surproduction desespérée et sublime, feu d'artifice pour le bonheur des collectionneurs. Ayant la liberté de piocher gratuitement dans le catalogue des autres maisons de disques, les majors sortiraient des méga-coffrets à des prix très doux, sans pouvoir enrayer la chute des prix jusqu'au zéro absolu.
  • Le spectacle vivant sortirait sans doute rajeuni et ragaillardi de ce grand boulversement. La possibilité de poster des vidéos avec tout ou partie du spectacle ne peux qu'inciter un public plus nombreux à y aller "pour de vrai", ce qui est tout de même plus satisfaisant que de regarder un écran
  • Les stars de la pop ou même du classique pourraient s'en sortir assez bien; en s'appuyant sur leur base de fans, ils pourraient toujours vendre des produits dérivés bien marketés, comme des CD audio par exemple
  • Pour l'immense majorité des artistes, le quotidien qui était déjà difficile ne deviendra pas pire. La plus grande partie d'entre eux vivent de l'enseignement ou de petits boulots, et ils n'ont jamais touché le jackpot avec les disques, déjà bien contents quand ils pouvaient en sortir un sans être de leur poche
En somme, ça ne serait peut-être pas la fin du monde pour la musique ni pour les musiciens.
 

Mais pour en revenir à notre gouvernement, il est très improbable pour toutes sortes de raisons qu'ils fasse quoi que ce soit d'aussi radical. Le droit d'auteur restera inchangé (trop compliqué avec les traités européens et internationaux), l'industrie du disque et les éditeurs continueront à agoniser, les internautes à télécharger, les musiciens à galérer. Tout ce qu'on verra c'est peut-être une collection de taxounettes pour remplacer les recettes déclinantes de la taxe copie privée sur les CD vierges et disques durs, et une nouvelle pompe à phynances avec un nom pompeux comme Centre National de la ZiZique pour organiser le soutien du ministère public au spectacle vivant et autres subventions. Je suis prêt à prendre les paris et donne rendez-vous aux benêts qui croiraient encore que le-changement-c'est-maintenant dans 5 ans pour tester la validité de mes prédictions.

lundi 20 août 2012

Fugue sur le nom de Chostakovitch

Ma fugue sur le nom de Dimitri Chostakovitch pour quatuor à cordes connaîtra sa toute première audition publique le 21 août (demain) à Courchevel 1850, 16h, salle de la Croisette.

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vendredi 17 août 2012

Avid licencie les développeurs de Sibelius et s'attire la colère des utilisateurs

Sibelius est le nom du plus célèbre compositeur finlandais, mais c'est aussi celui d'un logiciel d'édition de partitions, l'un des deux meilleurs qu'on puisse trouver (l'autre étant Finale de MakeMusic qui existe depuis plus longtemps). C'est aussi la success story d'une start-up créée par deux jumeaux qui ont réussi en quelques années à tailler des croupières à leur principal concurrent et à passer du statut d'outsider à celui de référence. Ce succès s'explique avant tout par les qualités du logiciel qui est sans doute l'une des IHM les plus élégantes et les plus efficaces que j'ai jamais utilisé (et je passe plus ou moins mes journées à utiliser ou écrire des logiciels sur toutes les plate-formes depuis 15 ans).

Sibelius a été racheté en 2006 par Avid, un groupe surtout connu comme le vendeur de Pro Tools. Et l'on a appris récemment qu'Avid a licencié toute l'équipe de développement de Sibelius, basé à Londres, à proximité des utilisateurs car Londres demeure la capitale mondiale de la musique pour l'image (cinéma, télévision, publicité). Dans le but de les remplacer par une autre équipe basée en Ukraine apparemment.

Pas besoin d'être un expert de l'industrie du logiciel pour savoir combien cette décision est désastreuse. L'expertise est une chose rare et le capital le plus précieux d'une entreprise de logiciels, bien avant le code source du logiciel lui-même. Il ne suffit pas de trouver des gens diplômés et expérimentés pour monter une bonne équipe, et il ne suffit pas d'avoir une bonne équipe pour développer un bon logiciel. Les logiciels sont des produits d'une telle complexité qu'on a vu bien souvent des projets coûtant des années et des millions déboucher sur des produits tout juste bons à jeter. Les anecdotes de ce genre abondent dans l'industrie du logiciel, et comme tout développeur tant soit peu senior j'ai connu un certain nombre de projets qui sont allés dans le mur dans mon entourage professionnel immédiat.

En supposant qu'Avid trouve des développeurs compétents en Ukraine (ce qui est fort possible) ces ingénieurs vont créer deux bugs à chaque fois qu'ils essaieront d'en corriger un, simplement parce qu'ils ne maîtriseront pas les subtilités du code source. De plus ils souffriront d'éloignement par rapport aux utilisateurs et risquent de passer du temps sur des fonctionnalités que personne ne réclame tout en négligeant les bugs qui font râler tous les utilisateurs. Une des grandes qualités de Daniel Spreadbury et son équipe était la proximité avec les utilisateurs, notamment par le biais des forums du support technique.

Il y a donc tout à craindre que les prochaines versions de Sibelius ressemblent à celles de Pro Tools: à part le numéro de version, le support ce nouveaux matériels ou systèmes d'exploitation, aucune nouveauté à attendre et des bugs qui ne seront jamais corrigés. On peut même raisonnablement attendre qu'avec l'entropie naturelle que j'ai mentionné le produit devienne de plus en plus buggué avec le temps.

Sans même parler de l'aspect moral (mettre à la porte une équipe ayant connu une réussite aussi impressionnante et produit un logiciel des plus rentables) c'est donc une décision de management catastrophique, une balle dans le pied, mais tirée avec un lance-roquette. Au point de susciter la colère des utilisateurs qui se sont regroupés sur des sites internet comme sibeliususers.org ou sur facebook pour faire savoir leur inquiétude au management d'Avid. A bon entendeur...

lundi 6 août 2012

Tristesse

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Fichier audio intégré

mardi 31 juillet 2012

Pause estivale

Pendant que le journal de Papageno observe une pause estivale qui ne rime pas avec farniente au bord de la mer en Toscane mais plutôt avec gros travail à finir avant le 20 août, voici pour nos lecteurs une petite douceur, avec une improvisation au piano de Frank Bovet, assez dépouillée, fort bien construite autour d'un motif de trois notes, et qui s'écoute sans déplaisir aucun:

Rendez-vous à la rentrée, chers lecteurs, pour de nouveaux billets qui piquent et qui grattent au sujet de la musique qui en fait autant.

mardi 10 juillet 2012

Ô quand je dors (Liszt par L'Oiseleur des Longchamps)

Un petit moment de grâce et de poésie, avec Ô quand je dors, mélodie de Franz Liszt sur un texte de Victor Hugo (lequel Franz Liszt aura décidément essayé tous les genres à part l'opéra). Chanté par L'Oiseleur des Longchamps, accompagné au piano par Juliette Régnault. Le baryton français a eu l'excellente idée d'accompagner l'enregistrement de ses propres photos, pour composer l'une des plus élégantes vidéos consacrées à la mélodie française qu'on puisse trouver sur internet:

mercredi 4 juillet 2012

Bacri au festival des forêts de Compiègne

Nicolas Bacri me signale plusieurs concerts à Compiègne, par des interprètes tout à fait passionnants dont j'ai déjà eu l'occasion de parler dans ce journal (quatuor Danel, Eliane Reyes, Sébastien Van Kuijk). Voici l'invitation telle quelle:

12 juillet 2012 20h :

Quatuor à cordes n°5 op. 57

Quatuor Danel 

Festival des Forêts, Compiègne

13 juillet 2012 20h

Trio n°3 op. 54 (Sonata notturna) pour piano, violon et violoncelle

Trio Sonnetto 

Festival des Forêts, Compiègne

14 juillet 2012 11h :

Deuxième audition de la Suite n° 6 pour violoncelle seul op. 88 

Suite n°3 op. 31 "Vita et Mors", pour violoncelle seul

Sébastien Van Kuijk

Festival des Forêts, Compiègne

14 juillet 2012 18h :

Création mondiale de Saisons (Quatre intermezzi pour piano op. 123) 

Eliane Reyes 

Festival des Forêts, 

Tout est à Compiègne, à une heure de Paris en train depuis la Gare du Nord. Navette prévues après les concerts pour les parisiens qui souhaitent rentrer chez eux. Venez nombreux !

Il ne reste à ajouter qu'un lien vers le site du festival dont la programmation comporte des classiques aussi bien que du répertoire plus rare.

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