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jeudi 28 novembre 2013

Petits meurtres en famille (Elektra à l'Opéra de Paris)

Ouï dimanche dernier à l'Opéra de Paris, une fort belle production d'Elektra de Richard Strauss. Créé en 1909, cet opéra pousse le chromatisme (post-)wagnérien dans ces derniers retranchements. Un certain Arnold Schönberg ne manqua pas d'en tirer des leçons lorsque; quelques années plus tard, avec Erwartung puis le Pierrot Lunaire, il enterrera la tonalité que Strauss avait poignardé aussi énergiquement qu'Oreste s'occupe de son beau-papa. On ne peut pas aller plus loin qu'Elektra; Strauss lui-même l'a compris, car il s'est tourné vers un tout autre style pour ses opéras suivants, comme le Chevalier à la Rose ou encore Cappricio.

Elektra est l'histoire d'une vengeance, et ça n'est même que ça. Obsédée par le meutre de son père Agamemnon, qui a été assasiné par son épouse Clytemnestre et par l'amant de celle-ci Egisthe, Elektra ne rêve que de laver l'affront dans le sang de sa propre mère. Elle reste sourde aux appels de Chrisotemis, sa soeur, qui aimerait bien "tourner la page" et "refaire sa vie" comme on dit de nos jours. Elle attend le retour de son frère Oreste pour l'aider à exécuter son plan. Plan aussi simple que subtil et dans lequel une rencontre entre certaine hache et la tête de Maman tient une place centrale.

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mardi 18 décembre 2007

Numéro hors-série de l'Avant-Scène Opéra: Opéra et mise en scène

La revue L'Avant-Scène Opéra vient de publier un numéro hors-série consacrées à ces bestioles bizarres que sont les metteurs en scène d'Opéra. Animaux nuisibles à éliminer d'urgence au Baygon vert selon les uns, génies incompris selon les autres ... 20 cas d'école sont passés au peigne fin par les spécialistes sous la houlette de Christian Merlin.

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jeudi 16 août 2007

Salzbourg 2007: toujours trop de créativité, mais il y a tout de même une création

J'ai déjà évoqué le problème dans ce journal (voir mes billets sur Trop de créativité, pas assez de créations et La faute au public !).

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mercredi 20 juin 2007

Trop de créativité et pas assez de créations

Revenons sur le mouvement d'humeur de S. Cambreling ce matin à la radio (et sur le mien, consécutif au premier). Le problème de l'opéra aujourd'hui ne se limite pas à la sociologie du public parisien: à l'heure où les productions d'opéras voyagent de Bruxelles à New-York et de Salzbourg à Moscou, il est tout à fait global.

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mardi 19 juin 2007

La faute au public !

Entendu ce matin à la radio: Sylvain Cambreling, qui dirige une nouvelle production de la Traviata de Verdi à l'opéra Bastille. Interrogé sur le succès mitigé que rencontre cette production (en particulier la mise en scène qui a été huée et sifflée, comme d'ailleurs celle de Simon Bocanegra l'an dernier), le chef d'orchestre a répondu: Le public parisien est 1. Ignorant 2. Malpoli. Puis il a assène qu'une production d'Opéra c'est 6 semaines de répétitions mais biens souvent 20 à 30 ans d'expérience. Un procédé réthorique bien connu: l'argument d'autorité.

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