mardi 2 avril 2013

Créations par le CLSI à Saint Merry les 4 et 5 avril

L'excellent Vincent Royer me signale que le Cercle pour la Libération du Son et de l'Image, ou CLSI (si si, ça existe et ça n'est pas une secte; du moins avec une PAF à 7€ celle-là ne va pas ruiner ses sympathisants) donnera deux concerts en l'église Saint Merri, au centre de Paris, les 4 et 5 avril 2013. Les détails sont ici: Scelsi, Stockhausen et Radulescu pour les "classiques", Méfano, Méridan, Krashenko, Favory, Pape pour les créations. La plupart des pièces sont mixtes c'est à dire qu'elles utilisent aussi bien les instruments acoustiques que l'électronique.

Ne réfléchissez pas, réservez la date et venez, vous ne risquez rien à part quelque bonne surprise; de toute façon il n'y a rien que des matchs de foot ou des interview présidentielles à mourir d'ennui en ce moment à la télé.

mercredi 27 mars 2013

Concert du Quatuor Tana au chatêau de Loumarin

Les musiciens du Quatuor Tana, un des mes quatuors belges préférés (avec les Danel) seront de retour en France le 6 avril prochain. Au château de Loumarin très précisément, quelque part entre Avignon et Aix-en-Provence. Au programme: Mozart, Boesmans, Webern et Beethoven. C'est dans la série Jeunes Quatuors de Pro Quartet. On ne saurait trop recommander aux mélomanes qui habitent pas trop loin d'Aix de se faire du bien en réservant une place dès maintenant.

Cycle Voix et Quatuor (ProQuartet) en avril 2013

Après un superbe cycle Beethoven-Schoenberg-Boulez par les Diotima en novembre dernier, l'association Pro Quartet continue de célébrer dignement son 25e anniversaire avec une nouvelle série Voix et Quatuor, les 10, 14 et 15 avril prochains.

De très belles choses au programme: des créations, des oeuvres rares et des classiques du vingtième siècle (Berg, Zemlinsky, Nono). Le tout servi par de magnifiques interprètes. Plus de détails sur le site ProQuartet.

dimanche 24 mars 2013

En chantante Lune

J'ai le plaisir de vous inviter à un concert de mélodies dans toutes les langues le 10 avril prochain à Paris, concert qui vous permettra notamment d'entendre une de mes toutes dernières productions, le Lunatique sur un texte de Yourcenar commandée par l'occasion par L'Oiseleur des Longchamps.

en_chantante_lune_affiche.jpg

Concert de mélodies, airs, chansons, songs, Lieder, canzone, canciones ... sur le thème de la lune

Evelyn Vergara, soprano
Emilien Marion, ténor
L'oiseleur, baryton
Christophe Maynard, pianiste


oeuvres de : Anonyme, Bellini, Bernier, Boëlmann, Brahms, Chaminade, Chausson, Chrétien, Collin, Curschmann, Davico, Debussy, Dvorak, Fauré, Ferroud, Franz, Garat, Gaubert, Ginastera, Gounod, Greif, Grétry, Hahn, Holmès, Jadin, Kinkel, Kirschner, Krüger, Labori, Lacroix, de La Presle, Le Flem, Leroux, Loiseleur, Maas, Marinier, Mascagni, Massenet, Mecano, Mendelssohn, Picheran, Puget, Reichhardt, Respighi, Rodrigo, Rubinstein, Saguer, Saint-Saens, Schubert, Schumann, Scotto, Spohr, Strauss, Tricot, Vidal, Wakerfield, von Weber, Woodworth

sur des poèmes de : Bessière, de Bussy, Cipollini, Davidoff, Despax, Dorchain, Eichendorff, Even, Fiorentino, Fortolis, Guinand, Heine, Holmès, Hölty, Greif, Kugler, de La Ville de Mirmont, Lenau, Madeleine, Mendès, Mosen, Ossian, Osterwald, Samain, de Ségur, Shimasaki, Simrock, Vanor, Verlaine, Villancico, Villemer, Woddworth, Yourcenar

entrée : libre participation

adresse: Using Spring Court 5 passage Pivert Paris 11e
métros : Goncourt ou Belleville

illustration : Arthur John Black

mercredi 27 février 2013

Répertoire de Mauricio Kagel aux Bouffes du Nord

Vu et entendu hier aux Bouffes du Nord, Répertoire, pièce de théâtre musical de Mauricio Kagel mis en scène pas Jos Houben, Françoise Rivalland et Emily Wilson.

La notice évoque des "flash inspirés" qui sont "autant d'apparitions sonores saisies dans l'immédiateté de leur théâtralité", autant avouer qu'elle ne nous renseigne pas beaucoup. Fort heureusement pour vous, chères lectrices, à la rédaction du Journal de Papageno, nous abhorrons la langue de bois. De quoi s'agit-il en pratique ? De cinq musiciens-acteurs qui utilisent des instruments aussi amusants qu'improbables à base de sphères de polyester, ressorts métalliques, tuyaux de plastique, objets quotidiens tout genre. Avec quelques notes de trombone, violon ou guitare, sans compter bien sûr la partie vocale (sifflements, cris, rires, etc). Tout cela est mis en scène, c'est à dire que le geste instrumental est travaillé autant pour la partie visuelle que pour le son.

Ce Répertoire ressemble à un gros canular mais le plus étonnant reste que ça fonctionne assez bien. Comme les facétieux normaliens le savent depuis Alfred Jarry au moins, un canular est une chose qui se prépare avec le plus grand soin. Rien n'est à prendre plus au sérieux qu'une bonne partie de déconnade. C'est assurément ce que font les cinq interprètes de ce Répertoire qui ont manifestement beaucoup travaillé et manipulent un instrumentarium insolite et divertissant avec aisance ainsi qu'avec une sorte de joie naïve. La joie que vous pouviez éprouver, chers lecteurs, lorsqu'à 5 ans vous tambouriniez sur le guéridon du salon ou torturiez le poupon en plastique de votre soeur. En écrivant cette pièce qui fleure bon les années 68 (écrite en 1970 je crois), Mauricio Kagel nous invitait à revenir aux sources même de la musique c'est à dire à la manipulation d'objets familiers qui peu à peu deviennent des instruments de musique. Et ça fonctionne assez bien, on finit par se prendre au jeu, par écouter avec gourmandise tous ces sons principalement inharmoniques (c'est à dire que ce ne sont pas des notes, on ne peut pas les identifier avec une hauteur de son bien précise). Le côté pro du compositeur apparaît très bien si l'on considère la duré de chaque apparition: Kagel sait très bien distinguer les sons dont on se lasse au bout de 2 secondes et ceux qui sont plus riches, qu'ont peu développer et travailler sur une minute entière. Comme Luc Ferrari avec d'autre moyens (la musique enregistrée), Kagel nous fait tout simplement entrer dans le cerveau d'un compositeur, hypersensible à l'aspect sonore de toute chose, attentif à tous les bruits de la nature ou de la ville. Il nous pousse à écouter différemment tous ces bruits familiers et pourtant étranges. "Quand un bruit vous dérange, écoutez-le" disait John Cage à ses élèves. Du coup la dame qui tousse au premier rang, le vieux du troisième rang qui gromelle, les rires du plublic, tout ça vient s'intégrer à l'ambiance musicale du spectacle plutôt que de constituer une nuisance. Puisque le bruit se fait musique, tout devient musique.

En bref, c'est bien maîtrisé, ça fleure bon les années 1970, ça ne dure qu'une heure, c'est divertissant, c'est infiniment moins cher qu'un concert de Lady Gaga, c'est à l'affiche jusqu'au 2 mars prochain et ça se tente assez bien. Seul bémol, l'horaire (19h), pas très pratique pour ceux qui travaillent ou qui ont des enfants. Pour ceux-là, on trouve une autre interprétation de la même pièce sur le décidément inépuisable ioutioube par le Kölner Ensemble für Neue Musik.

mercredi 13 février 2013

Concert-lecture du quatuor Tana à Paris

Hier soir à un concert-lecture privé organisé un mécène parisien. Ambiance conviviale et bon enfant. Les musiciens du quatuor Tana, tout juste revenus de Rome où ils jouaient la veille à la Villa Medicis (la vie de musicien est un sacerdoce, on mesure mal à quel point), ont joué Mozart, Debussy, Pärt, Chostakovitch et Glass. Dans ce répertoire un peu plus classique que d'habitude, les Tana m'ont touché à nouveau par leur engagement total, leur chaleur communicative, leur enthousiame contagieux. Les dimensions, la et l'acoustique de la pièce où une petite quarantaine de chanceux ont le privilège de partager ces moments, l'attitude du public aussi se conjuguent pour faire de cette soirée un instant rare et précieux. Les trois derniers mouvements du huitième quatuor de Chostakovitch étaient boulversants. Et lorsque les Tana ont joué le mouvement lent du sublime quatuor de Debussy, j'ai fermé les yeux et senti le bonheur m'envahir tout entier, j'ai bien cru que j'allais me mettre à pleurer. La spiritualité dépouillée et exigeante des chorals d'Arvo Pärt m'a beaucoup parlé également. En revanche les arpèges poussifs débités au kilomètre par Philip Glass m'ont laissé parfaitement froid, en dépit de la chaleur et de la vie insuflée par les Tana dans cette musique.

rhapsodie_pour_une_dent_creuse.jpg

Entre deux morceaux, Régis Délicata lisait des extraits de son premier roman, Rhapsodie pour une dent creuse. Un livre dont je n'ai lu que la première moitité, ce qui me prive du plaisir sadique de spoïler la fin. Ce que j'ai lu est fin, enjoué, alerte, sarcastique. Delicata multiplie les interventions d'auteur, les adresses aux lecteur qu'il appelle Lucien ou même Lulu plus familièrement. C'est aussi très parisien, ça sent un peu son khâgneux par moments. Avec les bons côtés (les traits d'esprit, la culture encyclopédique passée à la moulinette, le mélange des genres et des niveaux de langage) et les moins bons (le côté un peu superficiel et l'overdose d'ironie). On en vient à souhaiter qu'une plume aussi alerte se consacre un jour à des sujets plus graves, au risque de se priver parfois du plaisir un peu gratuit d'un bon mot.

Ce fut en tout cas une soirée des plus réjouissantes, et l'on ne peut que chaleureusement remercier les hôtes de ce concert-lecture.

mercredi 30 janvier 2013

Lutoslawski par Zimerman

Entendu salle Pleyel vendredi dernier, le concerto pour piano de Witold Lutosławski par l'interprète pour qui ce concerto a été écrit: Krystian Zimerman. Pour résumer mes impressions: que du bonheur, vraiment. Quelle richesse de couleurs et de timbres dans cette partition ! Une partition exigeante certes, qui laisse bien souvent les pupitres de l'orcheste de Paris à découvert, mais quel bonheur pour l'auditeur ! Et j'ai trouvé assez touchant de voir le grand Zimmerman laisser de côté la posture du pianiste romantique pour suivre le chef (Paavo Järvi), compter ses mesures, tourner ses pages et prendre ses départs comme n'importe quel musicien de l'orchestre. Accepter de prendre sa place dans cette belle vision symphonique dont il est la clé de voûte mais pas la diva. Quand l'humilité et l'enthousiame se conjugent avec l'excellence, le résultat musical est à la hauteur, et le public de la salle Pleyel devait penser comme moi car il a rappelé le pianiste pas moins de cinq fois avec force bravos (sans pour autant obtenir de bis, ce que l'on peut aisément pardonner au pianiste polonais eu égard à la difficulté du concerto). On trouve plusieurs versions potables de ce concerto de Lutosławski sur ioutioube, je ne saurais trop recommander à nos lecteurs curieux d'y jeter un coup d'oreille.

En deuxième partie c'est une Symphonie Pastorale de Beethoven sans grande surprise mais sans aucun déplaisir. L'orchestre connaît si bien cette partition (et nous aussi du reste) qu'un chef d'orchestre n'est gère indispensable à vrai dire. Paavo Järvi peut donc se concentrer sur les gestes expressifs, ce qu'il fait plutôt bien même s'il cabotine un peu par moments, et les musiciens le suivent avec un enthousiasme non dissimulé et communicatif. On s'ennuie bien un peu dans le deuxième mouvement, andante molto moto, mais la responsabilité en revient surtout à ce cher Ludwig qui a un peu trop allongé la sauce ou plutôt la sieste au bord du ruisseau. On se réveille lors du scherzo et de sa danse paysanne. On se réjouit comme à chaque fois de voir les contrebassistes s'agiter comme des fous dans l'orage qui est une véritable leçon d'orchestration (pas mal pour quelqu'un qui était déjà au trois quarts sourd lorsqu'il a rédigé cette partition). Et le chant de triomphe qui suit l'orage me donne tout simplement les larmes aux yeux.

samedi 26 janvier 2013

Khronos pour deux pianos au 6e week-end du Clavier Contemporain

Léna Kollmeier et Jonathan Lago-Lago joueront mon Khronos pour deux pianos au 6e week-end du Clavier Contemporain du Conservatoire Frédéric Chopin. Ce sera la toute première audition publique de cette pièce (la première en France tout du moins car la pièce a été jouée à Liège dans le cadre de la classe de musique de chambre du conservatoire).

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Cela festival dédié au piano contemporain a se passe dans le cadre d'un festival franco-flamand les 2 et 3 février 2013 où l'on pourra entendre également des oeuvres de Fourgon, Pousseur, Ledoux, de Leeuw, Mernier, et bien d'autres.

Khronos est la première partie de mon Triptyque pour deux pianos, commencé en 2009, dont Pascal Devoyon et Rikako Murata ont créé la partie centrale. C'est une pièce ambitieuse qui m'a donné beaucoup de fil à retordre, dans laquelle se produit une sorte de choc entre une musique assez française, délicate, impressioniste d'une part et une musique beaucoup plus primitive et brutale - moderne en somme - d'autre part. Cette pièce est très exigeante pour les interprètes, et je dois dire que le travail réalisé par Léna Kollmeier et Jonathan Lago-Lago pour cette toute première audition de Khronos est très impressionnant.

Outre ma pièce qui sera jouée samedi à 15 heures, je recommande particulièrement le concert de gala de l'excellent Jay Gottlieb le samedi à 20 heures. Le programme détaillé est sur le site du Conservatoire

khronos2.png

Résumons:

Samedi 2 février à 15 heures

Création de Khronos pour 2 pianos de Patrick Loiseleur

Conservatoire Chopin du XVe arrondissement

43 rue Brague (métro Pasteur)

Concert gratuit sur réservation (01 42 73 15 32)

Venez nombreux !

vendredi 4 janvier 2013

Avant-première des Petites Suites Parmi les Plus Taciturnes de Frederico Alagna

Une invitation de Frederico Alagna:

Chers amis et collègues
très bonne année à toutes et à tous
 
Samedi 12 janvier prochain à 17h30
ambiance d'avant première à l'Atelier Delrico
 
création du cycle de mélodie françaises contemporaines
"PETITES SUITES PARMI LES PLUS TACITURNES"
musique de Frédérico ALAGNA-Eric DE FORT
suite poétique de Aurélie LOISELEUR
 
pianiste: Thomas SAGHEZCHI-MALLET
soprano: Valéria ALTAVER
baryton: RITTELMANN
récitant : Frédérico ALAGNA

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Venez découvrir une oeuvre contrastée, tout en clair-obscurs,
loin des "sucreries" qui ont innondés ces périodes de fin d'année!!!
 
le concert sera accompagné d'une exposition/vente
d'estampes originales de
Fra DELRICO
(photoestampe, prose et encre de chine sur papier arche)
 
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ATELIER DELRICO
à 20 min de Paris gare du Nord
RER E direction Chelles, descendre à BONDY
puis tramway (5 stations) descendre à LES-PAVILLONS-SOUS-BOIS
à 1 minute à pied de l'atelier au
4 avenue THIERS Le RAINCY
 
ENTREE LIBRE
Petites-suites_AFF.jpg

lundi 17 décembre 2012

Du miel pour les oreilles

J'avais fait un peu de publicité dans ce journal pour le cycle Beethoven / Schönberg / Boulez du quatuor Diotima aux bouffes du Nord. Ayant eu la chance d'écouter un des concerts en vrai, et une bonne partie des autres à la radio et en pot-de-caste, je ne peux que me féliciter de l'avoir chaudement recommandé à nos lecteurs.

Le choix du programme était une triple intégrale, en quatre concerts: celle des derniers quatuors de Beethoven, celle des quatre quatuors de Schönberg qui résument si bien son parcours artistique, et celle du Livre de Boulez dans sa révision toute récente de 2011 / 2012. Un programme des plus exigeants: c'est un peu l'Everest par la face Sud-Ouest, et sans oxygène.

Comment résumer mes impressions ? Un pur plaisir. Un régal de gourmet pour les oreilles, et du miel pour l'intellect, à moins que ça ne soit l'inverse. Les Bouffes du Nord ont la dimension idéale pour le quatuor à cordes. En voyant ce grand espace vide derrière les instrumentistes, je craignais que le son ne se perde un peu. Ce n'est pas le cas, on entend très distinctement les quatre voix chanter, et l'espace derrière la scène apporte une petite touche de réverbération discrète mais confortable. Quant au jeu des Diotima, comment le décrire sans accumuler les superlatifs ? S'il fallait le résumer d'un seul mot, je choisirais plutôt un substantif qu'un adjectif: équilibre. Équilibre entre la grande précision technique   et le naturel du jeu; entre le respect de la partition et l'engagement des interprètes; entre la puissance des émotions exprimées et le contrôle de celles-ci; équilibre aussi entre les quatre instruments, fruit d'un long travail en commun. 

Devant le travail bien fait comme ça, on se trouve un peu à court de mots. On a juste envie de la boucler et d'admirer en silence. À la fin du Quatorzième de Beethoven, je ressentais un tel bien-être que je n'avais tout simplement pas envie d'applaudir. Quelle stupide idée que d'exprimer son contentement par ces battements de mains vulgaires et bruyants qui me font invariablement penser à une chasse d'eau . Je crois que Debussy lui aussi s'insurgeait contre la pratique barbare des applaudissements, sans succès.

Une des choses qui me touchent le plus dans les quators tardifs de Beethoven, maintenant que j'y reviens après les avoir intensivement fréquentés dans mon adolescence, au point d'en connaître presque chaque note, c'est la façon dont le discours se fragmente. Beethoven atomise son propre style musical: il fait exploser les phrases en cellules, et la forme générale quatuor en mouvements brefs mais enchaînés et connectés entre eux. Le silence devient envahissant, presque comme un cinquième interprète par moments. Les phrases s'interrompent, elles sont suspendues en l'air, nues, vives et tranchantes. La distinction entre mélodie et accompagnement est abolie, il n'y a plus que quatre voix qui s'expriment avec la liberté que permet la maîtrise absolue du contrepoint. 

C'est le même mouvement qu'a poursuivi Schönberg, en se débarassant du système tonal qui n'apportait plus rien à l'expression. Une fois qu'on a renoncé à rechercher les fonctions tonales auxquelles notre oreille est fort accoutumée (surtout si on souffre de classiquite aigüe non diagnostiquée), qu'on a un peu pris l'habitude d'écouter chaque intervalle pour soi-même, en dehors de toute référence à un ton principal, alors on distingue mieux les lignes mélodiques chez Schönberg. Tel que c'est joué par les Diotima en tout cas c'est limpide et très expressif. On comprend très intuitivement ce procédé qui vise à construire la mélodie et l'accompagnement avec les mêmes matériaux, qui se rapproche du contrepoint traditionnel à cela près que les cadences et autres formules tonales sont systématiquement évités au lieu d'être systématiquement recherchées.

Chez Boulez c'est encore bien plus radical car les lignes mélodiques disparaissent tout à fait, ainsi que les rythmes réguliers. Il n'y a plus que des points et des lignes (ou si l'on préfère des phrases musicales limités à deux notes). L'atomisation commencée par Beethoven et poursuivie par Schönberg atteint son paroxysme. Soixante ans plus tard la radicalité de cette approche est toujours manifeste, même s'il faut bien reconnaître qu'elle ne choque plus grand-monde, et que nos oreilles se sont habitués à des outrages plus graves encore. 

Paradoxalement, la discipline de fer imposée par le sérialisme généralisé (qui n'a duré que quelques années, de 1950 à 1955 en gros) a créé un espace de liberté énorme pour la musique dans le demi-siècle qui a suivi, en atomisant tous les modèles établis. Il faut prendre les oeuvres de Boulez et Stockhausen dans les années 1950 pour ce qu'elles sont: des bâtons de dynamite. En faisant sauter les cadres établis, ils ont élargi quasiment jusqu'à l'infini les moyens d'expression des musiciens. Grâces leur soient rendues pour cette liberté qu'ils ont légué à leurs successeurs, et qui est tellement grande qu'elle effraie une majorité de compositeurs encore aujourd'hui.

Grâces soient rendues en tout cas aux musiciens quatuor Diotima pour le défi qu'ils ont accepté et relevé haut la main et le plaisir qu'ils nous ont donné sans compter. À quand une intégrale Bartok-Janaček-Ligeti ?  

mardi 27 novembre 2012

Beethoven, Schoenberg, Boulez par le quatuor Diotima aux bouffes du Nord

Organisé par l'association ProQuartet, le cycle Beethoven / Schoenberg / Boulez du quatuor Diotima se poursuit aux Bouffes du Nord. Un programme aussi passionnant qu'exigeant, puisqu'il réunit les derniers quatuors du grand Ludwig van, les quatre quatuors d'Arnold Schoenberg, et l'intégrale du Livre pour Quatuor de Pierre Boulez dans sa révision de 2011/2012. A l'heure où j"écrit ce billet, il reste encore deux dates et quelques places disponibles semble-t-il, le dimanche 2 décembre et le lundi 10 décembre prochain.  On ne saurait trop recommander à nos lecteurs, qui sont des mélomanes aussi curieux qu'exigeants, de saisir l'occasion rare qui se présente à eux. À bon entendeur, salut.

lundi 29 octobre 2012

Gratitude

Un grand merci à L'Oiseleur des Longchamps et à Mary Olivon qui ont offert samedi dernier au public une interprétation engagée et saisissante de ma Complainte du Roi Henri (création mondiale) ainsi que du cycle À la Santé (création de la version révisée de 2012). Merci à Nicolas Bacri pour son soutien et aux auditeurs pour leur écoute attentive et leurs encouragement. Un extrait audio ou vidéo sera peut-être bientôt disponible pour les lecteurs de ce journal.

vendredi 19 octobre 2012

A la Santé par L'Oiseleur des Longchamps

Le baryton L'Oiseleur des Longchamps, accompagné par Mary Olivon au piano, chantera deux de mes oeuvres prochainement:

  • À la Santé, cycle sur des textes de Guillaume Apollinaire (photo) (écrit en 2008, présenté ici dans une version révisée)
  • la Complainte du Roi Henri de France (création), mélodie sur un texte de Philippe Desportes

apollinaire.jpgÇa se passe à l'auditorium du Conservatoire Régional de Paris, 14 rue de Madrid, le Samedi 27 octobre 2012, à 17h, dans le cadre des concerts Cantus Formus organisés par Nicolas Bacri. Figurent également au programme des pièces en trio piano-alto-clarinette de Nigel Keay, ainsi que d'autres pièces de Boris Lyatoshinsky, Michel Lysight, Nicolas Bacri et Dmitri Chostakovitch. L'entrée est libre, venez nombreux !

Stéphane Ginsburgh aux Instants Chavirés le 15 novembre 2012

Le pianiste Stéphane Ginsburgh, dont un précédent concert aux Instants Chavirés avait été annoncé puis reporté, reviendra, pour de bon nous l'espérons, le 15 novembre prochain à Montreuil, avec un programme aussi audacieux qu'original:

  • Panayiotis Kokoras - West Pole for one piano/percussion player and electronics (2008)
  • Matthew Shlomowitz - Popular Contexts book 2 for piano, sampler and actions (2010)
  • Vykintas Baltakas - Pasaka/Ein Märchen for piano and tape (1995)
  • Stefan Prins - Piano Hero #1 for for midi-keyboard and live-video (2011)
  • Frederic Rzewski - De Profundis for speaking pianist (1992)

Le programme nous dit que "les cinq pièces du programme interrogent directement la position habituellement accordée au pianiste dit classique et la remettent sérieusement en question. Assis devant son piano, il peut non seulement utiliser son instrument, mais également parler, bouger, voire jouer d’un autre clavier, mais encore bien d’autres choses."

A essayer si vous aimez le piano mais que vous commencez à vous demander s'il y a une vie après Chopin.

mercredi 10 octobre 2012

Cavatines, mais pas vraiment coquines

Écouter deux jolies brunes dans un récital d'air d'opéras pour voix et harpe, n'est certainement pas la manière la plus désagréable de passer son dimanche après-midi. Tout comme la guitare, la harpe convient merveilleusement bien à l'accompagnement de la voix, car elle fournit des impact toujours audibles quelque soit la nuance, et une couleur harmonique qui soutient la chanteuse sans jamais la concurrencer. On ne peut pas en dire autant des pianos modernes, que les facteurs ont tellement cherché (et finalement réussi) à rendre chantants et timbrés qu'ils obligent les pianistes accompagnateurs à compenser en sous-utilisant leur instrument.

Au programme, une sélection d'airs d'opéra de Mozart et de quelques obscurs compositeurs italiens comme Rossini, Verdi, Bellini, Donizetti, Puccinin ou Siffredi. Et pour la bonne bouche, des pièces pour harpe seule d'Ernesto Halffter et John Thomas, compositeurs peu connus et qui feraient tout aussi bien de le rester.

Véronique Housseau a beaucoup de charme, et en disant cela je ne parle pas tant de son physique que du travail de l'artiste pour exprimer et communiquer des émotions avec son visage aussi bien qu'avec sa voix. Elle possède un ambitus étonnant, de la puissance, de la souplesse, une technique des plus solides. Le sérieux avec lequel ce programme exigeant a été préparé se voit jusque dans le programme détaillé qui fournit un "pitch" de quelques lignes à propos de chaque air. Et comme on a souvent les défauts de ses qualités, c'est aussi ce côté trop sage qui me gêne un peu: le répertoire bien choisi sans rien qui sorte des classiques, l'absence de ce petit grain de folie qui permettrait d'emporter réellement le public, de nous faire oublier que nous sommes dans un austère temple protestant et de nous faire pleurer avec Pamina ou rire avec Amina.

Je regrette un peu également l'absence de mise en scène même minimaliste qui pourrait aider le public à intégrer la dimension théâtrale. Il suffit parfois de vraiment peu de choses, vêtements, accesoires, mouvements de scène, textes bien choisis pour faire le pont entre deux morceaux (en évitant la "chasse d'eau" des applaudissement qui fait disparaître toute poésie, mais aussi l'embarassant silence du public qui se demande s'il doit attendre le prochain morceau ou non pour applaudir). Oui, peu de choses suffisent à tranformer un bête récital de chant en un véritable spectacle de théâtre musical doué d'une magie propre et d'une identité, comme le prouvent les beaux programmes proposés par L'Oiseleur des Longchamps ou Oriane Moretti. Mais je reconnais que cela demande du travail supplémentaire, avec un metteur en scène ou un acteur faisant office de récitant, et que cela demande aussi de bâtir des programmes ayant une cohérence interne, et pas seulement composés d'airs d'opéra magnifiques mais sans lien direct entre eux.

Quoiqu'il en soit je suivrai avec plaisir les activités futures des musiciens de la Cavatineanimés par une passion commune pour le répertoire des XVIIIe et XIXe siècles. Même si cet ensemble qui a vocation à explorer et ressusciter des œuvres lyriques oubliées ou créer des ouvrages inédits semble ignonrer tant les chefs-d'oeuvre du vingtième siècle que ceux d'aujourd'hui. Une attitude tellement banale de nos jours qu'on ne saurait leur reprocher, surtout si l'on remarque que les compositeurs aujourd'hui, qui se passionnent pour le geste instrumental ou l'électronique, sont bien peu nombreux à travailler vraiment pour la voix.

vendredi 5 octobre 2012

Journée découverte de la musique contemporaine à Namur le 13 octobre 2012

Une invitation de Jean-Yves Colmant que je relaie pour nos lecteurs belges (car il y en a):

Chers amis,


Cette année j'ai eu le plaisir de participer à l'élaboration de la journée "DÉCOUVERTE DE LA MUSIQUE CONTEMPORAINE" qui aura lieu ce samedi 13 octobre 2012 au Théâtre Royal de Namur.

Comme chaque année, cette journée devrait être l'occasion d'une belle rencontre avec les compositeurs présents et avec leurs oeuvres.

Je serais très heureux de vous rencontrer à cette occasion et je vous serais très reconnaissant si vous pouviez avoir la gentillesse de diffuser l'invitation (plus de détails dans le fichier joint):


Philharmonique de Namur
Grande salle du Théâtre Royal de Namur
DÉCOUVERTE DE LA MUSIQUE
CONTEMPORAINE
Samedi 13 octobre 2012
Oeuvres de Sophie Lacaze, Jean-Yves Colmant, Denis Bosse et Claude Ledoux

14h – 17h30 :"Aventure"...
atelier rencontre avec les compositeurs et leurs oeuvres
(entrée libre)

20h30 : Concert Musique Contemporaine
(entrée : 7€)

Avec la participation de Jean-Pierre Peuvion (clarinettes), Nao Momitani (piano), Takao Hyakutome (violon), Dominica Eyckmans (alto) Jérémie Ninove (violoncelle) ainsi que les classes de flûte de Baudoin Giaux (Conservatoire royal de Bruxelles) et Toon Fret (Conservatoire royal de Liège)

mercredi 3 octobre 2012

La rentrée chantante de L'Oiseleur des Longchamps

Le baryton L'Oiseleur des Longchamps m'a transmis son programme de rentrée, où l'on retrouve bien sa personnalité et son travail: de la mélodie française (un récital Massenet pour le centenaire), des oeuvres rares (Polignac, Widor) ou contemporaines (Greif, Loiseleur), sans oublier l'opéra ni la musique sacrée. À vos agendas !


jules_massenet.jpg5 octobre à 20h30
Paris Temple de Pentémont 106 rue de Grenelle
Concert : Mélodies de Jules Massenet
avec
Mayuko Karazawa, soprano
et Aya Okuyama, pianiste
entrée : libre participation

6 octobre à 17h
château d'Asnière-sur-Seine 
animation musicale lyrique lors de l'inauguration de la statue 'le cheval des lumières" du sculpteur Kasper en l'honneur du Marquis de Voyer d'Argenson, directeur des haras de Louis XV.
avec Mary Olivon, Fabien Hyon, Titouan Amorin, Marie Lesnard

27 octobre à 17h
Paris CNR 14 rue de Madrid
concerts CANTUS FORMUS direction : Nicolas Bacri
"à la santé" cycle de mélodies de Patrick LOISELEUR / Guillaume Appolinaire
avec Mary Olivon, pianiste
entrée libre

18 novembre à 16h
Niort Cathédrale
Récital avec Arnaud de Beauregard, organiste titulaire
Olivier Greif : transcription de la symphonie N°1
Antonio Vivaldi : Nisi Dominus
Jules Massenet : 3 mélodies religieuses

26 novembre
Jordanie Amman Chapelle Saint Jean Baptiste de La Salle
récital d'airs sacrés : Charpentier, Bach, Haydn, Mozart...
concert au profit des orphelins 
avec 
Dima BAWAB, soprano
et Arnaud de Beauregard, organiste

7 décembre à 19h
concert : Opérette viennoise
conservatoire de St Ouen l'Aumône, 12 rue Albert Dhalenne
avec Simine David, soprano, Nathalie Espallier, mezzo, Jean Goyetsche, ténor

décembre (date et lieu à préciser)
concert : 20 mélodies de Armande de Polignac (1874 - 1962)
pour le cinquantième anniversaire de sa mort
avec :
Sabine Revault d'Allonnes, soprano
Stanislas de Barbeyrac, ténor
Mary Olivon, pianiste

12 & 13 janvier 2013
Dijon Hotel Malesteste les amis du 7
concert : "prénoms féminins"
avec Mary Olivon, pianiste

9 & 10 février 2013 
Paris : église sainte Elizabeth à 16h / temple Saint-Marcel à 12h30
Cantate des Muses / Louise Audubert
Bach : Cantate BWV 23

février
(date et lieu à déterminer)
festival Hugo et Egaux
Concert /conférence : 18 mélodies de Widor sur des poèmes de Hugo
avec
Sébastien Romignon-Ercolini, ténor
Juliette Regnaud, pianiste

En illustration, une photo de Jules Massenet dont le principal titre de gloire reste à mes yeux d'avoir été le professeur d'Ernest Chausson (bien qu'on puisse légitiment soutenir que l'influence de César Franck sur le même musicien a été plus grande et ses leçons plus profitables).

lundi 1 octobre 2012

Héroïnes, Coquines et Cavatines


Ce titre riche en assonances est celui d'un récital pour voix et harpe proposé par Véronique Housseau et Delphine Benhamou, avec des arrangements d'airs d'opéras et quelques pièces pour harpe seule. N'ayant pas encore eu le plaisir d'écouter ces deux artistes, je n'ai pas grand-chose à en dire d'autre pour l'instant si ce n'est que ça change un peu du traditionnel récital avec piano. Et ça se passe ici:

Dimanche 7 octobre 2012, à 17 h 30

Temple de Boulogne-Billancourt

117, rue de Château, 92100 Boulogne-Billancourt


concert_veronique_housserau.jpg

Pour plus d'informations, je vous renvoie au site la cavatine qui propose une dizaine de concerts de musique de chambre avec voix chaque année.

jeudi 6 septembre 2012

Création d'Yves Chauris par le quatuor Tana

Entendu hier, un mini-concert du quatuor Tana qui donnait les quatuors à cordes n°1 et 2 du compositeur français Yves Chauris à l'occasion d'un vernissage. Le vernissage étant celui de José Lévy à la Galerie NextLevel, et le point commun une résidence des deux artistes à la Villa Kujoyama de Kyoto. Je n'ai pas grand-chose à dire sur l'exposition elle-même qui n'a pas éveillé de sensations particulières en moi. C'est plutôt la musique qui m'avait attiré en ce lieu au coeur du 3e arrondissement qui m'a rappelé quelques souvenirs avec ses rues étroites et ses maisons penchées, en raison de la proximité de Sainte Croix des Arméniens où j'ai donné des concerts.

Le concert a lieu dans la cour du 8 rue Charlot, et se trouve égayé par le rire joyeux d'une enfant de deux ans qui trouve le col legno marrant comme tout, ainsi que par le gros bourdon de quelques motos qui passent dans la rue toute proche.

Le premier quatuor d'Yves Chauris montre assez bien ce qu'on apprend de nos jours au conservatoire de Paris, c'est à dire à travailler essentiellement avec des sons inharmoniques, dans droite ligne de Lachenmann et de sa "musique instrumentale concrète", mais aussi dans une certaine tradition française qui de Debussy à Dutilleux porte une grande attention au son et au timbre. Moult glissandi, sur-aigu, sul pont et col legno, et quasiment pas une seule hauteur que l'oreille puisse identifier comme une note. Tout cela est assez bien maîtrisé, plaisant à voir autant qu'à entendre mais je regrette un peu le parallélisme systématique aux quatre instruments, qui s'engagent bien souvent dans le même geste en même temps, et dans le même sens.

Le deuxième quatuor dont c'était la toute première audition est plus riche en émotions comme en polyphonie. Il est vraiment écrit à quatre voix et témoigne d'une belle maîtrise de l'instrumentation. Il y a des gestes comme le pizzicato de main gauche avec le bois de l'archet posé sur la corde qui me font penser au son sec et un peu nasillard du Shamisen. C'est plutôt bien vu, et joué comme d'habitude avec autant d'enthousiame que d'énergie par les Tana. Leur envie de jouer ensemble, de se plonger corps et âme dans la musique même la plus audaciuse - surtout la plus audacieuse ! - fait vraiment plaisir à voir et à entendre.

L'altiste avec qui j'ai discuté quelques minutes m'a dit qu'ils avaient eu la partition 10 jours avant le concert, ce qui est beaucoup, presque trop, lui ai-je fait remarquer avec un sourire. J'ai connu tellement de créations où la pièce n'était pas vraiment terminée la veille... Maxime Désert a souri également et concédé que la veille encore ils réalisaient des corrections avec le compositeur. Je livre l'anecdote aux lecteurs de ce Journal car elle illustre assez bien la façon dont la création se passe en pratique. Loin du fantasme du compositeur génial et omniscient qui livre des "chefs-d'oeuvre" gravées dans le marbre et destinés à entrer dans le "répertoire", la composition est un processus itératif, expériemental, une interaction entre le compositeur et les interprètes. Est-ce que c'est beau, est-ce que c'est un chef-d'oeuvre, on s'en fiche un peu. La question est plutôt: est-ce que ça me parle ? Quel type d'émotions ça véhicule ?

mercredi 4 juillet 2012

Bacri au festival des forêts de Compiègne

Nicolas Bacri me signale plusieurs concerts à Compiègne, par des interprètes tout à fait passionnants dont j'ai déjà eu l'occasion de parler dans ce journal (quatuor Danel, Eliane Reyes, Sébastien Van Kuijk). Voici l'invitation telle quelle:

12 juillet 2012 20h :

Quatuor à cordes n°5 op. 57

Quatuor Danel 

Festival des Forêts, Compiègne

13 juillet 2012 20h

Trio n°3 op. 54 (Sonata notturna) pour piano, violon et violoncelle

Trio Sonnetto 

Festival des Forêts, Compiègne

14 juillet 2012 11h :

Deuxième audition de la Suite n° 6 pour violoncelle seul op. 88 

Suite n°3 op. 31 "Vita et Mors", pour violoncelle seul

Sébastien Van Kuijk

Festival des Forêts, Compiègne

14 juillet 2012 18h :

Création mondiale de Saisons (Quatre intermezzi pour piano op. 123) 

Eliane Reyes 

Festival des Forêts, 

Tout est à Compiègne, à une heure de Paris en train depuis la Gare du Nord. Navette prévues après les concerts pour les parisiens qui souhaitent rentrer chez eux. Venez nombreux !

Il ne reste à ajouter qu'un lien vers le site du festival dont la programmation comporte des classiques aussi bien que du répertoire plus rare.

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