vendredi 26 juin 2015

Philharmonique ta mère !

Après seulement 6 mois d'existence, on peut dire que la Philharmonie de Paris a su gagner sa place dans le paysage culturel parisien, par la qualité et la diversité de la programmation (et bien sûr par les qualités acoustiques de la Grande Sallle qui sont assez largement reconnues). En tant que lieu culturel, on peut d'ores et déjà dire que c'est un grand succès.

En tant qu'object architectural, c'est une des pires horreurs qui aient jamais été construites !

Lire la suite...

vendredi 19 septembre 2014

La porte ouverte: musique et poésie le 20 septembre à l'église des Billettes

L'Ensemble Regards et l'association Musique et Poésie vous convient à La porte ouverte, le samedi 20 septembre à 18h30 en l'église des Billettes (24 rue des Archives à Paris). Au programme, quatre créations qui associent un compositeur et un poète, et pour trois d'entre elles instruments acoustiques et musique électronique. Si j'avoue bien volontiers que je ne connais aucun des artistes impliqués dans ce projet, ce sera l'occasion de les découvrir justement.

Lire la suite...

vendredi 22 août 2014

Méditation sur la beauté (François Cheng)

(...) Sur un autre registre, nous pensons aussi à tous ceux qui, innocents, subissent de terribles épreuves, morales ou physiques. Pour peu qu'à travers douleurs et souffrances ils gardent cette part de lumière qui sourde de l'âme humaine, et nous voilà saisis par cette lueur de beauté qui transparaît dans un visage émacié, délaissé. Oui, la beauté ne saurait jamais nous faire oublier notre condition tragique. Il y a une beauté proprement humaine, ce feu de l'esprit qui brûle, s'il brûle, au-delà du tragique.

Lire la suite...

dimanche 22 juin 2014

Jouissance

Aujourd'hui dans tes bras j'ai demeuré pâmée
Aujourd'hui, cher Tirsis, ton amoureuse ardeur
Triomphe impunément de toute ma pudeur
Et je cède aux transports dont mon âme est charmée

Lire la suite...

mardi 3 juin 2014

A Phillis

Et la mer et l’amour ont l’amer pour partage,
Et la mer est amère, et l’amour est amer,
L’on s'abîme en l’amour aussi bien qu’en la mer,
Car la mer et l’amour ne sont point sans orage. 

Lire la suite...

mercredi 7 mai 2014

Où es-tu me vois-tu m'entends-tu...

Où es-tu me vois-tu m'entends-tu
Me reconnaîtras-tu
Moi la plus belle moi la seule
Je tiens le flot de la rivière comme un violon
Je laisse passer les jours
Je laisse passer les bateaux les nuages
L'ennui est mort près de moi
Je tiens tous les échos d'enfance mes trésors
Avec des rires dans mon cou

(Paul Éluard, Médieuses, 1939)

Lire la suite...

dimanche 20 octobre 2013

Le journal de Papageno recrute et prépare sa mue

Après cinq ans d'existence, je crois que ce journal a suffisamment grandi pour acquérir une identité propre et continuer à évoluer. Je vais donc le déménager prochainement vers un site dédié et réserver loiseleur.com aux sites personnels des membres de ma famille (moi compris).

Afin de faire vivre ce blog, je crois aussi qu'il est temps de l'ouvrir à d'autres plumes, d'inviter d'autres musiciens à publier dans le Journal de Papageno, soit de façon ponctuelle soit de manière plus régulière.

Lire la suite...

mardi 24 septembre 2013

MusOpen: de la musique open source ?

Le micro-mécénat permet de résoudre l'équation en apparence insoluble de la gratuité conjuguée à la rémunération équitable des artistes.

Lire la suite...

jeudi 27 juin 2013

Nympho si criminelle en mi bémol, par Claude Abromont

Lu récemment, une sorte de polar commis par Claude Abromont, qui dans le civil est prof d'analyse musicale dans certain conservatoire parisien très chic. Comme dans tout bon polar, il y a de la viande froide au menu. Mais la victime n'est rien d'autre que l'inventeur de l'holomusicogramme, étrange appareil qui permet non seulement de comprendre visuellement la structure de la musique de manière très intuitive et en 3D s'il vous plaît, mais aussi d'interagir avec la musique. L'holomusicogramme rêvé par Claude Abromont serait donc (si d'aventure on en fabriquait un) davantage que l'outil ultime du musicologue : un véritable instrument de musique, produit par le croisement improbable entre le Thérémine, les jeux vidéos façon Guitar Hero et la présentation powerpoint d'un cours d'analyse musicale pour les nuls. C'est aussi, dans l'idée de l'auteur, un objet de collection qui peut atteindre des prix faramineux, à l'instar de certaines œuvres des arts plastiques.

Tout cela est fort amusant et parfois instructif. Si les maigres développements consacrés à la psychologie des personnages font plutôt penser à un tome pas particulièrement inspiré de la collection Harlequin, si le style littéraire est banal et sans couleur particulière, les passages consacrés au microcosme de la musique ancienne ou contemporaine, avec ses chapelles, ses haines féroces, son jargon, ses dieux et ses idoles, sont des plus réjouissants.

symphonie_criminelle_abromont.jpg
On peut sans doute reconnaître dans l'auteur un érudit, un passionné, ainsi qu'un esprit facétieux par moments. Ce livre est semé d'allusions et de blagues pour initiés. Pour ne donner qu'un exemple, lorsqu'il imagine une
Opération Walkyrie qui consiste à projeter la vidéo de l'opéra de Wagner à côté d'une analyse en temps réel des leitmotives, les lecteurs les plus jeunes ne se souviendront peut-être pas qu'Opération Walkyrie est le nom de code d'un complot des officiers allemands pour tenter d'assassiner Hitler en juillet 1944...

Comme une symphonie de Haydn, cette Symphonie Criminelle d'Abromont est spirituelle et plaisante ; elle se lit en trois heures avant d'être rangée dans un rayon des inclassables et des curiosités, hybride indéfinissable entre le polar, l'anticipation, et la vulgarisation musicologique. Il ne reste plus à Claude Abromont qu'à construire un prototype et déposer le brevet de l'holomusicogramme avant de le proposer à Yamaha, Sony ou Microsoft, afin de savoir si c'est une révolution, l'instrument de musique du XXIe siècle, un gadget de plus ou encore un simple fantasme de musicologue.