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mercredi 25 mars 2015

Rose Fleur d'Oranger, pour sept violoncelles

En 2013, à la demande d'Yseult Kervyn et de la classe de Jean-Pol Zanutel du Conservatoire Royal de Liège, j'ai commencé un cycle pour violoncelle et électronique intitulé La Couleur Me Possède . Ce titre fut inspiré par une phrase du journal du peintre Paul Klee qui était un grand coloriste. Chaque pièce associe une couleur et un sentiment, et pour l'instant trois pièces sont terminées:

  • Blanc Deuil
  • Noir Colère
  • Rose Fleur d'Oranger

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vendredi 22 août 2014

Méditation sur la beauté (François Cheng)

(...) Sur un autre registre, nous pensons aussi à tous ceux qui, innocents, subissent de terribles épreuves, morales ou physiques. Pour peu qu'à travers douleurs et souffrances ils gardent cette part de lumière qui sourde de l'âme humaine, et nous voilà saisis par cette lueur de beauté qui transparaît dans un visage émacié, délaissé. Oui, la beauté ne saurait jamais nous faire oublier notre condition tragique. Il y a une beauté proprement humaine, ce feu de l'esprit qui brûle, s'il brûle, au-delà du tragique.

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mardi 3 juin 2014

A Phillis

Et la mer et l’amour ont l’amer pour partage,
Et la mer est amère, et l’amour est amer,
L’on s'abîme en l’amour aussi bien qu’en la mer,
Car la mer et l’amour ne sont point sans orage. 

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mercredi 7 mai 2014

Où es-tu me vois-tu m'entends-tu...

Où es-tu me vois-tu m'entends-tu
Me reconnaîtras-tu
Moi la plus belle moi la seule
Je tiens le flot de la rivière comme un violon
Je laisse passer les jours
Je laisse passer les bateaux les nuages
L'ennui est mort près de moi
Je tiens tous les échos d'enfance mes trésors
Avec des rires dans mon cou

(Paul Éluard, Médieuses, 1939)

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lundi 31 mars 2014

Axia Marinescu joue Schubert, Schumann, Brahms

Entendu le 27 mars dernier à la mairie du 7ième arrondissement Paris, un récital solo de la pianiste Axia Marinescu, entièrement consacré à la musique romantique allemande.

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samedi 15 mars 2014

Stabat Mater

La belle et talentueuse Véronique Housseau chantera le magnifique Stabat Mater de Pergolèse et celui, moins connu, de Vivaldi dimanche 23 mars prochain à 17 heures à l'Eglise réformée d'Auteuil, en duo avec le contre-ténor Rodrigo Ferreira, accompagnée par l'ensemble La Cavatine. Les détails sont sur le site de La Cavatine.

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mercredi 5 mars 2014

C'est qu'il nous faut consentir

C'est qu'il nous faut consentir
à toutes les forces extrêmes ;
l'audace est notre problème
malgré le grand repentir.

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vendredi 24 janvier 2014

Hommage à la vie

Jules_Supervielle.jpg

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lundi 29 juillet 2013

A late quartet (Le quatuor) par Yaron Zilberman

Sorti l'hiver dernier aux US, cet été en France dans une relative discrétion, A Late Quartet raconte l'histoire d'un quatuor à cordes professionnel côté coulisses. Le violoncelliste (Christopher Walken, magnifique) découvre qu'il est atteint de la maladie de Parkinson, ce qui déclenche une crise majeure au sein du célèbre quatuor La Fugue qui allait entamer sa vingt-sixième saison. Des passions réprimées ou bien enfouies depuis des années font surface et mettent rudement à l'épreuve l'harmonie de ce drôle de mariage à quatre qu'est le quatuor à cordes. Recentré autour de cinq personnages principaux, servi par un jeu d'acteurs qui sonne très juste, le drame se déroule dans un impeccable crescendo émotionel jusqu'au premier concert de la saison, qui cristallise toutes les passions.

Le silence qui précède ce concert, les regards échangés par les quartettistes et ce que leurs visages expriment par leur immobilité même, est un très beau moment de cinéma. Ayant pénétré l'histoire, les motivations, les rêves réalisés ou contrariés de chacun d'eux, la force et la subtilité des liens qu'ils ont tissé en vingt-cinq ans, on comprend un peu mieux pourquoi quatre archets peuvent exprimer autant d'émotions, et nous boulverser au plus profond.

a-late-quartet.jpg

Le sixième personnage, invisible mais omniprésent, est le quatorzième quatuor en ut dièse mineur du grand Ludwig van. Il forme l'essentiel de la bande son du film. Sa nature fragmentée et imprévisible épouse celle de la narration, qui procède par petites touches. Sa force expressive donne plus de relief à des scènes intimistes et souvent très pudiques (certains critiques ont jugé que c'était un peu surjoué par moments, mais je n'ai pas eu cette impression).

Les musiciens le savent bien: lorsqu'on travaille une pièce sérieusement, on la décortique, on la répète, on finit par en être obsédé, elle nous habite et revient par fragments dans notre oreille intérieure à tout moment de la journée. Ce film est une tentative pour faire entrer le spectateur dans l'univers mental d'un violoniste professionnel, et en tant que tel c'est une réussite. Le soin apporté au détails (il est manifeste que les acteurs ont travaillé plusieurs mois pour ne pas avoir l'air trop ridicules avec un archet dans la main, même les doigtés et coups d'archet des scènes en playback sont corrects) montre que ce film a été réalisé par un amoureux de la musique. Au milieu de la torpeur estivale, ce conte d'hiver new-yorkais est une heureuse surprise qui démontre si besoin est que le cinéma américain ne se limite pas aux blockbusters dont les ficelles scénaristiques sont aussi grosses que le budget.