Et s'il n'en reste qu'un...

Norman Lebrecht invite jusqu'à demain les lecteurs de son blog à voter pour le ou les compositeurs vivants qu'on écoutera toujours dans 50 ans. Le critère de la durabilité est sans doute l'un des meilleurs et des plus objectifs pour évaluer la qualité de la musique, indépendamment de toutes les considérations de style ou de goût. Ainsi Brahms le passéiste et Liszt l'audacieux ont tous les deux résisté à l'usure du temps par la qualité de leur musique, ce qui nous permet d'apprécier aujourd'hui ce qu'ils ont en commun comme ce qui les différencie.

S'il y a un biais de sélection assez clair envers les compositeurs américains ou travaillant aux États-Unis, on y retrouve pas mal de noms connus, des avant-gardistes comme Carter ou Boulez mais aussi des compositeurs plus populaires comme Arvo Pärt ou John Williams. Il y a surtout une demi-douzaine de noms que je vois pour la première fois. Suis-je donc complètement inculte ? Ou bien est-il si difficile pour un compositeur aujourd'hui de se faire un nom parmi les milliers de compositeurs en activité ? Les deux, sans doute.

Commentaires

1. Le dimanche 15 novembre 2009, 18:56 par zvezdo

Complètement états-unien centrique, ce truc. Je déprime en voyant la place de Pärt.

2. Le mercredi 18 novembre 2009, 15:27 par DavidLeMarrec

Les Anglais avaient fait un classement drôle des sopranes, mais là, effectivement, ça casse tout !

1 John Adams

2 Arvo Pärt

3 Steve Reich

4 Philip Glass

5 Pierre Boulez

5= George Crumb

5= Henri Dutilleux

8 Osvaldo Golijov

9 Thomas Ades

10 Henry Mikolai Gorecki

Presque que des minimalistes ou assimilables à un certain goût de la rareté et de la répétition... Tous à part Boulez et Dutilleux. Adès aussi il échappe, mais quoique très talentueux, il est tout de même encore assez jeune et plutôt inégal.

Ce type de classement est toujours myope, parce que statistiquement, ce sont les plus célèbres qui reviennent puisque précisément ce sont les plus connus du plus de gens.

Mais le pire compositeur classique de tous les temps à la quatrième place, c'est quand même excellent !

3. Le jeudi 19 novembre 2009, 08:34 par Papageno

En tous cas, c'est une manie typiquement anglo-saxonne que de faire des "top 10" et des "top 50" de tout, que ce soit les dirigeants d'entreprises cotées en bourse, les violonistes, ou les classiques favoris du piano.

4. Le jeudi 19 novembre 2009, 19:06 par Azbinebrozer

Cette manie typiquement anglo-saxonne que de faire des "top 10" et des "top 50" est effectivement bien connue dans "la variété internationale", le rock le jazz, (cf le très bon roman "Haute-fidélité" sur le rock où l'échange sur les tops donne lieu à de jubilatoires joutes !)

Du coup c'est un peu l'idée que "Le critère de la durabilité est sans doute l'un des meilleurs et des plus objectifs pour évaluer la qualité de la musique", qui en prend un certain coup, non ?...

Du coup aussi, faut-il se lancer dans le jeu et proposer ses tops alternatifs ? Perso je suis preneur sans prendre trop ça au sérieux, ça aide à essayer des compositeurs oubliés ou délaissés ?