vendredi 19 juin 2009

HOME, ô Sapiens !

Vu par petit bouts et presque en entier, le film de Yann Arthus-Bertrand dont tout le monde parle, HOME (MAISON). Les images sont belles, spectaculaires même. Si on veut les voir sur grand écran, il faudra tout de même se cogner une heure et demi de YAB nous faisant la morale en voix off, mais tout se mérite.

Sur le plan du mérite, on saluera celui du milliardaire François Pinault (au centre de la photo) qui a signé un gros chèque afin d'offrir aux internautes la possibilité de voir ce film gratuitement en streaming sur internet, et pour pas très cher dans les salles obscures. Voilà au moins qui contribuera à rentre Yann Arthus-Bertrand populaire chez les jeunes internautes, dont certains défendent le téléchargement gratuit de musique ou de film comme un droit constitutionnel ou presque (voir les commentaires de Maître Eolas sur Hadopi 2 en préparation). On ne fera pas de commentaires sur le fait que le DVD n'est distribué que par la FNAC (propriété du même François Pinault) ce serait tout à fait déplacé. On ne spéculera pas davantage sur la quantité de de kérosène consommée pour faire le tour du monde et en ramener ces splendides images tournées, paraît-il, avec une caméra spéciale muni d'un stabilisateur gyroscopique au départ développé pour des usages miliataires (pauvre monde), et qui permet des plans aussi lisses qu'un travelling sur un rail bien qu'ils aient été shootés depuis un hélicoptère. Du grand art.

J'ai mis ce billet dans la catégorie Opéra car c'est une forme d'art total qui est recherché. Plus précisément, on est à mi-chemin entre le film purement esthétique comme Microcosmos ou Le peuple migrateur et le documentaire engagé à la Cousteau.

La musique d'Armand Amar, dont la publicité nous vante qu'elle est un personnage du drame à part entière, joue dans les faits davantage le rôle de fond sonore pour la voix du réalisateur. Dans un esprit syncrétique bien en phase avec le projet cinématographique, on y trouve des éléments de musique traditionnelle de tous les continents. Bien réalisée mais destinée à plaire au plus grand nombre et à ne jamais heurter l'oreille, je ne lui ai trouvé aucun charme particulier. Certains maniérismes comme la voix excessivement réverbérée (avec de la bonne grosse reverb ajoutée en studio), aux inflexions vaguement orientalisantes sont même plus agaçants qu'envoûtants. Mais comme le rappelle le compositeur, dans la musique de film on est soumis à beaucoup d'impératifs, dont en premier lieu celui de faire plaisir au réalisateur.

Sur le message enfin, celui d'Arthus-Bertrand n'est pas des plus clairs. Soucieux de prendre de la hauteur et de rester très consensuel, il évite les sujets qui fâchent (comme le nucléaire dont il ne dit mot) et reste dans le domaine des engagements non chiffrés et des généralités bienséantes qui ne sont d'ailleurs pas toutes compatibles entre elles. Faut-il par exemple augmenter l'aide au développement si c'est le développement qui cause le dérèglement climatique, l'épuisement des ressources naturelles et l'extinction de milliers d'espèces d'êtres vivants ? On peut craindre hélas que des choix difficiles et douloureux seront devant nous dans les décennies à venir et que la décroissance, si elle a lieu comme certains le prédisent, n'aura rien de très conviviale. Puissé-je me tromper et les optimistes comme l'auteur de HOME avoir raison quand à l'émergence d'une conscience mondiale des défis environnementaux !

A lire aussi: l'opportunisme vu du ciel par Iegor Gran, une petite note dissonante qui ne fait pas de mal dans le concert de louanges qui a salué la sortie du film. Ou encore ConsHome, petit Home d'Hervé Kempf (rien à voir avec Wilhelm, je préviens avant que David et Jean-Brieux se déchaînent) qui commente la phrase suivante de Pinault: "On ne peut pas consommer moins, il faut consommer différemment."

Mise à jour: on peut maintenant voir le fime HOME sur ioutioube.

mardi 2 juin 2009

L'Opéra de Rennes projette son Don Giovanni au cinéma

L'Opéra de Rennes va re-diffuser en direct sa production de Don Giovanni ce soir sur un écran géant à proximité du théâtre, mais également à Best et Paris dans des cinémas. Le dossier de presse vante une première technologique, mais les lecteurs de ce journal savent bien que la Scala de Milan et le Met de New York ont déjà tenté l'expérience.

L'intérêt de l'opération est évident pour une maison d'Opéra. Il s'agit de toucher un public plus large, de faire baisser le prix moyen des places, ou si l'on veut de permettre à un plus grand nombre de contribuables de profiter du mécénat artistique que l'État pratique en leur nom. Mais l'intérêt pour les spectateurs est grand: on n'est pas toujours assez riche ou motivé ou disponible pour prendre le TGV et aller à Lyon, Rennes ou Bruxelles écouter un spectacle d'opéra. Par ailleurs les salles de cinéma, avec un grand écran et un son plus que correct, si les ingénieurs du son font bien leur travail, offrent une expérience infiniment supérieure à celle d'une vidéo diffusée sur internet avec une image grossièrement pixellisée et un son horriblement compressé. En l'occurrence, les spectateurs auront droit à une image en 3D et un son spatialisé High Order Ambisonics (sic). Et même ceux qui habitent au fin fond de la creuse, pour peu qu'ils soient équipés d'une parabole, pourront suivre le spectacle sur la chaîne Mezzo. On ne saurait trop s'étonner que ce type d'initiative ambitieuse et audacieuse ne soit pas le fait de l'Opéra de Paris: déjà en 1902 Debussy fustigeait le conservatisme affligeant de cette prestigieuse institution...

Il ne reste plus qu'à céder à cette voix séductrice qui nous glisse dans le creux de l'oreille: la ci darem la mano... puis à attendre le deuxième acte pour crier Viva la liberta ! en choeur comme le faisaient les spectateurs lors de la première à Prague.

samedi 30 mai 2009

Pastorale de Pesson bientôt au Châtelet

Les créations à l'Opéra sont suffisamment rares à Paris (et ailleurs dans le monde) pour qu'on les salue comme il se doit. Le théâtre du Châtelet et le festival Agora proposeront bientôt (du 18 au 26 juin 2009) Pastorale, de Gérard Pesson, sur un livret de Martin Kaltenecker, Philippe Beck et Gérard Pesson tiré du roman L'Astrée (1607-1627) d'Honoré d'Urfé. Jean-Yves Ossonce tiendra la baguette et Pierrick Sorin met en scène. Apparemment c'est l’Opéra de Stuttgart qui a commandé cette oeuvre, mais elle n'a créé en 2006 qu'en version de concert (ils sont fous, ces allemands).

Gérard Pesson, qui est maintenant professeur au Conservatoire de Paris, est pour faire vite un adepte de la dé-construction en musique. Comme l'écrit Martin Katlenecker sur le site de l'IRCAM:

Pesson a marqué une distance par rapport à une musique post-moderne qui voudrait simplement restaurer l’ordre tonal, mais aussi par rapport au courants post-sériel et spectral, quand ceux-ci se rencontraient dans une sorte de fascination pour une musique brillante, immédiatement efficace. Pesson restait dubitatif devant ce qu’il appellera la « maîtrise instrumentale », la « santé et la biensonnance », la « musique étincelante, heureuse » ou encore l’ « efficacité » de certains français contemporains.

Un ami décrivait ce style de musique comme étant l'équivalent de la cuisine moléculaire en gastronomie: autrement dit, du boeuf-carottes sans boeuf et sans carottes. Mais il ne faut pas juger les compositeurs sur les choix esthétiques (et ce d'autant plus qu'on a fait des choix esthétiques différents), et encore moins sur le bla-bla des experts, des connaisseurs, des musicologues ou de l'auteur de ce Journal. Il faut juger la musique avec les oreilles, et c'est pourquoi je vous engage à prendre des places pour vous faire un avis pas vous-mêmes. Et si jamais par malheur vous trouvez la musique aussi moche que l'affiche (qui est fort laide, il faut bien le reconnaître), on pourra toujours vous répondre: La musique doit-elle être belle ? question qui pourrait faire un bon sujet pour le Concours Général de philo et qui offre une très bonne chute à ce billet.

jeudi 14 mai 2009

Hypermusic prologue

Un nouveau type d'opéra, aux frontières de l’art et de la science. C'est ainsi que le programme de l'ensemble inter-contemporain définit l'oeuvre lyrique qui sera donnée en création le 14 juin 2009 au Centre Pompidou, qui s'appelle Hypermusic prologue - A projective opera in seven planes.

On peut d'ailleurs écouter sur YouTube une interview de l'auteur du livret, une physicienne du nom de Lisa Randall. De ce que j'ai compris, le pitch c'est un homme et une femme qui parlent d'astrophysique. Un sujet passionnant, à n'en pas douter, mais comment en tirer un sujet dramatique, avec de l'émotion, de l'action, du suspense, de l'amour, de la haine, de la politique, des traîtres, des décors de carton-pâte, des ténos héroïques dont l'amour pour la belle soprano est toujours contrarié, bref tout ce que l'on aime au théâtre et à l'opéra ? A regarder l'interview, on peut craindre hélas que Lisa Randall ait confondu écriture dramatique et vulgarisation scientifique, le risque étant de produire un livret encore plus ennuyeux que celui de l'Autre Côté, ce qui n'est pas peu dire.

Reste la musique, écrite par Hèctor Parra, un jeune compositeur espagnol dont les concerts-performances mêlent danse, vidéo, musique et théâtre, que je n'ai pas encore eu le bonheur de découvrir. Le mieux est sans d'aller l'écouter le 14 juin.

mercredi 25 mars 2009

Question d'époque

Quelle est la plus grande différence entre "ein mädchen oder weibchen" (chanté par Papageno dans le 2e acte de la Flûte enchantée)

et "tatoue-moi sur tes seins" (extrait de Mozart, l'Opéra rock d'Olivier Dahan) ?

Avec les extraits vidéo, les lecteurs de ce blog peuvent se faire leur propre idée, il est donc presque inutile que j'exprime ma propre opinion. Si j'en crois les commentaires sur DailyMotion, "tatoue-moi" est une très bonne chanson de rock qui a déjà ses fans. Néanmoins, ce qui me frappe le plus n'est pas tellement la différence entre musique populaire et musique savante (qui n'a jamais vraiment existé et aujourd'hui moins que jamais, car tout le monde a accès à tout). Ça n'est pas non plus la différence entre le génie mozartien (ce mot ne veut rien dire) et la banalité de l'accompagnement musical de "tatoue-moi". Ni même la qualité des chanteurs. Si l'on disait que l'un est bon et que l'autre est mauvais, on n'aurait rien dit.

Non, ce qui me frappe le plus c'est la différence d'époque. Entre n'importe quel air d'opéra des années 1780 à Vienne et n'importe quelle chanson rock d'aujourd'hui, le constat serait le même. D'un côté la légèreté, le bon goût, la vivacité d'esprit, la pudeur. De l'autre la lourdeur, la vulgarité, la platitude, l'exhibition des sentiments. La musique populaire de la fin du XVIIIe siècle (l'opéra) est très articulée, légère, élégante, elle sait garder la mesure et l'équilibre même dans les moments les plus dramatiques. C'est aussi une musique qui respire grâce à l'usage des silences. La musique populaire du début du XXIe siècle est saturée de son, brutale, agressive même lorsqu'elle cherche à exprime les sentiments les plus doux. Elle est noyée dans les basses omniprésentes (et même sur-amplifiées) qui empêchent l'oreille de respirer. Quant à la vulgarité, écoutez simplement les voix qui chantent "woua-a-a-a" dans "tatoue-moi" (je crois que le terme consacré pour ce genre d'horreur est chorus).

Pourquoi Da Ponte, le librettiste de Mozart, un curé défroqué que l'immoralité de l'échange des fiancées dans Cosi Fan Tutte ne dérangeait absolument pas, n'a jamais écrit tatoue-moi sur tes seins dans ses livrets ? Naturellement il y avait l'Eglise, la censure, la société. Mais surtout, le papier et l'encre coûtait cher à l'époque, et qu'on préférait les employer à décrire des sentiments nobles plutôt qu'à reproduire des propos de palfrenier. Da Ponte n'avais pas froid aux yeux: dans sa version de Don Giovanni, moins de dix minutes après la levée du rideau, on assiste à une tentative de viol suivi d'un meurtre. Cette violente plongée dans l'action est d'ailleurs une des clés de la force de cet opéra. Don Giovanni est un personnage brutal, un jouisseur avide et sans moralité. Mais il s'exprime avec distinction lorsqu'il parle aux dames. Question d'époque. Dans un opéra rock d'aujourd'hui, même un gentil garçon végétarien qui n'a jamais trompé sa petite amie lui dira tatoue-moi sur tes seins pour déclarer sa flamme. Question d'époque.

Notre époque a inventé la bombe nucléraire, le marteau-piqueur, la titrisation du crédit à risque, la clause transversale de substitution des compétence dans les traités européens, le béton armé, le fast-food et le road movie. Peut-on attendre d'elle une musique délicate et raffinée ?

mercredi 14 janvier 2009

Vous allez trop à l'opéra...

Une remarque intéressante de Théobald: Vous allez trop à l'opéra. Allez-y moins, vous savourerez plus. Commençons par compter les représentations auxquelles j'ai eu la chance d'assister l'an dernier:

  1. La Mouche de Howard Shore au Châtelet en juillet. C'était fort bien !
  2. Melancholia de G.F. Haas à l'Opéra de Paris en juin. Musique superbe, livret et mise en scène un peu trop statique.
  3. L'affaire Makropoulos à l'Opéra de Massy en avril. Tiens, je n'ai pas écrit de billet pour celui-ci. Musique génialissime, mise en scène superbe, plateau vocal exceptionel.
  4. Le roi se meurt d'Olivier Kaspar, en avril au CNR de St Maur, un opéra de chambre très réussi.
  5. L'Autre Côté de B. Mantovani, à la cité de la musique, en mars, en version de concert.

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Ce qui fait un opéra tous les deux mois (on est loin de l'overdose), quatre créations sur cinq et un taux de plaisir plus que satisfaisant, même si l'on n'atteint pas l'orgasme à tous les coups.

A inscrire dans les bonnes résolutions pour 2009: aller plus souvent à l'Opéra. Et savourer toujours autant !

samedi 10 janvier 2009

La faute au public (suite de la suite)

L'opéra de Paris n'a pas le public qu'il mérite. C'est en tout cas ce que déclare Gérard Mortier, et pas dans le bistrot du coin, mais dans un entretien paru dans Le Monde du 8 janvier dernier. On y retrouve les thèmes déjà développés par le chef S. Cambreling, à savoir que les spectateurs de l'Opéra de Paris sont des imbéciles. S'ils ont sifflé certains spectacles, c'est nécessairement parce qu'il prétendent tout savoir comme Mme Verdurin. Ils pourraient faire confiance aux experts, aux spécialistes, à ceux qui savent.

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jeudi 30 octobre 2008

La petite renarde est décidément très rusée

Après la Scala de MIlan et le Met de New York, qui ont tenté la redirection en direct dans les salles de cinéma, après le festival de Bayreuth qui vendit des retransmissions en vidéo sur internet au prix de l'or (45 euros), l'Opéra de Paris tente à son tour de diffuser une de ses productions, La petite renarde rusée du génialissime Janáček, dans une mise en scène d'André Engel qui exploite les thèmes du printemps et de l'amour, et a l'air nettement plus roborative que ce qui est à la mode en ce moment (c'est à dire du glauque, du glauque et encore du glauque).

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C'est donc mardi 4 novembre que ceux d'entre nous qui n'ont pas la chance d'habiter en région parisienne, d'avoir la soirée de libre et 130 euros à mettre dans une place au premier balcon pourront regarder et écouter l'opéra sur Internet, soit en direct soit en différé. Et c'est gratuit (disons plutôt: payé par nos impôts, ce qui sera plus exact). Ceux qui n'ont pas le haut débit pourront tenter la radio (retransmission sur France Musique) et la télé (sur France 2 en 2009).

On ne peut que saluer et même féliciter chaleureusement cette initiative, même si la piètre qualité du son et de l'image disponibles en VOD aujourd'hui (et je ne parle même pas de la qualité des haut-parleurs dont la plupart des ordinateurs sont munis) risque de limiter fortement le plaisir des cyber-spectateurs, comparé à celui des petits veinards qui ont de vraies places. Un conseil au passage pour ceux qui écouteraient de la musique sur l'ordinateur: un très très bon casque audio coûte beaucoup beaucoup moins cher qu'un très bon ensemble ampli-enceintes.

dimanche 6 juillet 2008

La Mouche (Howard Shore - David Cronenberg) au Théâtre du Châtelet

Les créations à l'opéra ne sont pas si fréquentes, mais après Le Roi se meurt et Melancholia c'est tout de même la troisième à laquelle j'ai eu la chance d'assister (la quatrième si l'on compte l'Autre Côté, qui a été créé à Strasbourg et repris à Paris en version de concert). Un choix que je ne regrette pas globalement: il y a du bon, du très bon et du moins bon dans ce que j'ai vu et entendu, mais c'était toujours plus intéressant qu'une N-ième reprise de La Traviata ou de Don Giovanni

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vendredi 27 juin 2008

Festival d'Aix en Provence: 60 ans et pas une ride

Le Festival d'Aix en Provence millésime 2008 commence ce soir. Ceux qui sont coinçés à Paris comme moi pourront se consoler avec les retransmissions à la télé, à la radio et sur internet par France 3, Arte, Radio Classique, et Medici entre autres.

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mardi 17 juin 2008

Melancholia (Haas) à l'Opéra de Paris: mes impressions

Dimanche, j'ai pu retrouver avec plaisir le palais Garnier, son plafond peint par Chagall, son public guère moins vieux et tousseur qu'au théâtre des Champs-Elysés, même pour la musique contemporaine.

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vendredi 13 juin 2008

Melancholia de Haas à l'Opéra de Paris: réactions mitigées

Les réactions semblent mitigées après la première de Melancholia à l'Opéra de Paris. Michel Parouty dans les Échos parle d' un ouvrage énigmatique porté par un chanteur hors pair. Pierre Gervasoni, dans le Monde, fustige le déprimant académisme de Haas. Éric Dahan, de Libération, pour qui la Mélancolie n'est plus ce qu'elle était, décrit l'opéra comme aussi inoffensif et anecdotique que les albums des jeunes chanteuses françaises à guitare actuellement en vogue. Jacques Doucelin, pour ConcertClassic, s'écrie: Quel ennui, mon Dieu ! et voit dans toute la production une machine qui tourne à vide.

Melancholia

Tous les critiques ont relevé la simplicité extrême de l'intrigue et des décors, mais aussi la grande qualité du plateau vocal et de l'orchestre dirigé par Emilio Pomarico. Quand à l'écriture de Haas, on évoque à son propos la micro-tonalité (quarts de tons), la musique spectrale (à la Gérard Grisey), les rythmes augmentés (à la Messiaen). On parle aussi de bruitisme sur fond sériel zébré de quelques accords naturels. Si vous ne comprenez rien à ces formules barbares, rassurez-vous: la plupart de ceux qui les emploient non plus !

Enfin, il semble que le public soit moins difficile que les critique car la première a été longuement applaudie. Ceux qui doivent déprimer, par contre, ce sont les guichetiers de l'opéra Bastille: à l'heure où j'écris ce billet, il reste des places pour tous les spectacles et dans toutes les catégories, ce qui est signe d'un taux de remplissage tout à fait médiocre. L'opéra serait-il décidément un genre mort ou mourant ? Et les maisons d'opéra des musées consacrés à la préservation du répertoire plutôt qu'à la création artistique ?

Je reparlerai de cet opéra après l'avoir entendu le 15.

mercredi 16 avril 2008

Le roi se meurt d'Olivier Kaspar (impressions)

Voici mes impressions Le roi se meurt un opéra en un acte d'Olivier Kaspar. Je n'ai pas pu m'empêcher d'établir une comparaison avec l'Autre Côté de Bruno Mantovani, entendu il y a un mois à la cité de la musique, et qui m'avait plutôt déçu.

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mercredi 5 mars 2008

Bruno Mantovani: L'Autre côté à la Cité de la Musique

Un nouvel opéra, ça n'est pas si souvent qu'on a l'occasion d'en entendre ! Aussi était-ce le coeur tout réjoui que je suis allé à la Cité de la Musique pour entendre l'Autre Côté de Bruno Mantovani en version de concert.

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mardi 19 février 2008

``Une performance surhumaine''

Lu dans le Monde daté du 14 février, dans une interview de Roberto Alagna, parrain de l'opération Tous à l'Opéra! dont j'ai parlé dans ce journal:

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samedi 9 février 2008

Tous à l'Opéra ! le samedi 16 février 2008

Tous à l'Opéra ! c'est la journée portes ouverts organisée conjointement par toutes les maisons d'Opéra en France (et aussi en Europe dans le cadre des European Opera Days).

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mardi 18 décembre 2007

Numéro hors-série de l'Avant-Scène Opéra: Opéra et mise en scène

La revue L'Avant-Scène Opéra vient de publier un numéro hors-série consacrées à ces bestioles bizarres que sont les metteurs en scène d'Opéra. Animaux nuisibles à éliminer d'urgence au Baygon vert selon les uns, génies incompris selon les autres ... 20 cas d'école sont passés au peigne fin par les spécialistes sous la houlette de Christian Merlin.

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jeudi 6 décembre 2007

L'Opéra de Paris prêt à sacrifier l'unique création prévue en 2009

La grève à l'Opéra de Paris touche à sa fin, même si la première de Tannhaüser, ce soir, est donnée dans un arrangement scénique, avec costumes et lumières, ce qui veut dire en clair: pas de décors.

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samedi 1 décembre 2007

L'Opéra de Paris toujours impacté par la grève

Opéra de Paris Ce ne sont pas les artistes mais les machinistes et les éclairagistes - chez qui le syndicat SUD est très implanté - qui poursuivent la grève entamée le 18 octobre. Cela n'est pas tellement surprenant: s'ils faisaient le même métier dans n'importe quel autre théâtre, les machinistes auraient probablement un contrat de droit privé et donc pas d'avantages particuliers liés à la retraite.

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vendredi 9 novembre 2007

L'Opéra en direct au cinéma ?

Après le Metropolitan Opera de New York, c'est la Scala de Milan qui va proposer des retransmissions en direct et dans les salles de cinéma de certains spectacles.

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