Mot-clé - XXIe siècle

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lundi 30 mars 2020

Rencontre à trois (Tristan Murail, Robert Schumann, Marie Ythier)

Comme le compositeur Tristan Murail le reconnaît sans ambages, c'est la violoncelliste Marie Ythier qui a tenu a le marier avec Robert Schumann le temps d'un album. S'il admet son peu de goût pour la musique tonale, dont les cadences et formules toutes faites l'ennuient, Tristan Murail a tout de même apprécié dans les Fantasiestücke "le jeu entre le prévisible et l'imprévisible" qui est à la base de toute musique, quelle que soit l'époque et le style. C'est donc bien volontiers qu'il a adhéré au projet de celle qui avait si bien joué sa pièce Attracteurs étranges au Festival Messiaen des Pays de la Meije en 2017.

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lundi 13 mai 2019

APORIE, mon premier disque monographique

Chères lectrices, c'est avec une grande joie que je vous annonce la sortie prochaine de mon premier album monographique: APORIE. Il comporte 17 chansons et duos de ma composition pour voix et piano et paraîtra en septembre 2019 sous le label Triton. Permettez-moi de vous en dire un peu plus sur ce projet artistique qui marque une étape importante dans ma vie.

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vendredi 15 février 2019

Dusapin, Rihm, Chauris à la Maison de la Radio

Dans le cadre du festival Présences 2019, nous avons pu assister à un somptueux concert d'orchestre à l'Auditorium de la Maison de la Radio ce 14 février 2019, avec des oeuvre de Wolfgang Rihm, Pascal Dusapin et Yves Chauris.

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dimanche 2 juillet 2017

Création(s) le 23 septembre prochain à Paris

J'ai le plaisir de vous annoncer ma participation prochaine à un Concert organisé par l'association La vie des sons le 23 septembre prochain à Paris, sous la double casquette d'altiste et de compositeur, avec une création intitulée Prière de la Rose au Soleil pour soprano et Quatuor à cordes.

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lundi 14 février 2011

Le paradis selon Anderson, Carter et Saariaho

Entendu vendredi dernier à la Cité de la musique, un concert de l'Ensemble inter-contemporain donné dans le cadre d'un cycle sur le thème du Paradis.

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dimanche 7 mars 2010

Architectures contemporaines, pour voix et piano

Il est au fond assez fréquent que l'inspiration se nourrisse du travail d'autres artistes, quel que soit leur domaine. La poésie, la peinture, le théâtre sont aussi nécessaires à mon équilibre intérieur que la musique. Le cycle Architectures contemporaines en est la parfaite illustration.

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dimanche 14 juin 2009

Nicolas Bacri: sonata variata op 70 pour alto seul (2001)

Pour reprendre ma série de billets sur le répertoire pour alto seul au vingtième siècle, après Brice Pauset, voici une oeuvre qui d'ailleurs est à cheval sur le vingt-et-unième siècle car elle a été composée en 2000 et 2001. Il s'agit de la Sonata Variata op 70 de Nicolas Bacri pour alto seul. En trois mouvements (Preludio e Danza; Toccaca Rustica; Metamorphosi) elle comporte une unité formelle plus évidente que la Sonate de Ligeti (dont je reparlerai en détail) dans la mesure où l'on retrouve des éléments thématiques ou rythmiques communs dans ces trois mouvements. Comme suggéré par le titre, c'est la forme thème et variation qui explique donc le mieux la structure de l'oeuvre, aussi bien pour chaque mouvement que pour la sonate dans son ensemble.

Les musicologues auront sans doute bien du mal à qualifier le style de cette Sonate: post-néo-classique ? rétro-spectrale ? crypto-tonale ? laissons là ces considérations techniques et écoutons le début du Prélude:

Comme vous pouvez l'entendre, cette sonate, outre le fait d'être relativement jouable (comparée au très fascinant et grisant mais injouable Prologue de Grisey, ou encore à la Sequenza de Berio), offre à l'interprète de nombreuses occasions de s'exprimer en utilisant les ressources les plus nobles de l'instrument. Point de col legno, sul ponticello et autres bisbigliando dans cette pièce. Notez que je n'ai rien contre ses effets bruitistes et que je les utilise dans ma propre musique. C'est le choix de Nicolas Bacri de ne pas les utiliser, un choix qui se défend tout à fait. Si elle permet à l'alto de chanter, cette sonate utilise également le côté rugueux, grinçant voire comique de l'alto, comme ici dans la Toccata Rustica:

La noblesse naturelle du violon, la paisible gravité du violoncelle ne leur permettraient sans doute pas de rendre un tel passage avec un son qui se rapproche de celui de l'altiste forçant sur sa corde de do. On doit donc savoir gré à M. Bacri d'avoir pris en compte non seulement les possibilités techniques de l'instrument mais aussi sa fine et délicate psychologie qui se dissimule habilement sous une apparence rustique. Et aussi d'avoir écrit une sonate qui est un vrai plaisir à jouer et à travailler (à entendre c'est autre chose: c'est un peu spécial, il faut aimer l'alto, pour commencer ...)

Prochain billets à prévoir dans la même série; la Sonate de Ligeti et celle de Zimmerman, la Cadenza de Penderecki et bien d'autres encore