Est-ce qu'on va jouer du Loiseleur cette année ? C'est la question que m'ont posé certains musiciens de l'orchestre Ut Cinquième au début du stage d'orchestre. L'an dernier nous avions joué un arrangement de Debussy (la fille aux cheveux de lin), et en 2007 ma toute première pièce pour orchestre, simplement intitulée Adagio.
Cette année, n'ayant pas de pièce pour orchestre symphonique toute prête, j'ai ré-orchestré une de mes Petites Fanfares Célestes (écrites pour un ensemble de trompettes et trombones) pour un orchestre avec bois par deux, c'est à dire deux flûtes, deux hautbois, deux clarinettes, deux bassons, et le quintette à cordes habituel. C'est un choral d'une facture assez simple, basé sur des harmonies tonales, même si en tendant l'oreille, vous entendrez des accords à 5 ou 6 sons qui ne sont pas vraiment répertoriés dans les manuels d'harmonie scolaires et font plutôt penser à Messiaen ou Dutilleux. Toute la pièce reste dans la nuances piano et dans des phrasés très legato qui peuvent donner une certaine impression de monotonie si on l'écoute isolée, mais qui sont destinés à former un contraste avec les pièces qui précèdent et qui suivent.
Même si le résultat n'est pas tout à fait irréprochable car c'est une pièce très délicate à jouer malgré son apparente simplicité, il me faut remercier particulièrement mes amis d'Ut Cinquième sous la direction de Rondy Torrès qui ont cherché et obtenu un son assez rond et très doux avec une tout petit effectif: par moments, on pourrait penser aux tuyaux de bois d'un orgue plutôt qu'à un orchestre, ce qui était exactement l'effet recherché.
La partition devrait être disponible d'ici un jour ou deux sur le site SibeliusMusic
Reste à savoir comment sonne la version pour ensemble de cuivres: pour cela il faudra attendre le mois de juin lorsque l'ensemble KABrass sous la direction de Xavier Saumon créera mes Petites Fanfares Célestes dans leur version originale.
Il faut considérer comme un signe du destin farceur le fait que les semaines où je poussai mes premiers vagissements furent également celles où Dimitri Chostakovitch écrivit sa toute dernière oeuvre, la sonate pour alto op 147 qu'il n'entendit jamais. Etait-ce son esprit qui m'a saisi ce matin lorsque je me mis au piano, mes doigts produisant une trepak frénétique et despérée sans que rien ne puisse les arrêter ?
Ayant fort à faire avec les cours et la préparation des concerts, j'ai moins de temps pour alimenter ce journal en ce moment. Néanmoins je vous propose d'écouter la maquette MIDI d'un extrait de mes Petites Fanfares Célestes, une commande de l'ensemble 

C'est officiel: le parlement du Kosovo a choisi l'hymne de la jeune République du Kosovo. C'est un Kosovar albanophone, Mehdi Mengjiqi qui l'a emporté. Son hymne, sans paroles, s'appelle « Europe ». On peut l'entendre
En septembre 1911, le poète 