dimanche 4 janvier 2009

La folie Bach à Nantes

La billetterie Internet vient d'ouvrir pour la folle journée de Nantes édition 2009 (du mercredi 28 janvier au dimanche 1er février). Au programme: beaucoup de Jean-Sébastien Bach et un peu de Schütz. Beaucoup de beau monde parmi les interprètes, et une programmation qui semble accueillir baroqueux et classiques sans distinction: ainsi, on pourra entendre le Clavier bien tempéré ou les Variation Goldberg aussi bien au piano qu'au clavecin. Choisissez votre camp...

follejournee_240_360.jpg Les Nantais purs et durs ayant déjà fait la queue toute la nuit pour rafler les meilleures places, on ne saurait trop conseiller aux amateurs de se dépêcher. Quant aux hotels, c'est trop tard, tout est déjà complet, sauf à s'éloigner déraisonnablement du centre-ville.

Pour l'édition 2009, le journal de Papageno enverra pas moins de quatre envoyés spéciaux sur place, dont deux dans la catégorie junior, pour mieux couvrir l'évènement. D'ores et déjà on peut noter avec une pointe de regret l'absence de créations (l'an dernier plusieurs pièces avaient été commandées à des compositeurs vivants pour pimenter un peu le programme Schubert). Tant de musiciens se sont inspirés de l'oeuvre de Bach, l'ont arrangée, transcrite, pastichée, re-travaillée, hommagée, tripatouillée, salopée, qu'on pourrait presque suggérer aux organisateurs un programme encore plus fou pour 2010: Bach: et après ? La postérité du Cantor de Leipzig

jeudi 18 décembre 2008

Au revoir, monsieur Brendel

Avec un ultime concert à Vienne, le pianiste Alfred Brendel met aujourd'hui fin à 60 ans de carrière. De nombreux commentateurs, musicologues, journalistes, musiciens, et des plus qualifiés que moi, ont déjà embouché leurs trompettes pour lui préparer un beau concert d'éloges, fort mérité il est vrai. Un musicien largement autodidacte, un intellectuel autant qu'un artiste, qui nous laisse une discographie abondante (toutes les sonates de Beethoven, mais aussi toutes celles de Mozart de Schubert et une bonne tranche de Liszt).

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dimanche 14 décembre 2008

Récital de Mae Heydorn et Fériel Kaddour le 17 décembre 2008 à Paris

Mae Heydorn, dont les lecteurs de ce journal ont déjà entendu parler, est une belle grande brune au timbre riche et légèrement cuivré, particulièrement à l'aise dans la musique romantique allemande. De plus elle a une prononciation parfaite dans cette langue car c'est sa langue maternelle paternelle (merci Eric :). Est-elle aussi convaincante dans la mélodie française (Debussy, Hahn) ? C'est ce que vous pourrez savoir si vous assistez au concert de mercredi prochain, dont je transmets l'invitation telle quelle:


Bonjour à tous,

j'ai le plaisir de vous informer que la mezzo Mae Heydorn et moi-même donnerons un concert ce mercredi 17 décembre, à 20h30. Ma soeur Hinde Kaddour, comédienne, se joint à nous pour lire quelques poèmes.

Programme:

  • Debussy: Chansons de Bilitis, Fêtes galantes (extraits)
  • Hahn: D'une prison, L'heure exquise
  • Schubert: An die musik, Die junge Nonne, An den Mond
  • Schumman: Die Lotosblume, Freisinn, Mein Herz ist schwer
  • Brahms: 3 Volklieder, Von ewiger Liebe

Ce concert aura lieu à l'Eglise St-Marcel: 24 rue Pierre Nicole, 75 005 Paris. RER Port-Royal / bus 91-38. Entrée: 10 euros (tarif réduit: 8 euros).

Vous trouverez l'affiche du concert en fichier joint de ce mail. Nous serons toutes les trois très heureuses de vous y retrouver!

Bien à vous, Fériel Kaddour


mercredi 3 décembre 2008

Debussy: Nocturne en ré bémol

Lorsqu'on parle de Nocturne à propose de Debussy, on pense aux trois Nocturnes pour orchestre (Nuages, Fêtes et Sirènes), dont on connaît également la version pour deux pianos qu'on doit à Maurice Ravel.

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mercredi 26 novembre 2008

Concert: Mélodies de Verlaine à l'ENS

Bonjour à tous,



Le 5 décembre prochain, à l'ENS (45 rue d'Ulm), en salle des Actes, à 21h : De la musique avant toute chose !

Le Département Histoire et Théorie des Arts vous convie à un récital de mélodies françaises sur des poèmes de Paul Verlaine. Au programme de ce concert, des œuvres de Debussy, Hahn, Fauré et Britten.

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dimanche 9 novembre 2008

Les 10 ans du label Saphir

Pour célébrer ses 10 ans et une centaine de productions, le label Saphir organise une série de concerts à l'Archipel durant tout le mois de novembre, avec presque tous les artistes qui ont participé aux enregistrements. Saphir, c'est de la musique de chambre, romantique et contemporaine, principalement française. On y trouve aussi bien de grandes stars que de grands inconnus, et cela vaut tant pour les interprètes que les compositeurs.

Je ne suis pas marchand de disques et encore moins critique, mais dans ma sélection personnelle de mélomane, je mettrais Pascal Gallois (flûte) P-H Xuereb (alto) et Fabrice Pierre (harpe) dans un programme Debussy-Louvier:

saphir1.jpg

ainsi qu'un disque violon et piano d'Olivier Greif:

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et un disque rassemblant toute la musique avec flûte d'Albert Roussel (voir aussi le billet sur l'intégrale Brilliant Classics du même compositeur):

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In memoriam Thibaut Kirchner

Thibaut Kirchner était un élève en maths de l'ENS. Il savait jongler, jouer du piano, résoudre un Rubik's cube en moins d'une minute et bien d'autres choses. Il a trouvé la mort le 17 octobre 2008 dans un accident de la circulation (encore un Vélib, encore un bus, encore une histoire d'angle mort d'après le Parisien). Il avait 21 ans.

Trouvé dans les archives des concerts Trouvères: un enregistrement de la Pavane pour une infante défunte de Ravel jouée par Thibaut en avril dernier. Un tempo assez lent, légèrement déstructuré, qui fait penser à une improvisation:

Au revoir, Thibaut. Au revoir et merci.

mercredi 22 octobre 2008

Mais qu'est-ce qu'ils lui trouvent ?

Encore un article dans la presse sur Hélène Grimaud, farci de commentaires dithyrambiques... cette fois-ci dans Rue89. cette toute jeune fille au visage d'ange qui joue comme une diablesse ... et on a encore droit aux loups et à la pub pour son dernier bouquin et son dernier disque. Ras le bol des loups et du récit de son enfance !

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dimanche 28 septembre 2008

Je hais le piano

Je hais le piano. Je le déteste, je l'exècre, je le conspue, je ne le supporte plus.

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samedi 6 septembre 2008

Concert à Sceaux: Dvorjak, Martinu, Schumann

Entendu cette après-midi à l'orangerie de sceaux: les musiciens de l'ensemble Calliopée dans un programme de musique de chambre piano et cordes.

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mercredi 20 août 2008

Devoyon, Murata: musique française pour deux pianos

Le journal de Papageno vous offre une exclusivité car le disque dont nous parlons aujourd'hui n'est pas encore disponible en France. Il comporte En blanc et noir de Debussy, Musique pour deux pianos de Merlet et en plat de résistance, les Visions de l'Amen de Messiaen, enregistrés au Japon par Pascal Devoyon et Rikako Murata pour le label Regulus.

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mardi 19 août 2008

Stockhausen expliqué par Laurent Boffard

Le pianiste Laurent Boffard a mis en ligne une présentation interactive sur le Klavierstück X de Stockhausen, très bien faite et qui se termine par un extrait audio de deux minutes. Après un certain nombres d'explications sur les clusters, la notation, la structure, il conclut: loin de ces considérations un peu abstraites, le Klavierstück X représente pour l'auditeur et l'interprète une aventure sonore d'une richesse exceptionelle.

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dimanche 17 août 2008

Comme un doux oiseleur...

Je travaille depuis quelque temps à une nouvelle série de pièces pour alto, clarinette et piano inspirées par des poèmes de Marguerite Yourcenar (tirés des Charités d'Alcippe). Voici les vers qui ont servi de point de départ à la troisième pièce (sept sont prévues au total):

Comme un doux oiseleur, la mort étend ses rets
Il ne restera plus que l'ombre du cyprès,
Où dormiront bientôt l'époux et l'épousée

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lundi 23 juin 2008

Que je m'ennuie...

Le texte d'abord:

   Que je m'ennuie entre ces murs tout nus
         Et peints de couleurs pâles
   Une mouche sur le papier à pas menus
         Parcourt mes lignes inégales

   Que deviendrai-je ô Dieu qui connais ma douleur
         Toi qui me l'as donnée
   Prends en pitié mes yeux sans larmes ma pâleur
         Le bruit de ma chaise enchaînée

   Et tous ces pauvres coeurs battant dans la prison
         L'Amour qui m'accompagne
   Prends en pitié surtout ma débile raison
         Et ce désespoir qui la gagne

(Guillaume Apollinaire, septembre 1911)

La musique ensuite:

(Jacques L'Oiseleur des Longchamps, baryton; Mary Olivon, piano; enregistré le 22 juin 2008 salle Cortot)

Le verdict du jury: non reçu pour le diplôme de composition de l'ENM. Après un premier moment de surprise et de déception, je dois bien avouer que le jury a raison. Il s'agit pour ce diplôme d'acquérir un savoir concernant les techniques d'écritures employées aujourd'hui, et de prouver qu'on l'a acquis, en écrivant des choses qui n'ont pas à être forcément très jolies mais techniquement bien construites, suffisamment touffues et complexes pour démontrer l'habileté du compositeur.

Or ma formation et ma culture sur la musique du XXe (et du XXIe !) siècle est encore tout à fait incomplète, et pis encore dans ces mélodies je n'ai pas cherché à faire étalage de certaines techniques que je connais et que je maîtrise malgré tout. J'ai plutôt cherché une musique en accord avec le texte, qui respecte notamment l'ambigüité de l'écriture d'Apollinaire, poète archaïsant et moderne à la fois (lire par exemple Apollinaire entre deux mondes de Pierre Brunel). Ces poèmes sont faits avec très peu de mots, et mes mélodies avec très peu de notes. Elles plaisent aux interprètes, à qui elles laissent de la place pour s'exprimer, et au public, qui aime les choses simples. Elles ne plaisent pas aux compositeurs, qui aiment les choses stimulantes intellectuellement.

Parmi les circonstance atténuantes, je pourrais invoquer celles liées à mon boulot d'informaticien qui me laissent 2 jours 1/2 par semaine dans le meilleur des cas pour travailler la composition. C'est peu, mais Bach, Mozart, Grieg ou Rimsky-Korsakov, pour ne citer qu'eux parmi des centaines, ne disposaient pas de davantage de temps pour composer. Pas d'amertume cependant: je garde de cet année un bilan très positif. Ce que j'écris aujourd'hui n'a rien à voir avec ce que j'écrivais il y a un an, et j'espère bien continuer à travailler et à progresser.

Soyez audacieux ! nous a ordonné le président du jury, tout en nous encourageant à étudier davantage les (autres) compositeurs contemporains. Voilà peut-être ce que je n'avais pas compris tout à fait: l'enjeu n'est pas uniquement de se faire plaisir et d'écrire des choses qu'on aurait écrit tout seul de toute façon, mais bien de se remettre en question, d'essayer de nouvelles techniques, quitte à écrire des choses qui résistent moins bien au test du copier-coller.

Dont acte.

Binet, Les Bidochon tome 12

samedi 21 juin 2008

Création de "A la Santé" (6 mélodies d'après Apollinaire) dimanche 22 juin à 11h

La première audition publique de mon cycle de mélodies A la Santé sur des textes de Guillaume Apollinaire aura lieu:

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mardi 3 juin 2008

Concert deux pianos à l'ENS mardi 3 juin 2008


Bonjour à tous,



les élèves pianistes de l'Ecole Normale Supérieure donnent un concert à deux pianos ce mardi 3 juin, à 20h30 en salle des Actes.



Deux duos se produiront dans le répertoire suivant:

  • Robin Stephenson et Benedikt Strauss: Mendelssohn (variations) et Debussy (transcription du Prélude à l'après-midi d'un Faune).
  • François-Xavier Villemin et Benjamin D'Anfray: Mozart (extraits des concertos 20 et 23).


Juliette Regnaud et moi-même, nous complèterons ce programme avec les Mikrokosmos à deux pianos de Bartok, un extrait de Cendrillon de Prokoviev (transcription par Pletnev), et la Valse de Ravel.



Comme toujours, l'entrée est libre dans la mesure des places disponibles.



Bien à vous,
Fériel Kaddour


Un beau programme (et de bons interprètes), même si les réductions à deux pianos d'oeuvres pour orchestre sont en général assez décevantes (ça manque de frottements, de souffles, de gratouillis et de caresses, bref de tous ces parasites qui font la richesse d'un son d'orchestre).

mardi 27 mai 2008

Récital de piano (Loïc Lafontaine) à l'ENS le 30 mai

Une annonce du département histoire des arts de l'ENS:


Bonjour à tous,



j'ai le plaisir de vous informer que le pianiste Loïc Lafontaine donnera un récital ce vendredi 30 mai, à 21h en salle des Actes - Ecole Normale Supérieure / 45, rue d'Ulm, Paris 5ème. L'entrée est libre dans la limite des places disponibles.



Au programme:


  • Serge Rachmaninov : Variations sur un thème de Corelli, op. 42
  • Serge Liapounov : études op. 11 :
    • Berceuse
    • Ronde des fantômes
    • Tempête
    • Ronde des sylphes
    • Lesghinka
  • Serge Prokofiev : sonate n° 8 op. 84
    • Andante dolce – Allegro moderato
    • Andante sognando
    • Vivace


En espérant vous y retrouver nombreux, bien à vous, Fériel Kaddour


samedi 24 mai 2008

Olivier Greif: Chants de l'âme - Lettres de Westerbork

Dans la musique qu'on entend, au concert, en disque, à la radio, certains morceaux glissent sur nous, ils s'oublient aussi vite qu'il s'écoutent. D'autres laissent en nous des impressions profondes, des cicatrices semblables à celles d'une morsure, qui ne disparaîtront jamais vraiment. Les chants de l'âme d'Olivier Greif appartiennent à la deuxième catégorie.

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mercredi 21 mai 2008

La musique d'une vie (roman) par Andreï Makine

Makine la musique d'une vie

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samedi 17 mai 2008

Les sonates de Beethoven par Charles Rosen

Bien que n'étant pas un collectionneur maniaque, j'ai tout de même un certain nombre de versions des sonates pour piano de Beethoven en disque, surtout pour les dernières. Parmi celles que j'écoute le plus souvent figurent le double album des cinq dernières sonates par Charles Rosen (Sony Classical).

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