mercredi 6 avril 2016

Oiseaux en chantant, le 15 avril par la compagnie de L'Oiseleur

La Compagnie de L'Oiseleur vous convie à un nouveau récital Oiseaux en Chantants, avec Alexander Swan, ténor, Mathilde Rossignol, soprano, L'Oiseleur des Longchamps, baryton (qu'on ne présente plus à nos lectrices) et Laurianne Corneille au piano. Les noms de famille des interprètes semblaient les prédestiner à proposer ce concert entièrement consacré aux oiseaux mis en musique : colibri, pie, canard, coq, poule, aigle, albatros, alouette, colombe, coucou, ramier, cygne, corbeau, hirondelle, héron, rossignol, faucon etc ... un récital enchanteur à ne pas manquer ! C'est le vendredi 15 avril prochain à Paris, au Temple du Luxembourg.

 

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vendredi 1 avril 2016

Le centre de musique baroque de Versailles se met à l'électro

"La tradition, c'est nourrir les flammes et non vénérer les cendres". C'est avec cette citation de Gustav Malher que la directrice du Centre de Musique Baroque de Versailles a annnoncé des choix audacieux pour la saison 2016-2017. Tout d'abord l'orchestre des Violons du Roy va acquérir des violons électriques Viper à 7 cordes et faire appel à Stéphanie Valentin (photo) pour compléter la formation de ses musiciens. Par ailleurs David Guetta a été embauché comme consultant pour la partie synthétiseurs et boîtes à rythmes. "Je pense que Marin Marais, qui écivait des suites danses, se serait passionné pour l'électro s'il avait vécu de nos jours" a déclaré la star en descendant d'un jet privé qui le ramenait de Rio de Janeiro. Lorsque la journaliste d'iTélé lui a demandé quelle oeuvre de Marin Marais avait sa préférence, il a répondu: "Les quatre saisons", et nous ne pouvons qu'approuver cet excellent choix qui montre une réelle connaissance de la musique française baroque.

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vendredi 25 mars 2016

Un hiver avec Schubert (et avec Olivier Bellamy)

Un hiver avec Schubert, c'est le titre d'un livre d'Olivier Bellamy, publié récemment chez Buchet Chastel, qui regroupe une quarantaine de texte courts, comme autant d'articles d'un dictionaire amoureux et savamment désordonné de Schubert. C'est là l'oeuvre d'un mélomane et non d'un musicologue: abandonnant toute prétention à l'exhaustivité, l'auteur a toute liberté pour nous raconter son Schubert, pour oser des rapprochements, des comparairons littéraires, des divaguations musicales et métaphysiques. Pour notre plus grand bonheur !

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mardi 8 mars 2016

Papageno met du rouge

Aujourd'hui, jounée internationale des droits des femmes, le journal de Papageno met du rouge:

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lundi 7 mars 2016

Trilogie de Thierry Machuel au collège des Bernardins

Si vous habitez près de Paris, ne manquez pas la Trilogie de la Détention de Thierry Machuel le 19 mars prochain de 17h30 à 22h30 au collège des Bernardins, par l'ensemble 2e2m dirigé par Pierre Roullier. Il s'agit d'une occasion rare d'entendre les trois oratorios profanes (le troisième étant une création):

  • Les parloirs, écrits sur des paroles de détenus
  • Les lessiveuses, sur des paroles de mères de détenus
  • Les victimes, sur des paroles de victimes

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dimanche 6 mars 2016

La biennale du Quatuor à Cordes en replay sur le site de la Philharmonie de Paris

C'est passionnant, c'est gratuit et c'est ici.

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dimanche 21 février 2016

Amoyel l'enchanteur

Ayant vu et beaucoup apprécié son spectacle Le pianiste au 50 doigts, hommage à son maître György Cziffra, ainsi que ses enregistrements des sonates d'Olivier Greif, c'est avec grand plaisir que j'ai d'écouter le nouveau récital de Pascal Amoyel intitulé: le jour où j'ai rencontré Franz Liszt, au théâtre du Ranelagh à Paris.

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mardi 16 février 2016

Dialogue d'amour

Vous connaissez sans doute les sonates de Beethoven pour piano et violon, interprétées par Clara Haskil et Arthur Grumiaux. Je ne sais s'il existe plus parfait dialogue d'amour. Chacun prend sa place en soulignant la place de l'autre, chacun est un creux pour que l'autre vienne s'y étendre, il épouse les formes de l'autre et ne tient et n'élève la voix que parce que l'autre, loin de se cacher dans le convexe qui le définit, devient le concave de l'autre. Ils se suivent, ils s'approchent, ils se caressent, ils se soutiennent. Le piano s'entend encore quand le violon a repris et le premier n'a d'autre soin en jouant que de faire déjà entendre le retour du second. Jamais ils ne se séparent, le dire de l'un n'est que préparation au dire de l'autre, à sa mise en valeur, à sa meilleure présence, à sa plus grande beauté. L'un et l'autre sont tellement singuliers, à la pointe du meilleur d'eux-mêmes, que la singularité de l'autre n'a que s'y lover. Chacun dispose de l'autre, parce qu'il se dispose à l'autre.

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samedi 23 janvier 2016

Amour et botanique par la Compagnie de L'Oiseleur.

Un peu de douceur et de tendresse, n'est-ce pas ce dont nous avons tous besoin en ces temps politiquement troubles et économiquement difficiles ? Et c'est exactement ce que nous propose la Compagnie de L'Oiseleur le 16 février prochain au Temple du Luxembourg (58 rue Madame à Paris) avec un nouveau programme "Amour et Botanique".  Deux voix, celles de Caroline Montier (soprano) et l'Oiseleur des Longchamps (baryton), une guitare (Clotilde Bernard) et un piano (Stéphanie Humeau) pour un programme aussi éclectique que bien composé. Avec des classiques, des raretés et des chansons populaires (Barbara, Berlioz, Caldara, Chaminade, Frescobaldi, Holmès, Kosma, de La Presle, de Polignac, Saint-Saens, Schubert, Spohr). 

 

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dimanche 17 janvier 2016

La dernière colère de Pierre Boulez

Monsieur Pierre Boulez nous a quitté le 6 janvier dernier. Hommages et témoignages n’ont  cessé d’affluer, dans la presse écrite (avec une série d’articles de Renaut Machart dans le Monde, la une de Libé) mais aussi sur ma radio préférée, France Musique, où des musiciens comme Pierre-Laurent Aimard ou Pascal Dusapin ont trouvé des mots justes et d’une émouvante simplicité pour évoquer sa mémoire.  (à réécouter dans le « Classic Club » de Lionel Esparza du 7 janvier). Il n’y a guère que le Gorafi qui n’a pas encore rendu hommage à sa façon au musicien français le plus célèbre dans le monde après David Guetta.

C’est en 1945 qu’Olivier Messiaen accueille dans sa classe d’Analyse au Conservatoire un jeune homme de vingt ans particulièrement brillant, dont il ne tarde pas à remarquer le tempérament bouillant et irascible. C’est une colère terrible qui anime Pierre Boulez, colère qu’on peut déjà sentir dans sa Première Sonate pour piano, et qui ne s’est jamais calmée depuis.  On sent encore très nettement une forme de rage froide dans la pièce Sur Incises de 1998. Avec quelques autres (Cage, Stockhausen, Ligeti, Berio, Xenakis) ils vont péter la baraque. Du haut de leur vingt ans, ils vont ringardiser ceux qu’on considérait comme avant-gardistes dans les années 1930 : Messiaen, Hindemith, Bartók, Stravinsky, Janacek, Chostakovitch, et même Schönberg.

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samedi 2 janvier 2016

Bonne année 2016

Je vous souhaite des rêves à n'en plus finir et l'envie furieuse d'en réaliser quelques uns.
Je vous souhaite d'aimer ce qu'il faut aimer et d'oublier ce qu'il faut oublier.
Je vous souhaite des passions,
Je vous souhaite des silences.
Je vous souhaite des chants d'oiseaux au réveil et des rires d'enfants.
Je vous souhaite de respecter les différences des autres, parce que le mérite et la valeur de chacun sont souvent à découvrir.
Je vous souhaite de résister à l'enlisement, à l'indifférence et aux vertus négatives de notre époque.
Je vous souhaite enfin de ne jamais renoncer à la recherche, à l'aventure, à la vie, à l'amour, car la vie est une magnifique aventure et nul de raisonnable ne doit y renoncer sans livrer une rude bataille.
Je vous souhaite surtout d'être vous, fier de l'être et heureux, car le bonheur est notre destin véritable.

(Jacques Brel, 1968)

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dimanche 27 décembre 2015

Joyeux Noël avec les Essenti'Elles

L'ensemble vocal féminin Les Essenti'Elles vous souhaite un joyeux Noël avec ce chant de Noël écrit spécialement pour l'occasion par l'auteur de ce journal:

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lundi 9 novembre 2015

Chostakovitch et Greif par le quatuor Copernic aux Bernardins

Si vous êtes parisiens, ne manquez pas le quatuor Copernic au Collège des Bernardins le dimanche 15 novembre prochain à 18h. Un programme qui fait dialoguer Chostakovitch (le célèbre et génial quatuor n°8) Olivier Greif (le moins connu mais non moins génial quatuor n°4 Ulysses). Ces deux oeuvres, et ces deux compositeurs sont caractérisés par un univers très sombre où l'idée de la mort est omniprésente, où la seule consolation peut-être se trouve dans la musique, si élégiaque soit-elle, dans la beauté du son, dans la pureté du contrepoint, dans l'âpreté des dissonances ou la dureté des motifs rythmiques obsessionnels.

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mercredi 4 novembre 2015

La huitième merveille du monde (Bruckner par l'Orchestre d'ïle de France et Yoel Levi)

C'est la première fois que j'écoute un concert dans la grande salle de la nouvelle Philharmonie, inaugurée en janvier dernier. La philharmonie de Paris est aussi belle à l'intérieur que moche à l'extérieur. Les couleurs chaudes créent une impression rassurante et intime, la conception asymétrique des balcons de la grande salle évite l'impression d'écrasement. L'acoustique est un peu plus généreuse que celle de la salle Pleyel (j'ai pu compter jusqu'à quatre secondes de réverbération lorsque des fortissimos d'orchestre débouchent sur le silence ou sur un pianissomo, comme c'est souvent le cas chez Bruckner). J'ai l'impression qu'on peut bien entendre et bien voir où qu'on soit placé, ce qui est impressionnant avec une jauge de presque 2400 places. On en viendrait presque à pardonner les retards et le budget colossal de ce projet mégalomane: comme le château de Versailles ou la bibliothèque François Miterrand, ce bâtiment est sans doute destiné à faire la gloire d'une ville après avoir créé la polémique lors de son long et difficile accouchement. En bref cette salle philharmonique est un peu comme cette fille au lycée que personne ne regardait car elle avait le nez de travers et de grosses lunettes, et dont on se rendait compte lorsqu'on la connaissait mieux qu'elle avait des yeux magnifiques, la peau douce et je vous laisse imaginer le reste. Il ne faut pas s'arrêter à son physique extérieurement ingrat, à ces gris métalliques et froids, à ces fameux "oiseaux" qui semblent faits de plomb et qui n'ont fait s'envoler que la facture.

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dimanche 18 octobre 2015

La Venise enchantée de L'Oiseleur des Longchamps

Si j'aime les récitals de La compagnie de L'Oiseleur, ce n'est pas uniquement pour les partenaires féminines dont il sait s'entourer et dont la grâce n'a d'égale que le talent. C'est aussi parce que je me sens toujours délicieusement idiot  en regardant le programme et en voyant, à côté de noms de compositeurs familiers (Chopin, Massenet, Offenbach, ...) d'autres qui le sont beaucoup moins voire pas du tout (Augusta Holmès, Pierre de Bréville, Roland Manuel, Amédée de Beauplan...).

Mercredi dernier, ous avons pu entendre Enchantante Venise, un programme d'une étonnante diversité bien qu'il soit essentiellement constitué de Barcarolles glanées parmi les classiques aussi bien que les introuvables de la mélodie française.

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vendredi 25 septembre 2015

Nuit du Quatuor au Musée de l'Orangerie

Le 3 octobre prochain, le Musée de l'Orangerie à Paris proposera, en collaboration avec ProQuartet, et dans le cade de la Nuit Blanche de Paris, une nuit entière de quatuor à cordes, dans un lieu de concert aussi beau qu'insolite: la salle des Nymphéas ornée de la célébrissime fresque de Claude Monet (photo ci-dessous). 

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mardi 22 septembre 2015

Création partielle du Quintette pour flûte, harpe et trio à cordes à Cologne

Tellement occupé par ailleurs, j’ai omis d’annoncer la création le 12 septembre 2015 de mon Quintette pour flûte, harpe, violon, alto et violoncelle. Une pièce qui m’a été commandée suite au succès d’une autre pièce pour 13 altos qui fut créée à la Philharmonie de Cologne dans le cadre de sa saison de musique de chambre. J’ai choisi pour titre « Leben und Lieben eines Schmetterlings » et nos chères lectrices qui parlent parfaitement l’allemand n’ont pas besoin de dictionnaire pour savoir que cela se traduit par « Vies et Amours d’un Papillon ». Seuls deux mouvements étaient terminés pour ce concert, alors que je voulais en écrire cinq (mais je le ferai certainement) :

  • « Nachtstück » (Noctune)
  • « Erstflug » (Envol).

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dimanche 6 septembre 2015

Violoncello da spalla, viola da spalla

La famille du violon est peut-être plus étendue qu'on ne le croirait de prime abord. À côté des formats standards et bien définis (violon, alto, violoncelle, contrebasse), on trouve en fait de nombreuses tentatives de formats différents, créés par des instrumentistes curieux et des luthiers motivés. Ainsi l'Arpeggione, avec six cordes comme une guitare (mi, la ré, sol, si, mi), célèbre à cause de la très belle sonate que Schubert écrivit pour elle. Peu de temps après avoir découvert L'Oiselon, une sorte de violon colorature imaginé par Mathieu Godefroy (j'y reviendrai dans ce journal), voici que je tombe sur cette vidéo de l'altiste Serguei Malov. Il joue en virtuose accompli la sixième suite de Bach sur un Violoncello da spalla, c'est à dire un petit violoncelle qui se joue peu ou prou comme un alto, bien qu'il soit beaucoup plus imposant (spalla signifie épaule en italien, pour ceux qui en douteraient encore après avoir vu les images)

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dimanche 23 août 2015

S'il vous plaît vendre vos baisers...

S’il vous plaît vendre vos baisers, 
J’en achèterai volontiers, 
Et en aurez mon cœur en gage, 
Pour les prendre par héritage, 
Par douzaines, cents ou milliers.

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dimanche 5 juillet 2015

Comment écrire une symphonie avec trois notes (remarques sur la Cinquième de Vaughan Williams)

La scène se passe à Londres en novembre 1937. Tandis qu'un brouillard épais et glacé recouvre la ville, dans l'ambiane feutrée et capitonnée du St Regent Composer's Club, le digne Sir Vaughan-Williams finissait un excellent whisky écossais en compagnie de son vieil ami David S, musicologue. Partie des sujets d'actualité, la conversation arriva sur la musique dodécaphonique:

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